La Gomera

Posté par : Lisiane et Julien
24 Mars 2016 à 10h
Dernière mise à jour 12 Avril 2016 à 14h
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Marina la Gomera

Notre première rencontre trop brève nous avait laissé sur notre faim. La deuxième fois, on devait y essuyer notre déception d’avoir dû rebrousser chemin suite à la casse de notre secteur de barre. La troisième, car «  jamais 2 sans 3 », on y a fait rapidement une petite visite avec nos hôtes. La quatrième fois, ben oui, quand on aime on ne compte pas ! Cette fois ci, on devait réfléchir à la suite du notre projet, à savoir est-ce que les Caraïbes nous intéressent vraiment ? Et la cinquième, et certainement pas dernière fois, nous avons enfin pu bien profiter…

Pour partager nos belles découvertes, je vous propose donc un petit parcours imagé à travers quasiment toute l’île.

Tout d’abord, San Sébastian, la plus grande ville de l’île avec ces 9000 habitants. C’est là qu’il y a la seule marina, et donc l’endroit où nous sommes restés stationné pendant environ 2 mois.

La première chose que l’on a faite à notre arrivé, a été de faire un petit relooking à Julien 

Avant

Après

Ensuite, il y a eu le Carnaval, étalé sur environ 2 semaines.

Une Murga, c’est-à-dire un groupe de chanteuses ou chanteurs accompagné de quelques instruments. La première fois qu’on les a entendus, on a fait une grave erreur ; on s’était mis juste sous le haut-parleur. Alors un groupe de fille qui HURLE des chansons comme si c’était la seule fois de l’année qu’elles pouvaient se défouler, eh ben ça décoiffe…. Mais dès le 2ème jour, les sons sont beaucoup plus agréables. Est-ce que c’est parce qu’on est devenu sourd, ou c’est elles qui ont moins de haine ! Sinon, les textes sont intéressant, enfin quand on les comprend (notre espagnol s’améliore chaque jour).

Il y a eu tout un programme, l’élection de la miss Carnaval, le défilé, la journée des Murgas, les bals avec des vrais orchestres, l’enterrement de la sardine (correspondant au brûlé du bonhomme hiver), et la journée du talc.

Les chars du défilé, qui resteront là pendant les 2 semaines, afin de servir de point de ravitaillement au différents « groupe ».

La sardine avec son défilé de pleureuse. Enfin la plupart était des pleureurs habillés en femmes, comme la coutume l’exige.

Dia del polvo : La coutume veux qu’on l’on s’habille en blanc, et que l’on secoue du talc. Cette tradition était là pour se moquer des gens qui était parti faire fortune à Cuba et qui revenait sur l’île. Le tout au son de la musique traditionnelle.

 

Nous profiterons aussi de cette escale pour faire mieux connaissance avec les poissons. 1ère étape : regarder les nombreux poissons qui nagent dans le port. 2ème étape, manger des stick de poisson. 3ème étape acheter un poisson vidé, cabeza enlevé (c’est-à-dire la tête).

4ème étape : Préparer un morceau donné par des pêcheurs

Pour la 5ème étape, on attendra un peu… car il faut être en mer si on veut réussir à pêcher.

Il a neigé sur le Teide

 

Cette escale nous a aussi donné le temps de diminuer la liste « des choses à faire ». Comme changer les joints des hublots, et refaire l’étanchéité du tableau de bord, pour éviter de se réveiller le duvet mouillé, ou de devoir mettre des petits bocaux sous les hublots à chaque fois qu’il pleut (enfin, on ne va pas trop se plaindre, 3 jours en 6 mois c’est plus que supportable…).

Poncer et refaire la peinture des bois extérieurs

Laver les cales, et tous les restes aussi

Remettre à neuf, la dorade (qui sert à l’aération)

Et pleins d’autres choses encore, qui ne suffiront pas à supprimer tous les éléments de notre liste.

