Ile d'Eubé , Golfe de Volos , sur les traçes des Agonautes ...
Aprés notre départ du Cap Soumion , nous remontons progréssivement vers le nord , entre le continent , à gauche , et l'ile d'Eubée a droite ( en arriere plan ici ) ; contairement à la mer Ionienne et aux poutours d'Athéne , il y a de moins en moins de voiliers , en tous cas , plus de flotte de location , à tel point que nous nous retrouvons bien souvent seul aux mouillage dans des endroits préservésAinsi avant d'arriver à Kalkis , les petites iles de Nisidhes petaloi , au large de de la cote SW d'Evia , sont à "l'autre bout du monde" , et c'est cela qui nous plait , juste la mer , le silence et le ciel étoilé de la nuit ...
Tout en prenant notre temps , nous finissons par arriver à Kalkis ou le continent et l'ile d'Evia se rejoingnent , ne laissant qu'un passage d'une vingtaine de métres surmonté d'un pont , qui n'ouvre , que vers minuit à l'étale , et pas tous les jours ...
Il y a en effet un courant alternatif , puissant ( 8nds ) , connu depuis l'antiquité , et rendant la traversée dangereuse .
Il faut demander une autorisation à la police maritime , s'inscrire , attendre que l'on vous appel vers minuit , mettre les gaz , et prier que le moteur n'ai pas une ratée au moment crucial !
tous va bien , nous mouillons dans la baie en pleine nuit pour repartir vers Orei sous l'oeil songeur de Jaya , qui se demande ou nous allons .
Aprés une travérsée venteuse , nous rentrons à la voile dans le golfe de Volos , ou nous allons retrouver nos amis grecs Dimiti et FrossoDimiti nous a reperé un petit quai à Agria qui servait au chargement des olives ; nous nous y amarrons alongside , avec un petite pointe d'aprehension , le bord est à 10 m ...
To ut va bien , nos amis habitent à Agria , et il y une taverne en face du bateau , et le bateau de Ianis , le joueur de bousouki ( c'est une espéce de mandoline grécque ) à la voie raucque , qui connait tout le monde
Nous allons passer 10 jours , amarré à ce quai car Dimitri et Frosso , qui sont des gens charmant , comme beaucoup de grecs , veulent nous faire découvrir leur région , le Pélion ; et les coutumes qui vont avec .
Ainsi le soir , vers 22h , nous allons souvent diner dans une " Ouzeria " , ici il s'agit d'une " Stipouria " ; le principe en est simple , chacun commande un Tsipouro , une petite mignonette ( environ 3 euros )
Avec elle arrive un plat , un mezzé , à base de poisson , fruit de mer , et ce suivant le choix du serveur uniquement ; le Tsipouro se boit facilement , les tournées suivent , et les plats , à chaque fois différents , se succédent sans se ressembler ; il y en a en moyenne dans les bons établissements , jusqu'à 45 !
Nous visitons l'arriere pays , trés vert , ou l'on sent fortement l'influence balkanique et ottomaneLes platanes ont souvent 4 ou 5 m de diamétre , la montagne est belle, les arbres fruitiers sont légions Les festivitées sont nombreuses dans ces petits village de montage , Répético , musique , danseNous partons pour 2 jours dans le golfe de Volos , pour une petite ile pleine de charme , Trikeri , l'ile aux langouste , ou nous sommes le seul voilier au quai , à par les pécheurs .
Dés notre retour à Volos nous récupérons une de nos fille , Géraldine et son amie , direction les Sporades du Nord ; Skiatos , la 1ere , ou l'on retrouve des hordes de touristes ( on n'en voyait plus ou nous étions ) au mouillage devant c e port déshumanisé par les discotéques , le bruit et la foule .
La nuit est difficile avec le coup de vent annoncé , l'ancre dérape vers minuit et les 30 nds sont bien établi ; nous re-jettons l'ancre avec 70 m de chaine : ça ne bouge plus , mais l'alarme de mouillage et moi ne pouvons pas dormir ...
Le lendemain , tout à la voile nous voila sur Skopelos ; changement de décor , c'est plus loin , il n'y a pas d'aéroport , c'est plus beau et tranquille , la ville est magnifique . Le 15 aout se passe dans une taverne recommandée par un " local " ou joue un orchestre de Répético , 5 grecs barbus , à la voie cassée , qui font danser et passer tout le sens de ces chants et de cette musique de déséspoir et d'amour . Le répético , est une musique , que les grecs chassés de Turquie en 1912 ( les turc eux mémes chassés de Gréce ) , ont amené avec eux .Parlant d'amour , d'exil , de droque , de politique , cette musique est devenue subversive aux cours de l'histoire mouvementée de la gréce . Elle parle maintenant principalement d'amour .Quelques jours aprés nous partons pour PélagosL'ile aux Phoques Blancs ( qu'on ne verra pas ; nous rentrons dans un espéce de " fiord " lunaire , sauvage , desert , jusqu'à l'arrivée d'une flotille de 5 voiliers !Heureusement , l'espace est grand !!! mais ce n'est plus désert ...L'entrée de la passe fait 10 m , et il ne faut pas se rater !
Nous repartons pour Alionnisos et un trés beau mouillage à Patriti
Nous profitrons le lendemain , d'un bon flux d'ouest pour arriver à Skiros , la plus à l'est et la plus grande des Sporades du N ; à l'écart des routes touristiques , nous restons sur un corps mort au seul port de l'ile ; LinariaBeignade assurée , couché de soleil , lune , voisins symphas et peu nombreux , et ...
le ferry qui arrive tous les soirs , sous la musique grandiose que diffuse à chaque fois la taverna qui domine la baie , sur cet air de Strauss " Ainsi parlait Zarathoustra " ( la musique de 2001 Odissey de l'espace )
C'est gandiose !Nous louons des skooters et visitons la capitale de l' ile , la chora , ville toute blanche , comme aux cycladesAprés 10 jours ensemble , Géraldine et Amélie repartent en avion de Skiros , et nous faisons route vers l e nord et 50 miles plus loin , nous arrivons sur une petite ile perdue de 300 habitants , Ayios Evstratios , ou nous serons le seul voilier à coté des bateaux de péches ; ici , il n,y a pas de touristes ; uniquement les autoctones , un vieux ferry hors d'age , des pécheurs ...
Aprés un tremblement de terre en 1968 qui détruisit de nombreuse maison , la population s'est regroupée prét du port dans de nouvelles maison ; en grimpant sur la coline qui surplombe le port , on retrouve le vieux village , effondré , l'église et ses colonnes renversée , l'ossuaire ouvert . Tout donne l'impression que le tremblement de terre avait eu lieu hiers .Tout semble si paisible pourtant .Nous quittons à regret cet endroit , à l'écart du temps pour faire route vers Samothrace , mais cela fera parti d'une suite !
Et pour finir , je ne peut resister au plaisir de citer Bachelet dans un propos qui resume bien le voyage que cherchons ; "L'esprit humain dans son entier , disait il , procéde de nos sens . La raison n'est pas une donnée , une capacité innée de notre esprit .Elle se forme , ainsi que le jugement et toutes nos facultés , au contact du monde "
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