Belem: adieu; Le marin nous voilà!

Belem: adieu; Le marin nous voilà!

Posté par : Fred
02 Avril 2012 à 20h
Dernière mise à jour 31 Décembre 2014 à 14h
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De Belem nous avons vu la verdure, les couleurs, mais il faut souligner ici comme ailleurs dans le Para la gentillesse des locaux (enfin de certains car la violence et les zones de non droit existent ici aussi, et même tout autour de l'hôtel devant lequel nous mouillons), et je tiens à faire une spéciale dédicace à Hellen et Washington qui nous ont servis d'interprêtes lorsque nous avions des problèmes de groupe électrogène et de carte mère capricieuse (d'abord brûlée puis mal programmée). Merci pour votre gentillesse, votre disponibilité.

 

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Nous avons rencontré Hellen car l'université a permis à ses élèves en français de se mettre à la disposition des participants du RIDS afin de pouvoir pratiquer le français avec des français: ce qui change de l'école et donc aux navigateurs de bénéficier de guides et interprêtes aux petits soins. C'était un échange plus que sympathique et pratique. Merci l'université. Merci les volontaires bénévoles. Merci encore Hellen et Washington qui sont allés encore plus loin dans leur investissement que ce que les termes du "contrat" universitaire prévoyaient.

 

Je n'ai pas montré le coeur de ville: grouillant de véhicules, de bus, de marchands itinérants et de boutiques, je n'ai pas montré les quartiers déshérités, sales et malodorants, je n'ai pas montré les grilles qui encerclent les maisons, enclavent les fenêtres et les terrasses (toutes riches ou pauvres), je n'ai pas montré les quartiers riches et les tours clinquantes, les hauts murs qui les protégent (ou les isolent?). Non, je n'ai pas voulu ça, même si cela existe et le nier serait non sens. Mais ce n'est pas ce qui l'emporte de mes sentiments sur cette région. Il me restera d'abord les couleurs, les sons, la faune et la flore extraordinaires dans tous les sens du terme. Il me reste une atmosphère que je n'ai pas connue ailleurs.

 


Pourquoi ce melo? Parce que notre périple doit s'arrêter là. Pour cause d'examen de Marius : les dates auxquelles il va être convoqué à Fort de France en Mars pour le TPE (français et histoire géo viendront plus tard) ne peuvent pas nous être communiquées encore. Que faire? S'enfoncer dans l'Amazonie et ne plus maîtriser nos dates de retour? Etre raisonnables et anticiper notre départ pour la Martinique et être sûrs et certains d'être au bon endroit en temps et en heure? Bien sur c'est la 2° solution que nous entérinons, et c'est bien tristes que nous laissons nos copains partir le 3 mars, sans nous, snif (j'ai l'air de plaisanter mais ce fut un moment d'une rare intensité émotionnelle) et Django Mayosa se retrouve seul au mouillage. Seul pour la première fois depuis des mois. La soirée à bord fut très calme.

 

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Heureusement le lendemain arrivent nos copains de Gem et de Show de vent sont arrivés au mouillage, rendant ces derniers jours au Brésil moins solitaires.

 

 

 

Enfin le 7 mars nous remontons l'ancre, on quitte le Brésil et partons rejoindre le cul de sac du marin à la Martinique.

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Pour la petite histoire et parce qu'il est quelque fois difficile de croire au simple hasard, , à notre entrée dans le cul de sac, on croise un gros bateau qui porte en son ventre un bateau ami: Being Happy qui rentre en France et dont on reconnaît les 2 mâts à l'arrière (c'est un ketch, un superbe Amel 64 avec lequel nous avons fait pas mal de miles ces derniers mois).

 

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Navigation de 7 jours sans grande passion car peu confortable (on prend tout de travers) mais qui restera quelque part dans les annales: on a battu tous nos records de vitesse: deux jours consécutifs à 220 miles/jour (oui, oui) et le jour d'après à 210 miles!! Bon, d'accord le courant nous est favorable et nous porte. Mais quand même, on est fier de notre bateau qui nous a amené sans encombres jusqu'au Marin et qui nous a fait parcourir presque 10 000 miles (9946 exactement, chiffre quand même limite ridicule tant on aurait aimé pour voir dire 10 000) depuis l'an dernier.

 

D'où peut être notre plaisir à se retrouver à quai, sans bouger, bateau propre et rincé, plus de calcul de mise à dispo et de gestion d'énergie, plus de calcul ni de restriction d'eau... une vraie vie de bobo qui a son charme. Si, si. J'ai pas honte. On se concentre sur Marius, son boulot, ses exams. Et c'est déjà pas si mal. On en profite aussi pour chouchouter le bateau qui le mérite.

Nous appuyons sur pause et notre voyage se fige pour quelques semaines. On prendra les décisions et la route qui conviendra après les résultats des épreuves anticipées du bac de Marius et selon ses désirs de terminale.

 

Emplacement

Bravo pour ces records de vitesse. Nous aussi nous sommes en pause provisoire à degrad des cannes car Marine doit rattraper le retard pour le CNED; par la suite nous remonterons vers le Suriname et Trinidad et caraîbes. A bienôt de vos news. Gros bisous de GEM

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