 

Pour la suite, je vous emmène en randonnée à différents endroit de l’île. Nous avons vraiment bien pu en profiter. Ils y a des bus régulièrement, pour tous les coins. Et les paysage sont très variés d’une ballade à l’autre, mais souvent aussi pendant celle-ci

Départ : San sébastian

Arrivée : Playa de la Guancha

Durée : 1h30 (3h aller-retour)

Difficulté : basse

Départ : Hermigua

Arrivée : Hermigua

Durée : 4h30

Difficulté : moyenne

Le téléski à banane. Hermigua possède de nombreuses plantations de banniers.

Vu sur la Playa de la Caletta

Départ : Degollada de la Peraza

Arrivée : Chipude

Durée : 5h20

Difficulté : moyenne

Départ : Igualero

Arrivée : Alajero

Durée : 6h30

Difficulté : Epuisant, très douloureux les jours suivants mais SUBLIME

La Manteca, début de la descente dans le 1er barranco

Barranco de Cinco Palmas, en réalité ils se sont un peu multipliés depuis

Une fois de retour sur la crête, on peut mieux voir les zig-zag de la descente.

Barranco de Jurgan

Départ : San Sébastian

Arrivée : El cabrito

Durée : 2h (retour par la mer, avec un petit bateau qui fait la navette)

Difficulté : basse

Départ : Imada

Arrivée : Alajero

Durée : 3h30

Difficulté : moyenne

En haut à gauche ; Imada

Guarimiar

La monté pour Targa ; environ 45 minutes de bel pente…

Le repos du guerrier

Départ : Parajito

Arrivée : Hermigua

Durée : 4h30

Difficulté : moyenne

La forêt du parc national de Garajonay

Les maisons en bas,  c’est Hermigua

La descente est plutôt à pic

Voilà, c’est tout pour cette fois… La suite au prochaine épisode

 

 

La Gomera de Julien

Nous avons accosté à la marina de San Sebastian de la Gomera le samedi 23 janvier et nous sommes aujourd'hui le 23 mars. Deux mois ! Cela fait déjà deux mois que nous sommes ici. Et dans deux ou trois jours nous allons larguer les amarres pour retourner vers le nord. Le temps a passé si vite, bien trop vite.

La place Las Americas à San Sebastian de la Gomera, centre de la ville (source Wikipédia)

Nous pourrions facilement repartir pour un mois. Repartir, joli jeu de mot ! Il nous reste encore tellement à découvrir : barranco (vallées), chemin de randonnées, villages, festivités, personnages... vivre ici ? La question on se l'est posée. Trop loin de la famille et des amis quand même. Mais La Gomera restera notre île. Et pour sûr que l'on reviendra. En bateau ou en avion, en appartement de vacances ou à l'hôtel. Notre histoire ici n'est pas terminée. Je le souhaite de tout mon cœur.

En deux mois nous avons déjà vécu et découvert énormément de choses ici. Joyeuses, jolies, horrible, enchanteresse, terrifiante, ... toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Nous avons encore grandi ici. Notre couple, nous même. Sans nous changer, la Gomera nous aura vus évoluer. Et c'est pour cela aussi que cette île sera la nôtre.

Les choses joyeuses sont si nombreuses que je ne pourrai pas toute les raconter. Il y a d'abord toutes ces franches rigolades avec Lisiane, sur tout et n'importe quoi. Comme d'hab quoi. Il y a aussi eu le "Dia del Polvo", une journée carnavalesque par excellence ! Ou l’ambiance est bonne enfant et taquine. La parade est rythmée par des regroupements de guitaristes et de chanteurs dans un nuage de talc. La joie se lit sur chaque visage et enivre tous nos sens. Enivrant fut aussi l’excellent Mojito, et pour une fois également au gout de Lisiane ! Pour 5€ un grand verre de Mojito et en cadeau un beau chapeau. Cela fera office de costume pour nos soirées de carnaval.

