La première traversée de Topaze.
31/01/2012 (mardi)
Après une longue absence de connexion internet voici la première note écrite lors de notre arrivée aux San Blas, les photos et la suite sont pour bientôt...
Après une trop longue attente à Saint Martin pour obtenir cette fameuse balise Epirb qui orne maintenant notre cockpit, nous avons mis le cap sur les San Blas. Heureusement que la fenêtre météo y a mis du sien parce que notre impatience de partir devenait impérieuse.
En quelques chiffres :
8 jours et six heures, 1100 miles nautiques, soit une petite moyenne de cinq nœuds et demi, sous génois seul, vent arrière ou trois quart. Aucune pétole. Deux envois de spi, la première fois pour plus de vingt quatre heures d'affilée et la seconde pour atterrir. Une pointe de vent à trente nœuds une matinée durant ; qui nous a valu quelques heures de barre et un surf à presque treize nœuds, la mer commençait à grossir sérieusement, cela n'a pas duré, heureusement. La mer des caraïbes a été fidèle à sa réputation, elle lève vite et la mer du vent y est courte. On a pu éviter les alizés forts qui règnent souvent en cette saison à proximité de la pointe Colombienne.
Ce qui n'a pas été évité en revanche, ce sont les innombrables cargos qui sillonnent cette partie du globe. Étonnement, ils croisaient notre route surtout la nuit. On a même rencontré un morceau de plate forme pétrolière se faisant tracter à quatre nœuds vent debout. Tout ce trafic a occasionné beaucoup de stress, il a fallu se dévier quatre fois afin d'éviter une probable collision. La mer n'est décidément plus assez grande.
Le bateau s'est bien comporté, pas de casse. Et on peu dire que cette première traversée s'est déroulée sans problème technique.
Un seul bémol que les hommes de quart ne nieront pas : le pilote automatique est à surveiller comme le lait sur le feu et il reste, toute fatigue bue, encore quelques rêves émaillés de sa sonorité stridente nous indiquant qu'il ne tient pas son cap. A vrai dire la seule fois où il n'a presque pas sonné de vingt quatre heures, c'était sous spi... Allez comprendre.
Quant à l'équipage... Les petits mousses ont eu quarante huit heures d'acclimatation de ce rythme reclus avec ses règles strictes qu'il a fallu faire respecter à tout prix. Les adultes ont pris le rythme de la mer et des quarts de la même manière, la main forcée, avec un amarinage plus ou moins heureux. Pour finir, certains auraient pu avaler une semaine de plus, d'autres étaient pressés d'arriver. Pas de noms, discrétion de rigueur.
Quant à la pêche, de jour seulement et quand l'état de la mer était satisfaisant, nous avons pu sortir deux Mahi-Mahi, qualifiés de portions parce que engloutis sur le champ par six membres d'équipage avides de poisson frais.
La terre a été aperçue à seulement dix mille du but allant même jusqu'à faire un peu douter de sa réalité. Deux petites heures de moteur dans la pétole finale nous ont permis d’accélérer et de venir mouiller vers seize heure trente derrière le premier îlot rencontré, accueillis par les dauphins...
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