Ile d'Eubé , Golfe de Volos , sur les traçes des Agonautes ...

Ile d'Eubé , Golfe de Volos , sur les traçes des Agonautes ...

Posté par : philippe
26 Août 2017 à 18h
Dernière mise à jour 29 Août 2017 à 18h
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Aprés  notre départ du  Cap Soumion  , nous remontons progréssivement  vers le  nord  ,  entre  le continent , à  gauche  ,  et l'ile  d'Eubée  a  droite  ( en  arriere  plan ici  ) ;  contairement  à  la mer Ionienne  et aux  poutours  d'Athéne  ,  il y a de  moins  en moins  de  voiliers  ,  en tous  cas ,  plus de  flotte  de location  , à tel point  que nous  nous retrouvons  bien souvent  seul aux  mouillage  dans des  endroits  préservésAinsi avant  d'arriver  à Kalkis  ,  les  petites iles de Nisidhes petaloi , au large de de la cote SW d'Evia  ,  sont  à "l'autre  bout du monde" ,  et c'est cela qui nous plait  ,  juste  la mer  ,  le silence  et le ciel étoilé  de la nuit  ...
Tout  en  prenant notre temps  , nous finissons par arriver à Kalkis  ou le continent  et l'ile d'Evia  se rejoingnent , ne  laissant  qu'un passage d'une vingtaine de métres surmonté d'un pont  , qui  n'ouvre  ,  que vers minuit  à  l'étale  ,  et pas tous les jours  ...

Il  y  a en effet  un courant  alternatif , puissant  ( 8nds )  ,  connu depuis  l'antiquité ,  et rendant  la traversée  dangereuse  .

Il faut demander une  autorisation à la police  maritime , s'inscrire ,  attendre  que l'on vous appel  vers minuit ,  mettre les gaz ,  et  prier  que le moteur n'ai pas une  ratée au moment crucial   !

tous va  bien  , nous mouillons dans la baie  en pleine nuit  pour repartir  vers Orei  sous l'oeil songeur de Jaya ,  qui  se demande  ou  nous allons .

Aprés  une travérsée venteuse ,  nous rentrons  à  la voile dans le golfe de Volos , ou  nous allons retrouver nos amis grecs  Dimiti  et  FrossoDimiti  nous a reperé un  petit quai  à Agria  qui  servait au  chargement  des  olives  ;  nous nous  y amarrons   alongside ,  avec un petite pointe  d'aprehension  ,  le bord est à  10 m ...

To ut  va bien  ,  nos amis habitent à Agria ,  et  il y  une taverne  en face du bateau ,  et le bateau de  Ianis  ,  le joueur  de bousouki  ( c'est une espéce de mandoline grécque ) à la voie raucque  ,  qui connait tout le monde

Nous allons   passer 10 jours  , amarré  à ce  quai  car Dimitri et Frosso  , qui sont  des gens  charmant  , comme beaucoup de grecs , veulent nous faire  découvrir leur région  ,  le Pélion  ;  et  les coutumes qui vont avec   .

Ainsi  le soir  ,  vers  22h  , nous  allons souvent diner  dans  une  " Ouzeria " ,  ici il s'agit d'une  " Stipouria "  ;  le principe  en est simple  ,  chacun  commande  un Tsipouro , une petite mignonette  ( environ 3 euros )

Avec elle  arrive un plat , un mezzé  ,  à   base de poisson ,  fruit de  mer , et ce  suivant le choix  du serveur uniquement  ;  le Tsipouro  se boit facilement , les  tournées  suivent  , et les  plats  , à chaque fois différents , se succédent  sans se ressembler ;  il  y en a en moyenne dans  les bons établissements ,  jusqu'à 45 !

Nous visitons  l'arriere pays  , trés vert  ,  ou  l'on sent  fortement  l'influence balkanique  et ottomaneLes platanes ont souvent 4 ou 5  m de  diamétre  , la  montagne est  belle, les arbres fruitiers sont légions Les festivitées  sont nombreuses dans ces petits village de montage ,  Répético  ,  musique , danseNous partons  pour 2 jours  dans le golfe de Volos , pour une petite ile pleine de charme , Trikeri  , l'ile aux langouste ,  ou nous sommes le seul  voilier  au quai  ,  à   par  les pécheurs  .

