La traversée depuis Dakar fut très désagréable: vent au travers 20/25 noeuds et mer croisée: on se serait cru dans une lessiveuse. C'est d'ailleurs ce que nous avons entendu à la VHF tout au long de la traversée. Personne (ou presque) dans la flotille n'a échappé au fameux mal de mer.
Malheureusement les escales à Maïo et à Sao Nicolau ont été annulées (problèmes administratifs et ou de sécurité). Nous sommes arrivés direct à Mindelo.

La marina de Mindelo est assez extraordinaire. Nous n'avions encore jamais ressenti une marina vivante à ce point. Chaque jour arrivent une ou plusieurs dizaine(s) de bateaux venant se préparer au "grand départ", chaque jour les pontons se séparent d'une ou plusieurs dizaine(s) de bateaux qui prennent le grand départ. Les marchés sont colorés et animés.

Les avitaillements sont gargantuesques, même si la diversité des produits n'est pas au programme, reste que chacun repart avec son régime de bananes vertes. L'activité à la pompe à gasoil est non stop de 8h à 18h... L'activité est aussi sur les pontons car la mer ne cesse jamais d'aller et venir, le vent de souffler. Les amarres sont vraiment mises à rude épreuve et quelques une cassent. Ce n'est pas un port de tout repos, surtout pas le week-end car la boite de nuit en plein air est tonitruante jusqu'à 5 heures du mat'. 

 C'est un port de marins qui naviguent (!), de bateau-stoppeurs qui guettent les bons plans pour traverser vers le Brésil ou les Antilles et les tractations vont bon train. C'est un port où l'on prépare, répare, améliore sans cesse. Avant de finir devant une bonne bière au club nautico, premier bar de marins qu'il m'est donné de fréquenter: on y parle bateau dans toutes les langues.

Par contre, dès que l'on quitte les pontons, on se retrouve happé par l'ambiance tranquille, nonchalante et bon enfant de la ville de Mindelo.

Après Dakar on se croirait dans un havre de paix, et même si l'on entend ça et là des histoires de vol en ville comme sur les bateaux et les recommandations qui vont avec , ce n'est pas ce que nous garderons de cet endroit. Les gens sont souriants et jamais pressés. On se sent bien. Au restaurant il faut commander tôt pour manger tard.

Mais en attendant il y a de la musique partout. Cesare a de sérieux descendants et le fado que l'on joue partout et souvent avec maestria nous permet de patienter avec le sourire... et une excellente caïpirinhia! L'ambiance est partout à la fête, malgré la pauvreté évidente.

 Autre différence avec Dakar: la propreté. Mindelo est propre. L'ile de Sao Vicente est propre. Et ça aussi ça fait du bien.

 Je ne peux pas pas parler des autres îles car je ne les ai pas visitées. Il faudra donc revenir car cela vaut le détour. Nous nous sommes laissés aller à suivre le rythme local avec bonheur. Marius a trouvé tout une bande d'ado. Je crois que ça lui a fait du bien. D'ailleurs, nous ne l'avons pas beaucoup vu pendant tous ces jours.

ça y est, nous sommes prêts, le bateau aussi et demain c'est "the" départ.  A bientôt au Brésil, où je l'espère la connexion sera de meilleure qualité et où j'aurais la possibilité de poster plus de photos. car ici à l'alliance française rendez vous incontournable des internautes, le débit est lent, lent, à l'image du Cap Vert où l'on dit: Cabo Verde No stress.