EN LEASING, A CREDIT OU AU COMPTANT (Pierre Henri)

EN LEASING, A CREDIT OU AU COMPTANT (Pierre Henri)

Posté par : Joel
26 Décembre 2010 à 11h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Même pour un bateau, on peut essayer de garder les pieds sur terre.


Ce billet pour faire part de notre petite expérience récente pour l’achat d’un bateau neuf. Un achat à 3 incite à tenter de se poser rationnellement les questions pour que l’accord soit naturel.


Donc le bateau a été acheté sous leasing pour les raisons suivantes :
1) tant que la fiscalité TVA soutient l’activité des chantiers nautiques en France
2) tant que les taux d’intérêt dans l’immobilier qui sert de guide aux taux des organismes de crédit leasing seront historiquement bas (ce qui ne devrait pas nécessairement durer),
Cette solution leasing est à notre sens à privilégier car par exemple pour un taux de cash moyen (30 ou 40% de la valeur de l’achat) et une durée moyenne de la durée du leasing (de l’ordre de 7-8 ans), le versement total en leasing est pratiquement équivalent au versement au comptant sans leasing.


Dans ces conditions la comparaison avec le crédit est donc évidente à moins de trouver par ailleurs un crédit gratuit ! Même dans le cas où l’acheteur dispose du montant, son intérêt est certainement de faire fructifier l’argent correspondant pendant le temps de paiement des loyers.


Pour certains, tant que l’ISF existe, il y a lieu aussi de considérer que pendant toute la période du leasing, le bateau a comme propriétaire la société de leasing.


Par ailleurs, s’il est envisagé de revendre le bateau avant la fin de la durée du leasing, on peut espérer (si la valeur restant à payer est significative au moment de la vente) que cela puisse être un facteur favorable à une vente : si cela a été prévu et si l’acheteur potentiel est accepté par la société de leasing, il y a possibilité de fournir l’équivalent d’un crédit ‘gratuit’ pour une part de la valeur de l’achat.


Quelques critères expérimentés durant le choix de l’organisme de crédit leasing :
5 organismes ont été approchés et/ou mis en concurrence avec comme premier critère de choix décidé entre nous 3 le taux réel d’intérêt appliqué au capital ‘emprunté’. Pour une comparaison effective il faut se munir d’un moyen pour calculer ce taux d’intérêt qui n’apparait dans aucune des propositions reçues ou discutées et pour lequel les sociétés sont souvent réticentes à donner d’elles-mêmes la valeur. A l’expérience dans une même période, nous avons eu des taux proposés qui allaient de 3% et quelques à 5,4%. En gros 2% d’écart sur les taux engendre pour un leasing d’une durée moyenne de 7 /10 ans et pour 100 000 euros empruntés (ou par tranche de 100 000 euros empruntés) une différence d’environ 10 000 euros à verser au total.


Petite méthode pour calculer ce taux réel :
1) Se baser uniquement pour le calcul sur les valeurs HT exprimées dans les propositions que ce soit pour la valeur du bateau, pour les loyers ou le capital à emprunter.
2) Le premier loyer étant inclus dans le premier versement essentiellement constitué par l’apport initial, ne pas oublier de déduire cet apport du premier versement exprimé en HT pour calculer ce que l’on va, par différence avec la valeur HT du bateau, réellement payer et emprunter.
3) Connaissant alors la valeur du capital emprunté, la durée en années ainsi que les loyers HT, utiliser un programme (par exemple : www.calcul-taux- intérêt .fr disponible sur Internet) pour trouver par itération le taux d’intérêt qui correspond au loyer de la proposition. Il existe sans doute des programmes qui calculent directement ce taux d’intérêt.


Autres critères pouvant aider au choix :
1) Le professionnalisme de l’organisme de leasing car c’est dans les contacts avec les assurances un interlocuteur supplémentaire et c’est aussi par ce biais que sera facilité ou non la reprise d’un éventuel acquéreur en cours de période de leasing (souplesse éventuelle sur la durée et le montant des loyers). Les pénalités éventuelles en cas de décision de clôturer plus tôt qu’initialement prévu peuvent être également déterminantes en fonction de l’avenir que l’on voit au bateau. Mais cette évaluation du professionnalisme n’est pas facile à faire sans expérience. En parler à d’autres propriétaires.
2) Prévoir le pire : si le bateau est perdu durant la période de leasing par vol ou fortune de mer, les assurances verseront les sommes dues au propriétaire qui est l’organisme de leasing. Il s’avère que les politiques de retenue ou non de tous les loyers restant dus y compris les intérêts diffèrent beaucoup suivant l’organisme…
3) Les frais de dossier (qu’on peut tenter de négocier) peuvent aller de 0 à plusieurs centaines d’euros
4) La valeur de reprise en fin de période peut aussi différer : dans la plupart des propositions reçues, elle est de quelques dizaines d’euros. Dans le cas où elle est proposée à plusieurs milliers d’euros, s’assurer qu’il s’agit d’une partie du capital et non de frais complémentaires n’est pas inutile.


Au final les 3 compères du tri martolod espèrent que cette réflexion bien financière et d’une précision qui peut étonner pour de soi-disant aventuriers, leur permettra de naviguer avec un maximum de rêves sans soucis …
Pierre Henri

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