Les Islas Atlanticas et les rias près de Vigo
Nous partons en fin d'apès midi de l'île d'Arousa, étape à inscrire dans le guide des meilleurs mouillages que nous n'écrirons jamais. Nous naviguons sur mer plate pour une fois dans la ria et même si le vent est pile poil dans le nez, nous apprécions de tirer des bords dans cette ria magnifique. Passage près du mouillage de l'ile de Salvora qui fait partie de la réserve naturelle des islas atlanticas, pour lesquelles il faut non seulement un permis de navigation mais aussi un pemis de mouillage et éventuellement un pemis de plongée pour les amateurs. Une fois le permis de navigation en poche il faut déclarer le jour où on veut poser son ancre, sur telle ou telle île. Ces formalités ont été mises en place pour limiter l'affluence des plaisanciers sur ces iles paradisiaques. Chose étonnante, les touristes qui arrivent en ferry des ports avoisinants, déboulent en grappes sans émouvoir l'otochtone. ..
Nous attendrons un peu pour accoster la première île de la réserve que le soleil revienne. Nous atterissons donc pour la 1ère nuit dans le petit port de Puerto Pedras Negras sur la comune de San Vincente do Mar, ça tombe bien c'est la St Vincent ! mais une fois à terre, petite déception ! tout est fermé, nous sommes dans une station balnéaire qui est totalement morte hors saison. Nous trouverons tout de même du pain dans le camping qui fait supérette (enfin minirette) derrière le comptoir. Sur les pontons, seul un autre bateau est habité, par un skipper allemand, parlant français sans accent et qui attend des équipiers pour partir vers les îles Canaries. On ne dort pas très bien car la houle rentre dans le port. Pour la 2ème nuit, on change de crèmerie et allons à Portonovo. Nous trouvons dans cette escale tous les critères que l'on a rarement : des supers sanitaires, un supermarché tout près , un parc enfant pas loin, une ville agréable avec des sentiers piétons et le prix de la nuit pas très chère: dommage que l'on ne soit pas venu dès hier!
On admire le coucher de soleil depuis le port avant d'aller au lit car demain on part à l'aube vers l'île Ons !
Le trajet de Portonovo vers l'île sera de courte durée et au moteur. On prend une bouée visiteur à disposition puis préparation du pique nique et c'est parti en annexe pour un tour de l'île à pied.
Nous découvrirons des paysages grandioses, qui font un peu penser à la presqu'île de Crozon ou à l'ile de Sark, on adore !!
Notre balade se fera d'une côte Est abritée avec de jolies plages vers une côte Ouest plus agitée où on imagine l' Amérique face à nous.
Une petite glace bien méritée (et difficile à trouver sur l'île) et nous décidons de partir un peu plus au sud pour trouver un mouillage abrité, car le menu météo des 2 prochains jours est un mixte grisaille/pluie/vent. Direction donc la rià de Aldàn sous voiles où nous trouvons un très beau mouillage devant la plage. Nous profitons de la fin de ce samedi beau et chaud en sachant que ca ne durera pas: baignade autour du bateau et farniente sur le pont.
Léa nous emmène vers la ria de Aldan
Effectivement la pluie arrive... mais en bons bretons , cela ne nous empêchera pas d'aller visiter le village d'Aldan petit port de pêche très calme en ce dimanche après midi.
Nous passerons tout de même une grande partie de la journée à bord, à faire école.
La météo s'améliore mais c'est pas encore ça , la meilleure journée est prévue dans 3 jours, donc on change de ria, direction Vigo pour 2 nuits et ensuite à nous les îles Cies !
Nous avons l'agréable surprise d'avoir l'entrée gratuite de la piscine olympique propriété du Real club nautico de Vigo ! Il nous faut faire tout le tour du port pour arriver à cette piscine qui fait aussi office de sanitaires/douches pour les usagers. une bonne vingtaine de minutes aller retour de marche à chaque fois.
Nous profitons de cette escale pour faire les grandes lessives du bateau et visiter la ville.
Un grand espace vert surplombe cette partie du port et offre une vue incroyable sur la ria et les iles Cies
Nous prévoyons de partir de Vigo à 9h. Vincent part régler les 2 nuits au port et remettre les clés du ponton (toujours 20mn de marche aller/retour). Mais il n'arrive pas au bon moment, le seul gars du bureau qui semble habilité à encaisser les nuités est ....à la piscine d'après sa collègue ! On imagine l'employé en train de faire des longueurs pendant les heures de bureau, mais non! il est avec la police pour régler un problème... On est passé au rythme Galicien et plus rien ne nous contrarie.
