Nouvel an aux Saintes
On serait bien restés plus longtemps à la Dominique car nous n'en avons vu que la moitié. Quelque part tant mieux: on sera "obligé" de revenir!
La réparation de la courroie n'a pas tenu (Monsieur Perkins ne participe donc pas à la production d'énergie), l'hydrogénérateur ne produit pas plus (mauvais branchement sera découvert à notre retour au Marin -sic-). Heureusement notre copain Onan veut bien bosser, lui, car avec le temps passable il n'y a pas assez de soleil pour le panneau solaire, et l'éolienne seule fait ce qu'elle peut, mais peut peu et en tous cas pas assez pour couvrir nos besoins. Arhh, énergie, énergie....
La nav est plutôt désagréable: beaucoup de mer, beaucoup de vent, beaucoup de grains.
Mais dès après la Passe des Dames (au milieu de la quelle on doit éviter des casiers!!) la mer faiblit. On est cocooné par l'archipel des Saintes qui nous entoure et nous abrite de ses îles, îlets et autres cailloux.
On trouve une bouée libre sur le mouillage principal de Terre-de-Haut. Bouées neuves et en nombre. Accueil sympathique. Services divers et variés à prix corrects, même en pleine saison.
Nos copains de Farouell nous ont quitté pour filer direct sur le Guadeloupe. On retrouve Te Ara, Maskali mais aussi Atanua et Amanei au mouillage. La solitude ne fait pas partie de ce coin de la planète.
Luc a une courroie qui va pile poil. MERCI. Dépannage vrai possible. Et cela tombe plutôt bien car dès la fin de la réparation.... c'est notre ami Onan qui se met en grêve: ne veut pas fonctionner plus de 15 minutes!
Energie, énergie...
Enfin, ces soucis techniques ne pourront pas gâcher notre séjour.
On accoste par le ponton du bar de la Marine.
Le village est coloré et paisible. Si, si c'est possible.
Même les rues commerçantes, bondées de touristes restent avenantes.
Une ambiance très particulière émane de cet endroit. On y rencontre des gens charmants.
Pourrait on y vivre? Oui, on pourrait.
La baie des Saintes fait partie du club des plus belles baies du monde.
Pourrait on y fixer Django Mayosa? Oui, on pourrait.
Ce n'est que la 2° fois que j'ai ce sentiment depuis que nous sommes partis. Il y a eu Madère, puis ici.
Terre-de-Haut n'a à offrir "que" son esthétisme, son ambiance et la pêche (les Saintois sont fiers de leurs Saintoises: barques très colorées qui ont malheureusement (pour nous) perdu leurs voiles au profit de puissants hors bords.)
Ici pas d'eau douce (ce qui devient quasi faux depuis qu'un pipe sous marin amène l'eau de Guadeloupe, et que le système de récupération des eaux de pluies est performant), donc pas de culture et très peu d'élevage. Uniquement quelques petits cabrits d'une race spécifique supportant ces contraintes climatiques.
Ceci explique aussi que l'île est restée sauvage et éloignée des grandes plantations tenues à grand renfort d'esclaves. Mais rattrapée par les touristes...
Ceci explique aussi que les Saintois font très attention à leur consommation, notamment d'eau, et retraitent leurs déchets avec performance. L'île est d'ailleurs particulièrement propre.
Très peu de voitures (dont certaines électriques), mais beaucoup (trop?) de scooters: environ 1000 pour satisfaire aux besoins des touristes journaliers qui avoisinent eux aussi le millier en pleine saison. Sachant qu'il n'y a que 1800 habitants à Terre-de-Haut.... (et 1100 à Terre-de-Bas que nous n'avons pas eu le temps de voir. Là encore, on sera "obligé" de revenir. Et hop...)
La part belle est faite aux plaisanciers avec une gestion méthodique des zones de mouillage.
Nous optons pour une visite de l'île en minibus. Le tour est rapide mais magnifique.
The halte se fait à Fort Napoléon sur les hauteurs. Le fort, parfaitement entretenu a été transformé en musée, très intéressant.
déjà la problématique de l'eau
Il fait face aux ruines de Fort Joséphine construit sur l'Ilet Cabrit. Sur cet ilet ne vit qu'un jeune potier, sans eau, ni électricité, qui fait des ateliers pour les enfants de passage et qui laisse son échoppe ouverte lorsqu'il est absent. Si quelque chose nous plaît, on le prend et on laisse l'argent dans un pot.... Oui, cela existe encore!
C'est donc sur ce bout de paradis que nous quittons 2012 et fêtons dignement et sereinement la nouvelle année en compagnie de nos copains. Nous rentrons en 2013 tout en douceur.
C'est bon.
On ne pourra pas quitter les Saintes sans goûter aux tourments d'amour.
Pâtisseries au coco que préparaient les femmes dans l'attente du retour de leurs pêcheurs de maris. Tourisme oblige, les tourments d'amour se déclinent désormais au goyave, à l'ananas....
Toutes les bonnes choses ayant une fin et l'école recommençant très bientôt, nous reprenons la route du Marin, en faisant une escale à Grande Anse d'Arlet - Martinique. Anse très protégée (ce qui nous fera le plus grand bien après le grand brassage subi dans les canaux), désormais bien pourvue en bouées flambant neuves (et encore gratuites en attendant une société de gestion). Nous y sommes accueillis par une tortue, c'est dire si l'accueil est sympa.
On profite donc de notre dernier mouillage avant les prochaines vacances (attendues avec impatience).
Encore une chose des plus extraordinaires dans cette partie du globe, ce sont les arc-en-ciel. Nombreux. Majestueux. Et quelques fois trop gros pour rentrer dans l'appareil...
Ce qui est le cas de celui qui enjambe notre p'tit dej.
En quittant Grande Anse d'Arlet, avant de se retrouver au près, nous pouvons enfin tester le geenaker de Zef. Tip top OK
Sur la dernière portion de notre route nous serons rejoints par Shenandoah of Sark.
Aucune escorte n'est trop belle pour notre Django Mayosa!
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