De retour de ce court séjour familial (faut les aimer pour prendre -30° à l'aller et +30° une semaine après....mais faire la connaissance d'Alice valait bien ça) avec une angine carabinée (merci la clim dans l'avion), nous pouvons enfin larguer et visiter la Baie de tous les saints si chère à Jorge Amado, certes rapidement. Nous devrons faire des choix douloureux car si l'on ne veut pas faire le tour façon régate, il faut se résigner à ne pas tout voir. Dommage, mais d'un autre côté cela nous encouragera à y revenir. Car la baie porte très bien son nom, et l'on ne sait à quel saint se vouer...

La baie est gardée par une armada de cargos, pétroliers, et autres porte-containers. Il faut s'y frayer un chemin avant de pénétrer la baie ou d'en sortir.

Première destination : Ilha de Tinharé et plus précisément Enseada Guarapuà. Une vraie carte postale.

 Plage en ½ cercle presque parfait, sable blanc rutilant, cocotiers et noix de coco, petit village de pécheurs et paillotes sur la plage, tables sur le sable, les pieds dans l'eau. Seul moyen de transport sur l'ile: le tracteur.

 Et oui! Mais accès délicat: la passe pour accéder à ce petit paradis est très très étroite et surtout les way points donnés sont faux! Alors aucune difficulté à marée basse car très visuelle, mais à marée haute... on ne voit rien, même en ayant une vigie aussi douée que la notre.

Heureusement cousin Hubert du bateau copain Loeva nous a vu arriver et nous a guidé par la VHF.

Après, malgré son côté rouleur, difficile de quitter ce mouillage dans lequel on rencontre des gens d'une gentillesse et d'une hospitalité sans égale. Mention très spéciale à François et Grace qui nous ont ouvert tout grand leur maison.

Puis, après 3 jours de farniente nous reprenons la mer pour rejoindre Itaparica, ile très connue pour sa source d'eau minérale et nous y faisons le plein du bateau.

Et comme dans tous les ports du bout du monde, il y a un petit voilier jaune au mouillage!

Cela fait, nous rencontrons nos amis d'Aumadatroi et les suivons jusqu'à un mouillage absolument fabuleux sur Ilha Mataranbida : Cachoeira de Itororo. A faire absolument. Mouiller 13. 01°S 38.46°W dans 4 à 5 m d'eau sur fond de sable. Fond sonore assuré par la cascade qui coule et les oiseaux qui roucoulent. La mer est tellement calme que nous ne sentiront même pas la renverse. Que rajouter, sinon que la caïpirinha fut excellente et la nuit très douce.

Les bonnes choses ayant toujours une fin nous serons obligés de reprendre la route pour Salvador (avitaillement, bichonage du bateau). Retour à la marina, au bruit, à la musique boum boum boum à fond, au clapot... à ce qu'on appelle la civilisation dans une ville de plus de 4 millions d'habitants. Ville toute en différences, oppositions et contrastes.

Cette semaine nous avons reçu des grains chaque jour et surtout chaque nuit, ce qui fait que django Mayosa est tout propre. Il y a toujours du bon dans tout.

Ça y est, notre remontée du Brésil commence. Prochaine étape Joao Pessao à Jacaré.