Une fois tout en règle, nous voilà en direction des Iles Cies, situées à 7 miles dans l'ouest.
1er dejeuner dehors au soleil depuis La Corogne et cette fois avec une jolie vue de la belle plage de Cies.
L'arrivée en annexe sur l'île ne s'est pas passée comme prévue... On a voulu surfer sur la dernière vague et Anne Laure est tombée dans l'eau toute habillée.
Le point positif est que notre sac étanche est vraiment étanche !
Très agréable balade sur l'île, quasi seuls avec un temps superbe, on s'est régalés !!
Après une jolie nuit bercée par les flots, nous continuons notre descente vers le sud, nous choisissons Baiona , ce sera notre dernière escale en Espagne.
Dans les guides maritimes nous lisons que Baiona un endroit à ne pas manquer tellement il y fait bon vivre. Il y a 2 marinas pour nous recevoir, une publique et une privée. La plupart des avis disent d'aller dans le port publique qui est 2 fois moins cher et équivalent, donc nous nous dirigeons vers ce port.
Arrivés près des pontons, le marinero, sans doute ancien gardien de prison, nous crie en espagnol de ne pas utiliser le ponton proche de toutes les commodités et presque vide, mais d'aller sur le ponton exposé à la houle et à perpète de la ville où 2 autres voiliers sont amarrés. Nous suivons ses ordres , c'est la première fois que l'on a un accueil si peu chaleureux. Il nous rejoint sans un mot pour nous aider à passer les amarres. On lui demande le prix de la nuit, il nous répond sèchement 30 euros alors que le Monte real club de Yate affiche 24€ sur Internet. Tandis que El caporal commence à tourner l'amarre au taquet, on lui demande aimablement de tout larguer et Adios! on change de crémerie . A 200 mètres de là, nous sommes accueillis avec un grand sourire par le marinero de Yates marina qui affiche pour finir un tarif de 22 euros la nuit sur pendille : Vale, bueno. Nous serons enchantés de cette marina où nous resterons 3 jours.
Cette escale sera un grand coup de coeur et la meilleure de toutes les escales effectuées jusqu'à présent !!
Nous achetons de quoi pêcher. Vincent a tout prévu pour attirer le thon.
Un parc enfant juste à côté du port privé permet de faire des récréations sportives.
Dès que l'on en trouve on ne résiste pas à en acheter, ceux sont des "navajas", des couteaux, ils sont à 6€ le kilo ici. Qu'est ce que c'est bon, cuisiné avec du beurre persillé et accompagné d'une paella maison !
Joli panorama de la ville de Baiona depuis son château. Le port publique est à droite, et le real club nautico où nous sommes est à gauche, au pied des remparts .
Reproduction de La Pinta, l'une des deux caravelles de la première expédition de Christophe Colomb en Amérique. Au retour de leur navigation la Pinta est arrivée au port de Baiona, à cette époque la ville faisait partie du Portugal.
En parlant du Portugal, nous voilà sur le départ vers ce beau et accueillant pays en ce dimanche matin. Mais à peine avoir parcouru 500 mètres, que le moteur ralentit, Vincent imagine tout de suite une algue enroulée autour de l'hélice. Petites marches avant, petites marches arrières , rien n'y fait, nous décidons de retourner derrière le môle de Baiona pour se mettre sur une bouée et plonger à l'abri de la houle.
L'eau n'est n'est pas froide pour un 6 octobre à 9h du matin, mais psychologiquement la combinaison fait du bien.
Verdict : une "chiffonnade d'algues fraîches de la baie" entourait l'hélice qui n'avait plus du tout la même efficacité.
Photo prise quelques minutes après la plongée de Vincent : des Growlers (glacons)? en Octobre? en Galice? Non ça n'est que de l'écume crée par les déferlantes qui proviennent de l'Atlantique et se cassent sur les rochers de l'entrée de Baiona.
Nous naviguons tranquilement vers Viana do Castelo, notre première escale portugaise.
Qui dit changement de pays, dit changement du pavillon de courtoisie ! Hasta luego España y Bom dia Portugal!
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