Ua Pou et voilà les Tuamotu.
Nous n'avons pu partir des Marquises sans revenir faire un tour à Ua Pou, dire au revoir à Fatima et son Mari, leur offrir une petite bouteille de vin, partager un thé sur le bateau et un repas marquisien. Bref, vivre encore quelques jours déjà nostalgiques au rythme des Marquises et de la houle qui berce les mouillages. Tosca et Gaby ont joué tout leur saoul avec les enfants du village qui vont le soir après l'école se baigner dans le ressac depuis la petite digue en béton.
Il a bien fallu partir pour les Tuamotu. Avec tout ce que nous avions lu sur la difficulté de négocier les passes des atolls, on a visé une fenêtre spéciale « passe des Tuamotu », afin d'atterrir dans les meilleures conditions possibles à Raroia, le premier atoll sur la route qui correspondait à nos critères (pas trop grand, pas trop habité, sans cigatera, pas de plaisanciers si possible). Du coup la navigation s'est faite dans une pétole relative et un bon confort au détriment des heures moteur et du spi qui après un coquetier autour du génois (2 tours) a fini dans les barres de flèches (quand ça veut pas, ça veut pas !), du travail de couture donc pour un voilier à Papeete.
La passe a été négociée dans des conditions optimales, avec juste un petit mascaret de vingt centimètres pour dire qu'il était là. Et l'atoll n'a pas démenti. Il est parsemé d'énormes pâtés de corail qui émergent de trente mètres et de centaines de casiers d'huîtres perlières immergés, tout cela rend la navigation plus attentive. (Pas de cartographie bien sûr, sinon ce serait trop facile). Nous sommes restés là une semaine, seuls au mouillage, devant une plage de sable rose, à pêcher, regarder les poissons dans une eau claire et les raies mantas (encore) tourner autour du bateau.
Nous avons pu visiter la ferme perlière en pleine activité et voir les greffeurs à l’œuvre. Pour un premier atoll s'était magnifique à tel point qu'on s'est posé la question de rester là ou d'aller en voir d'autres. La curiosité l'a emporté.
La sortie de l'atoll s'est faite également sans problème, quoi qu'un mascaret de type machine à laver sur mode essorage nous attendait dehors, très impressionnant. Il nous a laissé juste une petite porte de sortie en rasant le récif afin de ne pas se faire secouer. Direction Makemo à 75 milles dans le sud ouest, puis finalement non, cap sur Tahanea encore 75 milles derrière, les protections de Makemo étant jugées insuffisantes pour la météo à venir. Par contre sur la route, c'est encore le petit temps qui prédomine, heureusement parce que faire si peu de milles en visant l'étale de marée oblige à faire chaque fois des navigations de 24 heures pour sortir et entrer de jour. Tahanea devrait être désert, pas de village, pas de ferme, pas de cigatera et avec de la chance personne d'autre que nous.
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Anonyme (non vérifié)
10 Juillet 2012 - 12:00am
On vous suit, on apprécie,
Anonyme (non vérifié)
12 Juillet 2012 - 12:00am
On vous retrouve avec