Canaries-Portugal

Canaries-Portugal

Posté par : Lisiane et Julien
13 Mai 2016 à 19h
Dernière mise à jour 07 Juin 2016 à 09h
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Départ de la Gomera, au 1ère lueur du jour, le samedi 26 mars. Yvan s’est levé tout spécialement pour larguer les amarres. Hrmanito est heureux de reprendre la mer. L’objectif est d’être à Lanzarote au plus tard mercredi. C’est plutôt serré comme planning, mais c’est le temps dont nous disposons jusqu’au prochain coup de vent. Il aurait été plus facile de partir plus tôt de la Gomera, mais on a voulu encore en profiter un peu.

Première escale ; Santa Cruz de Tenerife. Un Mc-do, un dodo, acheter 1kg de Gruyère, et nous voilà reparti, car quand le vent est favorable, on ne le fait pas attendre.

Du bon vent, avec une direction acceptable, Hrmanito file…

Option 1 : Cap direct sur Lanzarote

Option 2 : Escale à Las Palmas, petit dodo, puis passé sous Fuerteventura pour rejoindre Lanzarote

L’angle du vent ne nous permettant même pas de passé par-dessus Gran-Canaria, nous abandons l’option 1. Mais qui s’est ? Peut-être que demain il sera plus favorable. Nous arrivons à Las Palmas vers 1h du matin, personne ne répond à la VHF, nous nous amarrons donc seul au pontons d’accueil. Le lendemain, départ à 8h. Surprise ! La secrétaire, fort peu aimable qui plus est, nous demande de payer la nuit, ainsi que le raccordement à l’eau et l‘électricité. Pour quels services ??

La 3ème journée : Le vent est là et pas dans le nez, nous passerons donc sous l’île de Fuerteventura. Nous naviguons à la voile jusqu’à la pointe de l’île, ensuite le vent faiblit, alors moteur jusqu’à Gran Tarajal. Arrivée 0h30, petit dodo et départ aux aurores.

Après 5 heures au moteur ; Problème. Le moteur perd de la puissance, en reprend, et en reperd,… On l’arrête, hisse les voiles, puis Julien contrôle le niveau d’huile, l’eau, … On essaie de mettre un bidon de diesel… il s’allume, perd de la puissance, reprend, reperd, cale. Euh, ce n’est pas bon signe ça ! Petit téléphone à nos « mécanos ». Est-ce le diesel ?

Quelles solutions ? Soit on remonte face au vent jusqu’à Lanzarote, il nous reste encore environ 40 miles. Ce qui équivaut environ à 20h de navigation, si le vent se maintient. Soit on trouve un port, on répare vite fait, et on reprend la route directement.  Nous décidons de faire route vers Puerto del Rosario, un port commercial pas très loin. On tente de les contacter, afin d’avoir une assistance à l’amarrage. Après plusieurs essaie, sur différent canaux, quelqu’un nous répond enfin : « Don’t use canal 16, tell canal 09 ». Aucune réponse, alors faute de mieux, on passera par un PAN PAN.

Nous continuons jusque dans le port à la voile, et ensuite la vedette du pilote du port, nous pousse latéralement, afin de s’amarrer contre le quai des bateaux de croisière.

Les gens sur place, très sympa, appelle le mécanicien. Il viendra demain matin. On fait déjà nos petits calculs ; s’il ne faut pas trop de temps pour réparer on aura encore juste le temps de remonter jusqu’à Lanzarote, avant le fort coup de vent qui débarque mercredi soir. En attendant, on cherche si par hasard, il n’y a pas un autre mécano de libre. Ah ben non, enfaite, il n’y a qu’un seul mécano pour toute l’île. Alors on réessaie de faire fonctionner le moteur, on démonte, on … et on trouve ça

Ah ben, il a une drôle de couleur notre diesel !!

Le soir même, on entend du bruit, on regarde par la fenêtre, et qu’est-ce qu’on voit ?

Un gros bateau de croisière, juste à côté de nous.

