Rias de Muros et Arousa

Posté par : Vincent et Anne-Laure
29 Septembre 2019 à 11h
Dernière mise à jour 30 Septembre 2019 à 20h
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Nous voilà donc repartis de Camariña avec une anode toute neuve.  Le brouillard en a lachement profité pour envahir toutes les rias bajas et c'est avec une visibilité réduite à 50 m environ que nous sortons de la baie de Camariñas.  La mesaventure du bout'dans l'hélice a laissé  des traces et l'angoisse de prendre un casier   est bien présente.  Le brouillard nous oblige a naviguer avec les yeux écarquillés  vers l'horizon, dont on ne connait pas la distance: des qu'on apercoit une ombre  plus foncée qui sort de la grisaille, on met un certain temps à analyser la nature de l'objet : sans  echelle de grandeur, on se demande si on voit un porte container  à 2 kilo mètres ou une bouée de casier à 50 mètres.  La plupart du temps l'objet déploie ses ailes et  s'envole  rire plus loin avec les autres mouettes.

Notre radar et notre AIS fonctionnent tres bien heureusement ce qui nous met a l'abri des collisisons avec les pecheurs ou les autres plaisanciers.

Nous passons  le cap Finistèrre avec en tête les  belles images du site vues sur Internet car aujourd'hui pour nous  c'est rideau, gris. Nous ne verrons du cap que le contour jaune sur l'ecran du radar, tant pis, direction Muros comme prévu.   Même panorama gris en passant la punta  Queixal,  site exceptionnel décrit dans tous les meilleurs guides touristiques. Et puis, 200 mètres apres ce cap, le brouillard se dechire d'un coup et nous entrons dans la baie de San Francisco.  Pas la peine de chercher le golden gate, nous sommes ici sur la commune de  Louro  située à 3 kilometres de Muros et devant la beauté du site nous decidons de mouiller  l'ancre pres de la plage pour la soirée. 

La baie est bordée de logement de vacances et   totalement désertée par les touristes en  septembre. Seule la patronne du bazar/ épicerie/ mercerie /quincaillerie/Fashion  boutique   est restée ouverte, sans s' apercevoir que la saison était terminée tant elle est accaparée par son feuilleton radiophonique préfèré qu'elle écoute    sur son téléphone.

Le brouillard se réinvite dans la nuit et nous entrons dans la marina de Muros ce  jeudi 18 septembre au matin . Nous croisons les  neuveux Eloi et Martin qui vivent leur rêve    d'atlantique (reve-atlantique.fr) et partent  vers les iles Cies et Vigo. Nous ne les reverrons pas    tout de suite normalement car nos projets sont  géographiquement et temporellement    différents. 

Quelques mots échangés sur le ponton, une  photo du Sun shine familiale qui quitte la marina et nous voilà partis vers la maison bleue, qui n'est pas   adossée à la colline , et qui ferme a clé..... on a beau etre a côté de San Francisco, l'histoire de Maxime Leforestier n' a rien a voir avec ce petit  batiment bleu qui constitue le bureau du port et les  douches. 

Des le lendemain matin notre trio familial est à    l'arrêt de bus situé a 200m du bateau pour prendre l'express de   9h30 qui nous emmenera à Santiago de Compostelle en moins d'une heure. Le bus qui arrive  à 9h45 pétantes (on est en  Galice où l'heure n'est pas une science exacte) est  plein de voyageurs en chaussures de rando et nous dépose tous à    la gare routiere de Santiago où la plupart de nos covoyageurs prennent au passage leur sac a dos et leur baton de pelerin dans les coffres du bus. Ah les escrocs!!! Ils font le pèlerinage de St Jacques de Compostelle entre la  gare routière et la cathédrale située à 15 mn de marche.

Bon bah nous aussi alors. Allons-y, faisons notre marche mystique pour nous recentrer sur les  valeurs  authentiques de la vie terrestre avant d'arriver devant la cathédrale.

Le centre historique de Santiago est constitué de ruelles étroites     ou grouilent des visiteurs etranges , des pelerins  plus ou moins bons randonneurs  et des touristes étrangers dans notre genre. Ca donne une ambiance sympa dans un environnement tres beau. 

Le trajet retour en bus constituera  notre veritable pèlerinage,  dejà pour trouver la voie de depart du bus dans la gare routière,  ce qui semble être un secret bien gardé par les employés de la  compagnie.  On regrette ensuite le bus express de l'aller.  Le retour ne se fait pas par la même route et on se fait bringueballer pendant deux heures sur des routes dessinées par le même  gars qui a fait les virages de l'alpe d'huez. Nos estomacs qui ont pourtant resisté    aux vagues du golfe de Gascogne  en prennent un coup.

Les jours qui suivent consistent  à attendre le passage du coup de vent prévu le lundi. Quelques ballades dans la jolie ville de Muros , un apres midi cinéma à bord et nous voilà déjà lundi où la météo surpasse les previsions avec des rafales à 40 noeuds de vent dans la marina. 

Nous repartons donc le mardi  matin de Muros malgré un temps gris et une mer qui reste formée . Traversée vers l'entrée de la Ria de Arousa peu plaisante avec la houle atlantique et les restes du coup de vent qui croisent   et  levent des vagues   inconfortables. Un passage etroit entre deux cailloux constitue une entrée possible dans l a ria et casse totalement la mer, ce qui rend la dernière heure de   navigation enfin agréable sous le soleil qui pointe son nez. Nous choissisons  le mouillage de  la playa de Seccada  au nord de l'ile d'Arousa pour passer les  2 prochaines nuits. 

La plage est bordée d'une petite forêt de pins et d'eucalyptus et constitue l'un des plus beau site de l'ile, même si toute l'île est superbe. La petite ville d'Arousa n'est pas très vivante en semaine et les maisons cossues du bord de mer sont souvent fermées; L'île est habitée par les nombreux pêcheurs et par la jet set Galicienne qui n'est là que le WE . Nous trouverons un petit restaurant en bord de plage où les excellents de fruits de mer nous serons servis avec un petit vin blanc à 80 centimes le verre... à  retenir!

Les pecheurs font des passages de filet à moins de 2  mètres du bateau au mouillage. Impressionant car on se voit encercler par leur filet et on pense qu'ils vont  nous pêcher comme de vulgaires sardines. En fait  le filet coule juste avant le bateau et ils ratissent chaque mètre carré de la baie.

la prochaine étape devrait nous amener sur les îslas atlanticas qui constituent une reserve naturelle et où la navigation est soumise à autorisation. Après un échange de mails avec les autorités de la reserve nous finissons par obtenir le précieux permisio de navigacion.

 

Emplacement

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