de la Jamaïque aux îles Caïman (par Joël)

de la Jamaïque aux îles Caïman (par Joël)

Posté par : Joel
13 Avril 2013 à 19h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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samedi 6 avril 2013

Fuel et eau faits, nous partons vers midi pour mouiller un demi mile plus loin devant une plage. Viser le patch de sable au milieu des coraux. Snorkeling sympa dans une eau encore claire avec une belle raie manta, mais le thermique se lève vite, trouble l’eau et rend le mouillage hasardeux. On crapahute dare dare.

La météo n’est pas favorable pour la traversée vers Brac. On a donc décidé de passer la nuit à Lucea. Cela nous rapproche de 10 miles du but. Juste ne pas avoir un treizième contrôle de police. Il faudra dire qu’on est en panne de pilote et de vent.

Je viens de terminer la mise en ligne des photos de nos 2 derniers mois de traversée. J’espère que certains ont apprécié car c’est du boulot. Il faut compter 3 minutes par photo pour la mise en ligne avec une clé 3G, plus en wifi. A cela ajouter la présélection et le tri des photos et le choix de l’endroit où il faut l’intercaler. C’est 5 à 6 minutes par photo minimum. Alors vous comprenez pourquoi je prends parfois du retard. J’attends surtout d’avoir une clé 3G à disposition parce que je peux travailler du bateau à tout moment. Pour la rentabiliser, il faut rester un certain temps dans le pays. On a pris une clé 3G pour la Jamaïque, la prochaine clé 3G sans doute pas avant le Bélize dans un mois environ. La clé 3G permet aussi des communications skype fréquentes avec la famille, c’est foutu pour les semaines à venir.

 

Dimanche 7 avril 2013.

Nous partons tranquilou vers 10h du matin devant le fort qui ferme l’entrée de la baie de Lucea

 

fort entrée lucea J.JPG

 

pour une traversée vers Brac qui s’annonce tranquilou d’après la météo.

Ça me laisse le temps de penser à tout ce que je ne vous ai pas dit de la Jamaïque. Je prépare un article spécifique mais c’est l’objet de longues discussions entre nous car si sur la conclusion nous sommes presque d’accord, nous divergeons sur l’analyse. Comme ils n’écrivent pas très souvent, je doute qu’ils prendront la peine de développer leurs points de vue, il vous faudra donc vous contenter du mien.

Je m’aperçois aussi que je ne vous ai pas assez parlé d’Elise et de Bruno, les propriétaires de la jonque Latakao.

Ils sont venus à l’apéro et quoique seulement bretons d’adoption, ils ont une bonne descente. Cela nous a permis de mieux les connaître et j’extrapolerai pour le reste.

Ils se sont connus en région parisienne, elle, alsacienne, prof de gym, lui parisien, CAP de mécanique générale et bac en poche. Passionné de voile et assidu de la Bretagne depuis son plus jeune âge, Bruno persuade apparemment sans trop de peine Elise à postuler pour un poste en Bretagne. Après quelques années de patience, elle est mutée à Portsall. Comme il ne trouve pas de job en mécanique générale, il passe un CAP de soudeur au CFA. Soudeur, c’est un métier assez dur qui ne connaît pas le chômage et qui est de ce fait est assez bien payé. Il se spécialise en soudure aluminium et envisage de construire son bateau dans ce métal. Outre le prix de l’aluminium qui le rebute un peu, il tombe sous le charme du plan d’une jonque que lui présente un architecte au grand pavois de La Rochelle. Rien en alu, tout en bois. Qu’à cela ne tienne, il passe son CAP de menuisier au même CFA et le voilà lancé dans son projet de 20 ans pour un départ en 2004. Comme je l’ai déjà dit, le résultat est superbe.

 

montego bay Jonque.JPG

Photo jonque

Ma conclusion toute personnelle est que s’il y avait plus de gens comme Bruno en France, il y aurait moins de chômeurs.

 

Lundi 8 avril 2013.

L’hirondelle est morte. Depuis hier nous hébergions un oiseau qui ressemblait à une hirondelle à gorge fauve. Elle s’était posée sur ma cuisse et se lovait dans les cordages. Pour éviter de l’écraser malencontreusement la nuit, je l’avais mise dans l’annexe. Ce matin nous l’avons jetée à l’eau avant le contrôle de santé de Brac.

A 10h30 nous prenons la bouée prévue pour nous devant Creek. Au milieu de la houle, l’amarre coulissant mal, nous nous y sommes repris à 3 fois jusqu’à ce que Pierre Henri fasse un nœud de fortune autour de l’orin de la bouée. Annexe à l’eau, nous avons repassé une autre amarre de façon plus orthodoxe.

Immédiatement contactés par le port, nous voyons rapidement des officiels nous faire signe depuis le bord. Bernard et moi les rejoignons en annexe dans un petit port à annexe taillé dans le récif. Pierre Henri reste à bord.

Nous nous installons sur une table de pique-nique qu’ils déplacent pour être à l’ombre.

La douane ne vient pas à bord, l’immigration arrivée un peu plus tard ne demande pas à voir tout l’équipage. Pendant que Bernard remplit les papiers, j’emmène l’homme des moustiques désinfecter notre bateau pour 31,25$. Une petite bombe, quelques pschitts, une ou deux photos de lui sur notre bateau et c’est fait. Vous n’avez rien d’entamé à bord ? non, bien sûr, on connaît la réglementation, juste le repas de ce midi. Alors c’est bon. J’avais pris beaucoup de précautions après la lecture de guides et de blogs. Pratiquement plus de produits frais, pas de conserves à date limite de consommation dépassée, j’avais fait le grand ménage. Pour rien, car tout a été déclaratif et il n’a rien contrôlé. Peut-être aussi que j’ai affaire à de fins psychologues qui au seul ton de ma voix savent que je ne mens pas.

Retour à bord au milieu de mini-méduses brunes grandes comme des dés à coudre qu’ils appellent des eggs. Nous voilà aux îles Caïman est. Car pour aller à l’ouest, il faudra faire un clearing out avec la douane de Brac et donc un clearing in avec la douane de Gr

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