Dés notre retour à Volos  nous récupérons une de  nos fille , Géraldine et son amie , direction  les Sporades  du Nord ;  Skiatos , la 1ere  ,  ou l'on retrouve  des hordes  de touristes (  on n'en voyait plus ou nous étions )  au mouillage devant c e port  déshumanisé par les  discotéques  , le bruit et la foule  .

La nuit  est difficile  avec le coup de vent annoncé ,  l'ancre dérape  vers minuit et les 30 nds  sont bien  établi ;  nous  re-jettons l'ancre avec  70 m de chaine  :  ça ne bouge  plus  , mais l'alarme de mouillage et moi  ne pouvons pas dormir ...

Le lendemain ,  tout à la voile nous voila sur Skopelos ;  changement de décor , c'est plus loin ,  il n'y a  pas d'aéroport ,  c'est plus beau et tranquille ,  la ville est magnifique  . Le 15 aout se passe  dans une taverne  recommandée par un " local " ou  joue  un orchestre de Répético  , 5 grecs barbus  , à la voie   cassée , qui font danser  et passer tout le sens  de ces chants et de cette musique   de déséspoir et d'amour  . Le répético  , est une musique  , que les grecs  chassés de Turquie en 1912  ( les turc eux mémes  chassés de Gréce ) ,  ont  amené avec eux  .Parlant d'amour ,  d'exil  , de  droque ,  de politique ,  cette musique est  devenue subversive aux cours de l'histoire mouvementée de la gréce .  Elle parle maintenant  principalement d'amour   .Quelques jours aprés nous partons pour  PélagosL'ile aux Phoques Blancs ( qu'on ne verra pas ;  nous rentrons dans un espéce de " fiord " lunaire ,  sauvage  ,  desert  ,  jusqu'à l'arrivée d'une flotille de 5 voiliers  !Heureusement  ,  l'espace est grand  !!! mais ce n'est   plus  désert  ...L'entrée de la passe fait  10 m  ,  et il ne faut pas se rater !

Nous repartons pour Alionnisos  et un trés beau mouillage  à Patriti  

Nous profitrons  le lendemain  ,  d'un bon flux  d'ouest pour  arriver à Skiros ,  la  plus à l'est et la plus grande des Sporades du  N  ;  à l'écart des routes touristiques  , nous restons sur un corps mort au seul port  de l'ile ; LinariaBeignade  assurée ,  couché de soleil  , lune  ,  voisins  symphas  et peu nombreux ,  et ...

le ferry qui arrive tous les soirs , sous  la  musique  grandiose  que diffuse à chaque fois la taverna qui domine la baie , sur   cet air  de Strauss  " Ainsi parlait Zarathoustra " ( la musique de 2001 Odissey de l'espace )  

C'est gandiose !Nous louons des skooters  et visitons  la capitale de l' ile , la chora , ville toute blanche  , comme aux cycladesAprés   10   jours  ensemble ,  Géraldine et  Amélie  repartent en avion de Skiros ,  et nous faisons route vers l e  nord et 50 miles plus loin , nous arrivons sur une petite ile perdue de 300 habitants  , Ayios Evstratios ,  ou nous serons le seul voilier  à coté des  bateaux de péches  ;  ici ,  il n,y a pas de touristes ; uniquement  les autoctones ,  un vieux ferry hors d'age  , des pécheurs ...

Aprés un  tremblement de terre en 1968 qui détruisit de nombreuse maison ,  la population  s'est regroupée prét du port dans de nouvelles maison ; en grimpant sur la coline  qui surplombe le port , on retrouve le vieux village ,  effondré ,  l'église  et ses colonnes renversée  , l'ossuaire  ouvert  .  Tout donne l'impression  que  le tremblement de terre  avait eu lieu  hiers  .Tout semble si paisible  pourtant .Nous quittons  à regret cet endroit , à l'écart du temps pour  faire route vers Samothrace ,  mais cela  fera parti d'une suite !     

Et pour finir  , je ne peut resister au plaisir  de citer Bachelet  dans un propos qui resume bien  le voyage  que cherchons ;  "L'esprit humain dans son entier ,  disait il , procéde de nos sens .  La  raison n'est pas  une  donnée ,  une capacité innée de notre esprit .Elle se  forme , ainsi  que le jugement et toutes nos  facultés ,  au contact du monde  "

 

 

 

 

 

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