Enfin en Amazonie!
La nav s'est déroulée à merveille. Une fois de plus le miracle s'est produit: même pas malade! Et de 2. La prochaine je pête le champagne! Oui, oui, on en a encore une ou deux bouteilles cachées en fond de cale, pour les grands évènements. Et cela en sera un.
On a passé notre temps à jouer avec les voiles selon que notre ami Eole soufflait arrière ou travers. On a donc mis et enlevé plusieurs fois le ballooner, les tangons, la GV, l'artimon...
On a été bien occupés, d'autant qu'il a fallu traverser des "champs" de pêcheurs entre lesquels il à fallu faire du slalom. Ils sortent de tous côtés sur leurs frêles esquifs et ne doutent de rien, de jour comme de nuit. Une petite barque va même passer sous notre tangon, 4 hommes à bord nous faisant coucou! Oui, messieurs dames les septiques: ce n'est pas une galéjade, juste une grosse frayeur. On en a croisé juchés sur des sortes de radeaux portant fièrement une voile triangulaire multicolore. Au milieu de nulle part, à quelques 20 mn des côtes.
Les dauphins de plusieurs familles (dont certains avec le ventre rose nacré) sont venus régulièrement nous faire le spectacle. C'était vraiment une chouette nav, super confort, super agréable.
Les oiseaux n'ont pas été en reste et au dernier petit matin, nous sommes abordés par un groupe de sterns.
Au début 2 ou 3 spécimens: on trouve ça charmant, puis à 30 spécimens, compte tenu des déjections correspondantes.... on part à la chasse pour qu'ils nous laissent. Ce ne sera pas une mince affaire...
Il y a eu aussi atelier pêche. Nous déplorons de nouveau la perte de rapala et autre poulpe, il doit y avoir du gros, du très très gros là dessous, on a même eu un bas de ligne en acier sectionné net. Sans acoup. Sans même que le fil ne déroule.... Kraken où dors-tu?
Nous avons tout de même attrapé un thon. Un thon rouge. Bon pas de quoi pavoiser de pêcher un poisson en danger de disparition. Mais comment faire pour sélectionner avant que l'hameçon ne s'enfonce dans la gorge du poisson? Une fois à bord, on ne peut que consommer et se régaler avec une chair, une "viande" pareille.
En plus de remplir le congel, il finira en sushi, sashimi et maki (merci à mon copain Roger de m'avoir donné un cours de cuisine). On se régale vraiment.
Mercredi 15 février nous arrivons à l'entrée du Rio Para. L'embouchure, le delta de l'Amazone!
Pour y arriver à la bonne heure c'est à dire à la renverse pour profiter de la marée montante et des 2 noeuds de courant favorable qui nous portent, nous avons passé la dernière nuit sous toilés et à 4 noeuds. On a bien roulé. On a pris aussi un gros grain qui nous a fait le bonheur de rincer le bateau. La pluie il va falloir s'y habituer: on est de retour en zone équatoriale.
Nous nous mettons au moteur. Monsieur Perkins n'a pas beaucoup travaillé ces derniers jours, voire dernières semaines, et c'est fringant qu'il nous jette sur le rio.
Que c'est grand! Immense! C'est simple, je ne vois la terre ni d'un côté, ni de l'autre, et je ne sais que nous sommes sur le rio que grâce aux indications maxsea et à la couleur de l'eau: marron.
On remonte donc le rio en compagnie de 3 autres bateaux copains. Attention: ce fleuve est habité. J'entends par là que partout: des pêcheurs, des filets, des bois flottants, des mousses non identifées... c'est une nav très attentive qui s'impose. Marius sur le pré tangon, moi devant à l'étrave, patrick à la barre. Et c'est magnifique! On arrive au soleil couchant: pour une fois, on ne fera pas le mouillage de nuit! Et c'est tant mieux. On en prend plein les yeux!
On jette la pioche, on attend qu'elle pénètre la vase. Et on part à terre déguster la spécialité locale: viande de buffle grillée avec nappage au fromage de bufflone.
Des buffles ici il y en a plein partout, y compris devant certaines maisons à paître Pas de boeuf dans les resto, mais du buffle. Connu sous le nom de buffle d'eau. DELICIEUX!
On vous racontera.
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