6 – Blog

Dimanche 25 mai. Fête des mères ! Après le dernier avitaillement en vivres frais magistralement réalisé par Josiane et Tor pendant que Michel (bonjour la haine pour tenter de mettre des photos dans l’album du blog) et Denis s’énervaient avec le site Internet « gratuit » mais déconnecté en permanence de la Marina, le bateau étant prêt, l’appareillage a été effectif à 12 heures 30. Par « pétole virulente » nous avons mis le cap sur l’île de Man qui paraissait à portée compte tenu d’une météo devenu par ailleurs trop clémente. Nous passons sur les taches du bord comme le rinçage du foc et autres menus travaux qui ne sont pas susceptibles de passionner les lecteurs attentifs que vous êtes. Il est néanmoins intéressant de souligner qu’une paire d’heures avant notre départ, un voilier canadien de ……Vancouver (ha, ha) était venu s’amarrer près de nous. Vous imaginez aisément qu’il leur a été soutiré d’inestimables renseignements. De surcroît, Eric avait passé la soirée de la veille et la matinée de dimanche à télécharger des fichiers informatifs sur l’Ecosse qui viennent en complément des instructions nautiques que nous avions achetées.

En route, les courants marins sont toujours aussi puissants et s’inversent bien entendu avec les changements de marée. Par brise de diesel, cela reste toujours un peu frustrant de comparer la vitesse surface et celle sur le fond car il n’y a pas de manœuvres qui occupent habituellement le temps et les esprits. Il faut faire avec !

La nuit a été particulièrement calme et c’est le diesel qui a fourni l’énergie nécessaire à notre propulsion. C’était une véritable mer méditerranéenne avec ses calmes ; toutefois, l’animation est venue par de puissants courants (2,5 nœuds) qui nous poussaient vers le Nord. Une mise à la cape s’imposait pour ne pas arriver avant les délais de marée pour l’entrée dans le port de Douglas. Il en a résulté que, par inversion du courant de même force, nous avons joyeusement dérivé vers le Sud de près de 6 nautiques. De nombreux pêcheurs sans AIS travaillaient sur zone et le trafic des navires commerciaux était particulièrement intense et cela toute la nuit.

Lundi 26 mai. A 8h22 précises, nous passions la jetée pour nous présenter au pont basculant. Après un dialogue un peu surréaliste avec la préposée au dit pont, libre passage nous a été donné et nous avons pu nous amarrer à couple d’un autre voilier. Le bateau ayant été mis en ordre, les formalités remplies, chacun a vaqué à telle ou telle autre occupation jugée indispensable. La ville est presque belle avec une longue avenue piétonne flanquée de centaines de magasins les plus divers. Le chaland est là ; piétinant de long en large. L’abondance des biens fait presque oublier la multitude d’embarcations amarrées, à l’abandon, dans un triste état, dans un port pourtant joliment organisé.

L’après-midi a été consacré à une exploration de l’île ……… en train historique (voir photos). Nous étions dans l’ambiance du crime dans le RailWay (boiseries authentiques dans les wagons, portillons rustiques et compartiments privatifs coquets dans une décoration d’un autre siècle) et grâce à la présence du célèbre détective Achille RUTABAGA au cerveau remarquablement fait, le coupable, qui n’était autre qu’un faux chef de gare qui avait préalablement occis le titulaire en exercice, a été rapidement remis dans les mains de la justice locale qui, nous dit-on, est assez expéditive. Nous avons tous applaudi à un tel exploit qui démontre, si besoin en était, que la supériorité des détectives français est bien réelle.

Le retour à la réalité nous a permis de descendre dans de petites gares proprettes pour des visites éclairs dans les quelques villes portuaires qui jalonnent le parcours du train (voir photos). L’étonnement est toujours aussi grand d’observer ces voiliers au sec à marée basse tant le marnage est important. L’appareillage vers le Nord est prévu pour mardi et cela très exactement à 09h45 pour éviter de nous fâcher avec la préposée au pont qui nous barre autrement l’accès à la mer.