Sainte Lucie
Enfin les vacances! Cap sur sainte Lucie
28 octobre 2012 10h10 on largue les amarres, cap sur sainte Lucie.
Marius étant revenu au système scolaire, nous sommes tributaires du calendrier scolaire et ... on attendait la Toussaint avec impatience.
Inutile de dire que Django Mayosa en a l'étrave qui frétille etne pense qu'à s'ébrouer dans les eaux caraïbes.
Notre capitaine ne pense qu'à tester les derniers travaux réalisés et voir si le chargeur de batterie de secours va tenir. En effet, en bateau, comme à la maison, les pannes chez nous vont par 3.
Le chargeur de batterie ayant "pété les plombs" (il a décidé du jour au lendemain qu'il recevait une charge de 33.14 volts – allez savoir pourquoi- et donc s'est mis en rideau) il a été envoyé se faire remettre les pendules à l'heure chez Mastervolt. En attendant, Capitaine-prévoyant a acheté un chargeur de moindre capacité qui doit jouer le rôle de secours. Or, au bout de quelques petits jours de mise en place.... il crame. M....e ! Le voilà lui aussi envoyé au SAV puisque sous garantie. Monsieur Tilikum a la gentillesse de nous en préter un pour que nous puissions partir en vacances. Mais (faut bien qu'il y ait un mais) il est de faible capacité... cela va t'il suffire à satisfaire l'appétit d'ogre de notre Django qui avec ses frigos, congel et autres instruments de nav est quand même pas mal énergivore? Bien entendu puisque les pannes vont toujours par 3, la veille du départ notre frigo boissons tombe en panne. Monsieur Tilikum (encore lui, merci beaucoup) nous fait une réparation qu'il qualifie lui même de temporaire afin de nous laisser partir!
28 octobre 10h10 nous voilà donc prêts au départ!
Dès qu'on quitte le channel, mon corps reprend malheureusement ses (vilaines) habitudes: j'ai le mal de mer. Vite, mes bracelets!
Le vent n'est pas au rendez vous (moins de 5 noeuds plus ou moins dans le nez), le moteur du dérouleur de GV fait des sienne (un caprice? Ferait il la tête pour nous signifier que nous le boudons depuis trop longtemps?) c'est en tout cas Monsieur Perkins qui nous conduit jusqu'à Rodney Bay, face au village de Gros Ilet, où nous jetons l'ancre pour la nuit.
Sitôt jeté l'ancre, Grégoire sur son "floating market" nous aborde. Drapeaux, fruits et plantes diverses sont à vendre et payables dans la monnaie de notre choix. Il a un taux de change applicable pour tout.... Pour nous ce sera papaye et avocats (qui se révèleront être délicieux!).
On n' a pas le temps d'admirer le superbe coucher de soleil qu'arrive John, vendeur de chapeaux et de coquillages, mais surtout demandeur de bière.
Le mouillage étant pas mal rouleur et les formalités faites, nous décidons de partir vers Marigot Bay, où la saison n'ayant pas commencé, nous avons le choix de la bouée. On mouille donc dans un petit paradis et l'on bouge encore moins qu'au port!
pour nous la vie est plutôt belle et calme
Ce qui n'a pas été le cas pour tout le monde!
A peine arrivés, nous sommes assaillis par des vendeurs en tous genres et Marius s'est vu proposé de l'herbe de "bonne qualité" dès son premier pied posé à terre...
Le lendemain nous louons une voiture et partons visiter le sud de l'île.
Nous avons bien entendu vu la soufrière pour sa partie "vivante et odorante" : les eaux sulfureuses bouent à plus de 100° et dégagent une "douce" senteur d'oeuf pourri!
La Soufrière - le volcan
Et la Soufrière – le village
Nous avons mangé à Anse Jalousie entre les 2 pitons (emblème de l'île et de son drapeau. Pour la petite histoire nous avions acheté les drapeaux des diverses îles des petites Antilles lorsque nous étions à Salvador de Bahia au Brésil, dont celui de Ste Lucie. Nous l'avons bien sur hissé dès avant notre arrivée. Quelle ne fut notre surprise de constater que le notre avait bien les 2 pitons mais sur fond mauve au lieu du fond bleu clair règlementaire... Et bien tant pis, nous nous distinguerons.)
Comme sur toute île volcanique il y a des hauts très hauts, des bas très bas. La route est très sinueuse et quelque fois notre voiture aurait mérité que nous puissions l'aider à grimper. Cela nous a rappelé Madère.
Ici aussi la végétation est luxuriante et on y a découvert les "foujarbres" que nous avons baptisés ainsi car l'on pense à des fougères devenues arbres.
Les dénivelés sont tels que les maisons sont souvent construites sur pilotis.
Et la distribution électrique nous a semblé plutôt bien partagée...
Dans sa partie sud nous n'avons pas vu de classe moyenne. On passe du pauvre voire très pauvre
au riche voire très riche!
Entre les 2? Je pense qu'il faut aller plus au nord, dans les environs de Castries (capitale de l'île) pour trouver. C'est d'ailleurs là que se concentre la plus grande partie de la population rencencée en 2010 à quelques 173 000 personnes.
C'est d'ailleurs à Castries qu'on peut voir un grand marché, des gros yachts...
L'île est indépendante depuis 1979 et fait partie du commonwealth, après avoir été française puis anglaise. On y roule d'ailleurs à gauche et la langue officielle est l'anglais (On y parle tout de même pas mal français par le biais du créole). Mais pour le côté fun, reste de la période française les noms des lieux: anse l'ivrogne, anse jalousie, anse la raye, malgretout, mont pinard, vieux fort....
Bon on y serait bien resté plus longtemps si nous n'avions pas été ratrappés par la faiblesse de notre chargeur de batterie. Lassés de devoir faire tourner le moteur pour remplir un tant soit peu nos batteries, nous repartons vers Rodney Bay et sa marina flambant neuve et pas mal vide pour mettre Django sous perfusion électrique: direct branché au quai. On en profite pour faire un tour chez le chip et on a le plaisir de passer la journée avec nos copains de Djambar arrivés là à la demande de leur fils qui voulait voir Marius.
Départ de la marina où l'on peut voir tous styles de bateaux...
Ragaillardi, au top de sa forme et de ses capacités énergétiques, Django nous ramènera vers la Martinique où nous passerons une dernière nuit au mouillage d'Anse Caritan avant de rentrer au "bercail".
Anse Caritan se révèlera être beaucoup plus calme et beaucoup moins fréquentée que sa voisinne Ste Anne et nous passerons une super nuit, uniquement troublée par l'annexe qui danse la samba sur le portique à ... 6 heures du mat'. Tant pis pour la grasse matinée.
Marius aura beau se donner beaucoup de mal, nous ne pourrons pas faire de barbecue langoustes.
De retour au port, devinez ce que peut faire notre capitaine...?
Ben, tout simplement il change la poignée du hublot de pont qui n'a pas résisté à notre musclor en devenir de Marius.
Ah! vivement les prochaines vacances de Noël pour qu'on puisse repartir, et nous pourrons alors toujours demander au Papa Noël ... de nous amener des langoustes!
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