Arrivée aux USA - Les Keys
Arrivée aux USA – Les Keys
Nous quittons La Havane vers midi le 22 avril, après avoir rendu nos derniers comptes aux douaniers cubains, qui après quelques palabres nous laissent partir. Ils ne retrouvent plus Philippe dans leurs fichiers car l’officier qui avait fait l’entrée à Cienfuego, a fait une faute d’orthographe dans l’enregistrement du prénom. Quelle histoire !
La traversée vers la Floride est rapide et cela malgré un vent contraire au début. Nous partons au près avec un bon 15 nœuds de vent. Nous faisons un cap plein nord alors qu’il faudrait avancer plutôt au nord-est. Très vite le vent adonne et bientôt nous sentons l’effet du Gulf Stream qui nous permet de marcher mieux en abattant un peu. La traversée de nuit se fait sous une jolie lune, par vent de travers, nous avançons bien. Nous traînons un peu avant de mettre le moteur vers le matin, car le vent tombe. Nous préférons arriver avec le lever du jour en vue de l’entrée du chenal de Key West.
Effet du Gulf Stream sur notre cap lors de la traversée : le Gulf stream portat ENE, on voit son effet sur l'incurvation de notre route vers l'est...
Le matin du 23 avril nous amarrons à Key West Bight Marina, en plein centre-ville. Une fois installés, nous appelons le bureau du CBP (Custom and Border Protection) de Floride afin de signaler notre arrivée. On nous demande de nous rendre en ville au bureau des douanes de Key West. Ce que nous faisons dans la matinée et obtenons en une demi-heure notre permis de navigation aux USA pour un an et nos visas (pris avant notre départ à l’ambassade des USA à Paris) sont validés pour 6 mois. On nous demande juste de téléphoner au bureau du CBP quand nous quitterons Key West et d’appeler quand nous arriverons à notre destination suivante. Quand nous nous étonnons de ne pas avoir de visite sanitaire, on nous demande de rapporter notre poubelle « internationale » et tous les produits frais, que nous n’aurons pas mangés et, non achetés aux US, au bureau de la douane, sans autre contrôle. Nous nous attendions à des contrôles bien plus sévères. Nous avions même préparé une liste de notre avitaillement, sur les conseils de navigateurs de rencontre pour lesquels ce fut vraisemblablement moins light ! Comme quoi le ressenti sur les formalités dépend du contexte du moment, probablement du douanier sur lequel on tombe, et de son propre état d’esprit !
Premières images des « Amériques » : la bannière étoilée flotte sur « Free Vikings » qui attend sagement sa place à la marina
Les marinas de Key West
Nous passons deux jours à Key West à refaire notre avitaillement : enfin des magasins avec des rayons pleins ! (du beurre ! alléluia). Nous louons des vélos pour faire la tournée des accastilleurs (des fois qu’il y ait des affaires à faire sur les moteurs d’annexes), des boutiques de téléphonie locale (pour les cartes de téléphone), et pour visiter un peu le coin. Key West est le coin des milliardaires hippies. De très belles maisons coloniales (qui abritent souvent des hôtels de luxe) côtoient de plus modeste, mais non moins jolis petits cottages tous entourés de jolis jardins tropicaux.
Balades dans les rues de Key West, clin d’œil à mes amis !
Le 25 avril il faut repartir, car nous devons rejoindre Miami avant le 28 avril, date à laquelle arrive notre amie Christine. . Deux journée de navigation majoritairement au moteur, car le vent nous fait défaut, à l’intérieur de la barrière de corail, nous amènent tout d’abord à Key Boot. Un mouillage à l’ouest de la key très ouvert, au pied de la mangrove, en vue d’un des interminables ponts qui relient les Keys entre eux.
En longeant les Keys, des ponts, des ponts, des hotels, de jolies propriétés privées
Coucher de soleil sur un pont à Key Boot
Le lendemain après avoir emprunté le Hawk Chanel toujours à l’intérieur, nous mouillons face à Key Largo, au nord de Rodriguez Key. Nous ne débarquons pas lors de ces étapes trop éloignées de la civilisation.
Rencontres avec une grosse tortue, des dauphins. C’est aussi un sanctuaire de lamantins, mais nous n’en avons pas vus.
Le 27 avril, nous partons sous un ciel plombé pour notre dernière navigation vers Miami. Il se met très vite à pleuvoir et nous essuyons un bel orage en approchant de notre destination, beaucoup d’eau, mais pas trop de vent. Nous entrons à 15 heures dans le chenal de Biscayne Bay, au sud de Miami pour aller mouiller devant Dinner Key Marina qui est facilement accessible depuis l’aéroport.
Rencontres dans le Hawk Chanel sous la pluie
Dans la chenal d’accès à Biscayne Bay, se trouvent de jolies maisons sur pilotis ancien lieu de détente des habitants de Miami pendant la première moitié du 20eme siècle
Nous avons fait quelques tentatives pour suivre les instructions du douanier de Key West en appelant le CBP à chaque arrivée et départ, mais, soit cela ne répond pas, soit on tombe sur un douanier qui expédie l’affaire en 30 secondes et que cela à l’air d’ennuyer beaucoup ! Dans les Keys on nous a dit (en anglais !), « Mais tant que vous êtes dans les Keys, ce n’est pas la peine d’appeler ! ». A Miami nous avons tenté de télécharger leur application pour le faire électroniquement, mais on nous a rappelé au téléphone pour nous dire : « Ok, you can proceed ! » ??? alors même que l’application nous envoyait un message du style « You are denied the right to enter USA !!!! ». Nous n’avons pas le temps de lui demander quelle est réellement la procédure ? Nous commençons à sérieusement nous lasser de cette histoire !
Rare de nous voir avec des coupe- vent !
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Prunelles
17 August 2018 - 3:47pm
prévision de nav départ Martinique décembre 2018 via la Floride