Joyeuses furent aussi les parties de Tarot lors du mauvais temps, un jeu découvert ici, et qui nous a vraiment plu. Un mixte entre poker et pomme, le poker pour la mise et la pomme pour la stratégie. Lisiane en redemande. Ne se joue malheureusement pas à deux.

Et pour finir la joie communiquée par l'équipe de la marina toujours souriante. Toujours à l’écoute de nos besoins et nous donnons volontiers des conseils pour des activités ou des soirées.

Pour les jolies choses, celles qui me reviennent à l'esprit sont également très nombreuses. En premier lieu la nature offre ici des panoramas à couper le souffle. De majestueux barranco, où le vert se décline en une multitude de teintes.

Le visage radieux de Lisiane témoigne de la beauté des lieux visités

Joli aussi l'ambiance festive toute au long du carnaval. Une fête simple et familiale, avec de la musique jouée par différent groupe locaux. Voici une petite sélection des quelques chansons entendues lors des différents bals. Avec en premier lieu la chanson officiel du carnaval 2016 de San Sebastian de la Gomera. Oui, ici on ne plaisante pas avec le carnaval.

SUSI PERDOMO  - Hasta Que Salga El Sol

Bon bien sûr, les musiques jouées en live sont encore meilleures et l’ambiance incite tout le monde à danser. Enfant, jeune, vieux, … Juste génial ! Bien mieux que les soirées suisses avec seulement un DJ et l’éternelle house…

Horrible ? J'ai dit horrible ? Ah oui, vous avez déjà entendu une murga (groupement de chanteur, genre Männerchor avec des couleurs) de nana en colère ? Avec les haut-parleurs au maximum ? Non ? Ben nous oui ! Je vous promets que ça fait mal aux oreilles. Pi ça gueule et ça gueule, parait qu’elles chantent. On dirait plutôt qu'elles doivent fermer leurs grande g toute l'année et qu'elles ont une soirée pour dire tout ce qu'elles ont sur le cœur. Le pire dans tout ça ? Ben le premier soir t'as mal aux oreilles, le seconde tu te dis : pfff encore, z'ont pas bientôt finies ? Le troisième tu t'y fais. Pi ce qui devait arriver... le quatrième tu en redemande. Genre le syndrome de Stockholm...

Avec le lien si dessous vous aurez une petite idée de ce que ça peut donner avec la murga local par excellence les Tronchi Monchi Ponchi. Pour vos oreilles je n’ai pas mis la pire…

Tronchi Monchi Ponchi

Enchanteresse, cela désigne avant tout certain bout de chemins  parcourus lors de nos randonnées. La beauté d'un cours d'eau au milieu d'une forêt. Quelques palmiers, comme une oasis, au fond d'une vallée aride. Le chant des oiseaux au milieu de la forêt sifflant l’arrivée du printemps. L'accueil offert par les habitants fut aussi une agréable surprise. La gentillesse et l'amitié sont un savoir être ici. Toujours souriant et sachant profiter de la vie. Ils sont également très fiers de leur île, ce qui est tout à fait normal.

Terrifiante, comme nos soirées The Walking Dead ! Nous avons reçu plusieurs coffrets DVD de mon petit frère et nous sommes devenus de vrai fan de la série. Maintenant nous en sommes arrivés à la saison diffusée actuellement aux États-Unis. Et nous devons attendre chaque lundi pour télécharger le dernier épisode disponible. Le lundi c'est donc la soirée de l'horreur à bord ! C'est la soirée Walking Dead.

Une soirée avec les zombies ? Un petit Walking Dead (source metronews.fr)