Le lendemain matin, le mécano vient jeter un coup d’œil. C’est effectivement le diesel qui est souillé. Il faut donc extraire tout le diesel du tank, c’est-à-dire environ 60 litres, puis nettoyer le tank et les durites, changer le préfiltre et remettre du diesel propre. Il viendra ce soir, alors il faudra renforcer les défenses en vue du coup de vent et attendre au moins samedi pour aller plus loin. Et zut, samedi on a des invités qui arrivent, à Lanzarote.

Le mécano sortira de notre tank, environ 40 litres de mayonnaise (diesel mélangé à de l’eau) et 10 litres de saleté. En discutant avec lui, on apprend que de la condensation produit petit à petit de l’eau que tout diesel contient naturellement un peu de saleté. Pour éviter les problèmes, il suffit de laver le tank tous les 5 ans (à condition de ne pas prendre de diesel chez un arnaqueur). Ah intéressant, nous voilà donc bon pour un petit moment.

Une fois le problème réparé, c’est partie pour un petit brin de nettoyage. Première étape, passé la panosse dans notre cabine. Car même s’ils ont travaillé proprement, il reste un peu de diesel et c’est une odeur très désagréable. Puis on s’occupera du reste le lendemain, afin de rendre Hrmanito présentable pour nos futurs invités.

 

Samedi, la météo est bonne. Nous partons au moteur, mais celui-ci recommence à faire des sienne. On se dit qu’il y avait peut-être un peu des restes et on le laisse « tournée » pour nettoyer. Le problème persiste, on hisse les voiles, et c’est partie pour des zig-zag. On avertit nous invitées, on arrivera peut-être au coucher du soleil…

Arrivé à Arrecife (Lanzarote), ENFIN… Le canal d’entrée a été passé, avec un moteur péclotant, sans vent, sans assistance, et l’ancre prête à être largué, au cas où… Le lendemain on trouvera le problème ; la visse sur le préfiltre était mal revissé et faisait donc un appel d’air. Nous sommes soulagés.

Jour 1 : Petite sortie pour le plaisir et pour tester le moteur

Pour la semaine qui vient avec nos hôtes, cela sera la seul sortie. Eh oui, il y a de nouveau beaucoup de vent annoncé. Alors, on visitera l’île avec la voiture.

Jour 2 : Arrecife

Julien prépare quelques calamars et quelques vieilles (poisson typiquement canarien) offerts par un ancien pécheur de Puerto del Rosario. Un délice !

Jour 3 : Haria, le jardin des cactus, Cueva de los Verde, Jameos del Agua, Arrieta

Les escargots sont de sortie

Les fourmis aussi

 

Jour 4 : Timanfaya, les salines, Hervideros, El Golfo

Jour 5 : La Graciosa

Petite île juste à côté de Lanzarote. Ici pas de route, donc pas de voiture. Le tour de l’île se fera donc à la force des mollets.

De la nature sauvage à perte  de vue

Une plage immaculée

La marina

Le village principal et quasi le seul

Image non censurable, l’autorisation ayant été obtenue !

Voilà, comme une semaine passe toujours trop vite… on s’arrête à 5. Pour eux, il est temps d’aller travailler un peu. Pour nous, il est temps de faire les dernier préparatifs avant la traversé vers le contient.

 

La Traversé :

Habituellement, la traversé Canaries-Portugal se fait en environ 10 jours, vent et courent contraire, ce qui donne plus au moins le trajet suivant :

Par soucis de sécurité et de confort, nous avons fait appel à un skipper pour nous aider à remonter.

Une semaine avant la date prévu du départ, la météo annonce du vent de sud dans quelques jours, alors branle-bas de combat. Regarder si le skipper peut venir plus tôt, oui c’est bon, ouf. Puis avitaillement, harnacher tout ce qui peut bouger,…Et départ.

Julien qui teste le matériel de pêche de Bastien. Pas de poisson cette fois-ci.

Jean-Michel notre skipper pour cette traversée.

Moi, pour ceux qui ne m’ont pas reconnu

Hrmanito

Et l’océan

Mais aussi, des dauphins, des tortues, des baleines et des algues phosphorescentes

Et après un peu plus de 4 jours (seulement)… TERRE,TERRE

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