une journée de pluie à Santo Antao (par Joël)

une journée de pluie à Santo Antao (par Joël)

Posté par : Joel
02 Novembre 2012 à 15h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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La pluie est une bénédiction pour les capverdiens, alors réjouissons-nous avec eux.

Ferry à 8h ce 1er novembre plein de Mindéliens partant en week end à Santo Antao. Tout le monde se presse sur le pont quand la deuxième averse tropicale éclate.

La première, c’était à 3h ce matin. Mindelo retentissait encore du bruit des orchestres de rock dans le restaurant à coté, plus techno et électro pour la boite de nuit en face. Cela fait plusieurs nuits que je dors au frais dans le cockpit. Rapatriement express dans la cabine et fermeture des hublots. Etuve assurée. La pluie n’a absolument pas calmé les orchestres qui ont continué à assurer l’animation du bord de mer jusqu’à 4/5 h du matin. Petite nuit de sommeil, il faut avouer.

Sur le ferry, mouvement de foule sous la canopée fuyarde, secouée de violentes bourrasques, quand soudain une grande et pulpeuse femme se jette sur mes genoux (j’étais encore assis) et m’arrache mon parapluie en hurlant. Foin de galanterie, je récupère mon bien et nous nous enfilons tous …  dans un couloir pour rejoindre les salons couverts du ferry.

Arrivés une heure plus tard à Porto Novo, nous prenons un café pour laisser la foule du ferry se disperser. Nous négocions ensuite un aluguer pour Ribeira Grande. Les prix n’ont rien à voir avec Sao Nicolau, on est 3 ou 4 fois plus cher. Un autre exemple, Umberto, rencontré sur le ferry, propose de nous accompagner à Sao Antao pour 80€ la journée(refus). Un aluguer nous amène donc à Ribeira Grande par une côte sauvage coupée de canyons verdoyants et nous demande 3000 ECV pour une heure de route mais nous arrête aux points critiques pour les photos. L‘impression, c’est que bien que ce soit marqué aluguer, il se conduit comme un taxi et pratique les tarifs du taxi. Nous avons vu de vrais aluguer, mais c’était des pick-ups et avec les averses, on ne se le sentait pas.

Nous nous promenons un peu à Ribeira Grande et remontons à pied la route le long de la rivière en direction de sommets déchiquetés aperçus dans le brouillard. Nous nous arrêtons une première fois dans une boulangerie/pâtisserie industrielle pour laisser passer une nouvelle pluie et goûter les madeleines locales (très correctes) et faisons demi-tour un peu plus loin quand l’heure du repas approche. Nous croisons un couple de randonneurs français qui nous conseillent un restaurant à Ribeira Grande : c’est une churreria sur la rive droite de la rivière (il n’y en a qu’une), on prend un petit couloir et on arrive sur une grande terrasse protégée par un double toit de chaume à l’indonésienne. On négocie un repas, le serveur téléphone au cuisinier pour interrompre son repos. Ce dernier arrive 5 minutes plus tard et nous mitonne un arroz de mariscos où il y a plus fruits de mer que de riz, sorte de soupe aromatique servie généreusement mais dont je n’ai rien laissé et deux parts de poulet sauce oignon aux frites qui ont soulevé l’admiration des convives. Merci pour l’adresse.

Le temps semblant s’améliorer, nous décidons d’aller voir Cova, cratère de 2 km de diamètre, cultivé à 1000 mètres d’altitude. Négociation difficile avec un aluguer toujours aussi cher. La route pavée qui chevauche la crête de la vallée est vertigineuse, les points de vue sur les cirques volcaniques dantesques, jusqu’à ce qu’une nouvelle averse bouche tout horizon, efface cratères, pics, forêts et nous amène à négocier une prolongation jusqu’à Porto Novo pour reprendre le ferry (3500 ECV).

Voilà une journée bénie des dieux à Santo Antao.

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