La Gomera ce fut aussi pour nous des expériences et des rencontres. Nous avons revu Gérald de Loustic, c'est d'ailleurs avec lui que nous avons découvert le tarot, merci de ta patience pour les explications. Nous espérons recroiser la route du Loustic en remontant vers le nord et se faire une petite bouffe ensemble. Nous avons fait la connaissance d'une famille américaine qui est sur le point de boucler un tour du monde à la voile. Il était parti à deux pour deux ans. Ils vont finir à quatre après huit ans... La magie des voyages. Ils ont notamment effectué la traversée de la France par les canaux, magiques. Pas pour nous malheureusement... Nous avons également fait la connaissance d’Yvan, ancien militaire français. Qui travail en tant que marinero sur un bateau de pêche sportive. Enfin, une fois que son bateau sera prêt, il attend depuis le mois de novembre pour le mécanicien... Il nous a beaucoup parlé de l'Afrique, il y a vécu plusieurs années pendant son service et après. Cela nous donne bien envie d'aller visiter les endroits dont il nous a parlé. Une fois que la situation sera un peu plus calme sur le continent africain. Yvan possède également une collection gigantesque de films sur disque dur. Nous avons été obligés d'acheter un nouveau disque dur externe de 2 To, afin de pouvoir copier tous ces films. Avec 2500 films nous sommes maintenant prêt pour la fin du monde... genre Walking Dead :-)

Nous avons également souvent croisé les mêmes personnes sur le ponton. Surtout des pêcheurs comme Yvan. Nous nous sommes même vus proposé un job sur un bateau pour 3 mois. Nous avons poliment refusé, on est quand même pas là pour travailler, y croient quoi les gens ici ?

Il y a aussi Mike, un anglais qui travaille ici sur les bateaux. Je lui ai dit que nous allions rester un mois, il m’a dit que ça faisait 10 ans qu’il était juste venu passer un mois ici !

Ce fut aussi agréable de voir les bateaux et les équipages arriver, rester quelques jours et repartir. Voir en quelques sortent la respiration douce et lente de la marina. Assister chaque lundi à l'arrivée massive des bateaux de charter russes (Alboran en tête) ainsi qu'au passage plus ou moins régulier des bateaux de croisières. Lorsque ceux-ci arrivent, la ville sort en quelque sorte son costume touristique et présente un visage un peu différent. Comme une caricature de ce que pourrait être la Gomera sur le guide touristique. Je suis bien content de la connaitre autrement. Cela dit, je me verrai bien une fois faire une petite croisière. Mais là pour convaincre Lisiane c'est pas gagné.

Les pécheurs sportifs ramène quelque fois du poisson au port et nous propose quasiment toujours un morceau. Nous avons pu gouter au thon frais de l'Atlantique, pas mal du tout. Mais je ne me vois pas non plus en manger matin, midi et soir, comme ça doit être le cas si on en pèche un au large.

Nous avons également profité d'une bonne connexion internet pour rester en contact avec la famille, et les amis. Pendant deux mois : "- Vous êtes où maintenant ?" "-Ben toujours à la Gomera !" "-Ah d'acord..."

Un Skype pas comme les autres, on se retrouve sur les pistes de ski

Grâce à cette connexion nous avons également pu communiquer avec nos amis partis du côté des Antilles. Ben, grosso modo ce qu'on nous rapporte nous conforte dans notre décision. Notre séjour ici, nous a d'ailleurs permis de voir la vie et ces innombrables possibilités sous un nouveau jour. Ou une manière très personnelle d'aborder les regrets. Simple mais efficaces, intéressé ? Envoie-nous un petit don ! Et nous te ferons parvenir notre solution. ;-)

Pour la suite du programme ? Nous avons rendez-vous avec la maman et la sœur de Lisiane dans une dizaine de jours. Nous nous réjouissons d'accueillir à nouveau des personnes à bord. Elles restent une semaine, durant laquelle nous allons naviguer autour de Lanzarote. Ensuite un skipper professionnel nous rejoindra à la mi-avril et avec lui nous allons effectuer la remonté vers le nord. Le Portugal ou les Açores ? Les paris sont ouverts. De notre côté nous penchons plus pour les Açores. On verra tout ça d'ici là.

Maintenant on souhaite encore profiter un maximum de notre île, de la Gomera. Mon plus grand plaisir serait, par ces quelques lignes de vous avoir donnés l'envie de venir voir cela par vous-même.

Bonheur de vivre à la Gomera

 

 

Emplacement

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