notre projet par Joël
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trois amis de 40 ans
qui ont décidé de vivre ensemble
une aventure
Voilà ma version de l’histoire de ce projet, bien sure subjective et incomplète. Peut-être que Bernard et Pierre Henri voudront la compléter et la corriger ?
Si nous revenons à la genèse du projet, le point de départ me semble être vers 1975. Jeunes ingénieurs diplômés, jeunes salariés, Pierre Henri et moi rêvions encore de liberté et de grand large. Nous nous étions engagé à prendre une année sabbatique en 1985 au plus tard pour faire le tour de l’Atlantique à la voile.
Entre temps, mariages et enfants ont imposé leurs joies, le bonheur … et leurs contraintes et en ont disposé autrement.
La recherche d’un emploi m’a amené en 1975 en Normandie (35 ans plus tard j’y suis toujours). Le froid climat de la Normandie me fait abandonner le dériveur que j’avais pratiqué à La Rochelle et à L’Ile Tudy (avec Pierre Henri) pour le croiseur.
Trois passages aux Glénans pour acquérir les bases, le Cognac puis le First 28 du CE de l’entreprise pour des régates et de courtes croisières autour du Havre. A cette pratique s’ajoutent de nombreuses locations en famille, avec les amis ou en mixed en Manche et en Bretagne tout d’abord.
Depuis 2002 en alternance un an sur deux, je loue un catamaran pour faire oublier à ma femme et à quelques ami(e)s les affres du mal de mer. Les mers chaudes en catamaran avec les épouses, les mers froides entre époux. Dans les 2 cas, nous sommes suivis par certains de nos enfants ou neveux. Nous nous retrouvons ainsi pour une ou deux semaines chaque année de 5 à 17 selon les disponibilités de chacun.
Quant aux bassins de croisière les voici : tour de Corse 2 fois, Baléares 2 fois depuis le continent, Irlande, Ecosse, Cornouailles, Seychelles, Caraïbes 3 fois, Suède, Turquie, Croatie, Solent et puis bien sûr la Bretagne, le Cotentin et Chausey à plus soif (au propre et au figuré).
Au début, c’est avec Bernard que je me retrouve le plus souvent embarqué dans la même galère dans les années 70 et 80 avant que ses activités professionnelles ne lui fassent découvrir le monde plutôt par l’avion et ne l’éloigne de la Normandie jusqu’à son retour il y a une dizaine d’année.
Pierre Henri, parisien d’adoption, ne commence à naviguer en quillard et en catamaran avec nous qu’au début des années 2000 mais il trouve vite ses marques héritées d’une longue pratique du dériveur.
2005, j’apprends que je vais prochainement être licencié (dans de bonnes conditions, retenez vos larmes, ce n’est pas la peine) et lors du bilan de compétence, je reparle de mon projet de tour de l’Atlantique à la voile. Au milieu des mille projets que j’avais, nous situons celui-là en 2012.
En 2008, lors d’une traversée musclée entre la Cornouaille et la Bretagne, j’en parle à l’équipage pour détendre l’atmosphère J et immédiatement Pierre Henri et Bernard disent qu’ils en sont. J’atteste qu’à ce moment là, ils étaient à jeun (j’espère qu’ils vont confirmer).
Pierre Henri réalise ainsi notre engagement de 1975 avec quelques années de retard.
Bernard a eu une vie bien remplie, pleine d’histoires et d’aventures qu’il vous racontera peut-être dans d’autres notes. C’est l’écrivain et le conteur de la bande, donc patience, ça devrait venir. Je pense que ça lui a paru logique d’en faire partie tout simplement.
Voilà donc comment nous nous retrouvons 3 (il partit seul mais par un prompt renfort nous nous vîmes 3 en arrivant au port – pour ceux qui auraient oublié, Corneille est de Rouen).
Nous sommes loin du schéma classique du départ en couple. Mais Myriam, la femme de Bernard, et Annie, la mienne, sont sujettes au mal de mer chronique qui ne les quitte pratiquement jamais. Annick, la seule bretonne et femme de Pierre Henri, a le pied marin mais doit travailler encore quelques années.
Nous avons donc convenu de tronçonner notre tour de l’Atlantique pour retourner régulièrement en métropole pour la famille et nous occuper de nos affaires.
C’est aussi pour cela que notre projet va s’étaler sur 4 ans :
- 2011 : cabotage en Manche, Angleterre et Bretagne sud en attendant la mise à la retraite de Bernard prévue pour 2012. Croisières de quelques semaines pour la prise en main du bateau et le tester dans les conditions météo un peu musclées rencontrées fréquemment dans cette zone de navigation.
- 2012 /2014 : descente en 2 ou 3 étapes de 2 à 4 mois chacune (entrecoupée de retour en France pour quelques mois) vers les Caraïbes via Canaries et iles du Cap Vert et retour en une ou deux étapes via les Açores mi 2014. Soit environ 12 mois de navigation étalés sur 36 mois. Nous avons prévu de faire les traversées à 3 et d’accueillir nos épouses, notre famille et nos amis lors des cabotages (pas tous en même temps ou alors sur une flottille de bateaux loués)
Nous avons ensuite décidé de vendre en 2014 le bateau acquis en copropriété sauf unanimité pour se lancer dans un autre projet.
Joël
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