Le choix de l’aluminium pour la coque du bateau (Joël)

En fait comme au début, je pensais partir seul, la question ne se posait pas : mon budget ne me permettait pas un bateau en alu. En effet seuls pouvaient convenir des bateaux en alu anciens fortement dévalués et je n’avais ni la compétence pour m’assurer de ne pas faire une mauvaise affaire ni le don du bricolage pour prendre plaisir à retaper une vieille unité.

L’horizon s’est élargi en rassemblant 3 investisseurs à parts égales. En fait le budget a triplé, ….  et même un peu plus…

Mais même si l’on n’avait pas explosé notre budget, la question de l’alu se serait très vite posée suite à 2 expériences :

- la lecture dans Voiles et Voilier d’une rubrique « ça vous est arrivé » où un plaisancier racontait comment en méditerranée suite à une levée soudaine et imprévue du vent (ce qui est souvent le cas dans ces eaux là) et alors qu’il était à terre, son bateau avait chassé sur l’ancre et avait été drossé sur des rochers. Sa coque en alu lui avait permis de sauver son bateau.

- lors d’une traversée rapide de la Manche par un bon force 5, nous sommes passés tout près d’une palette flottante que nous n’avons vue que lorsqu’elle était à notre hauteur. Pour quelques secondes d’angle de barre en moins (elle est passée sur bâbord), nous pouvions avoir une route de collision. Je souhaite éviter de tester une coque en plastique sur ce type de rencontre.

Ensuite, c’est vrai qu’ayant trainé notre expérience professionnelle dans des sites classés Seveso, nous avons été façonnés par le mot sécurité et ses concepts.

Les statistiques sur les pertes de containers en mer sont impressionnantes.

Les rencontres avec des OFNI paraissent assez fréquentes dans les courses au large.

Voilà comment et puisque notre budget le permettait, nous sommes arrivés à la solution coque alu.

Coïncidence ? les chantiers spécialisés sur l’alu le sont aussi dans les grandes croisières, mais je parlerai de ça dans un autre billet.

Joël