Après une nuit andalouse très courte pour l'équipage qui s'est levé à 5 heures du matin pour larguer les amarres, et tout juste entamée pour des vacanciers espagnols en fin de soirée arrosée et tonitruante qui nous ont réveillé ... nous quittons Benalmadena pour une longue route de plus de 80 miles afin de nous rapprocher des îles espagnoles.

Le soleil se lève et embellit cette vision qui depuis quelques jours nous chagrine, même les choses les plus laides  portent en elles une certaine beauté...

 

 

Avis de vent frais annoncé en début d'après-midi, il faut avaler du mile … la mer est déjà bien levée avec un vent d'Ouest bien établi à 4-5; la navigation est délicate avec le vent arrière et la houle de près de 2 mètres... Moins de grands immeubles sur le bord de mer, un paysage plus contrasté avec de grandes cultures intensives sous serres

 

 

et des zones de montagnes avec des pics enneigés, nous vérifions aux jumelles et découvrons des restants sur les côtés les moins exposés...

Le vent s'est renforcé vers l'avis de vent frais annoncé et nous nous résolvons à nous arrêter dans une petite marina liée à des constructions plus modestes et moins impressionnantes que les grands projets déjà vus

 

 

 

Maria Del Este est un petit abri naturel mis en valeur par des constructions à l'échelle humaine et dans un esprit traditionnel. Restaurant sur la marina, petits services aux plaisanciers, une petite ambiance familiale qui a quand même du mal à survivre vu le nombre d'espaces commerciaux inoccupés...et les tarifs de la nuit au port !!

 

 

 

La dépression ne fera qu'effleurer la zone et nous avons continué notre découverte avec Almérimar, une marina quasiment vide qui d'après les marineros qui parlaient bien français et nous ont même donné un dépliant en français (du jamais vu) sert surtout de port d'hivernage à de nombreux navigateurs. Il est vrai que les tarifs d'accueil sont incitatifs et le service très sympathique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi avoir autant construit sur ces côtes?

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans beaucoup de marina les logements sont vides et les commerces abandonnés... La crise ?

 

 

 

 

 

 

Heureusement que notre périple nous réserve de belles rencontres avec la nature comme le Cabo de Gata !!! qui marque de manière magistrale notre entrée en Costa Blanca...

 

 

 

 

Nos yeux ne décrochent pas pendant plus de deux miles de ces falaises sculptées évoquant des personnages ou des animaux selon l'imaginaire de chacun

 

 

 

Les contrastes de couleurs, les variétés de roches, les formes et aspérités captent l'attention des rase-cailloux qui comme nous cherchent le mouillage du soir...

 

Un canyon de pierres inaccessible si ce n'est en randonnant sur des chemins escarpés ou en bateau, un fort en reconstruction avec des familles avec enfants et chiens en camping sauvage... Feux de camp sur la plage, musique... La sierra désertique près de San Pedro semble préservée dans ce lieu retiré...

 

 Direction mouillage de la Cala Pardina deux rencontres étranges sur la mer et les côtes

 

 

Sans le bon goût !!

 

 

 

Ils ont délogé Fort Boyard...

 

Ce mouillage ne s'est pas avéré un bon tuyau, très rouleur par vent d'est, ce qui a été le cas toute la nuit... Mais notre résistance au mal a été récompensée par un superbe lever de soleil

 

 

 

 

Question du jour : Pourquoi aller passer ses vacances dans une zone désertique avec des plages de sable médiocre ?? Les montagnes se succèdent les unes après les autres, comme des tas de sable noir égrainés par le vent...

 

 

 

 

 Les falaises rivalisent de hauteur,

 

 

 

Cartagène nous accueille après la baie des cargos et de sa raffinerie...

 

Belle surprise au cœur des montagnes !

 

Ville ancienne avec un passé lié aux phéniciens, la ville aujourd'hui met en valeur son patrimoine et sait accueillir la modernité.

 

 

 

 

Les bateaux de croisière se succèdent dans le port et les touristes déambulent dans les rues jusqu'à tard la nuit...

 

 

 

 

La fête dans le cockpit car nous retrouvons l'équipage d'un bateau breton ( à croire qu'il n'y a qu'eux sur mer!), un apéritif tardif nous donne l'occasion de partager nos escales et nos projets...

 

 

 L'équipage de Walrode Jacques et Véronique

 

Un autre cabo (cap) nous attend, pas des moindres car il délimite une zone clé de nos navigations, le Cab Palos !! Fière allure sous le vent d'est et la mer un peu formée!!

 

 

 

Les côtes sauvages qui le bordent nous sont agréables et nous admirons leur beauté jusqu'à ce qu'apparaissent de nouveau... les hauts buildings hideux du bord de mer que nous n'arrivons plus à regarder...

 

Torrevieja, station balnéaire avec un avant-port très accueillant nous attire pour une nuit au mouillage et un repos bien mérité après une navigation de près éreintante …

 

 

 

Dimanche concours de pêche ! Les petits bateaux à moteur se suivent à la jetée, les joggeurs matinaux les regardent partir depuis le bout de la digue... Après quelques miles de belle navigation nous décidons de prolonger vers les Baléares, cap sur Ibiza !!

 

 

 

Alicante nous avait tenté, nous l'oublions pour escale tout comme la petite île de Tabarca où nous avions pensé faire un mouillage le soir...

 

Fermez les yeux ! Imaginez un dimanche d'été à quelques miles des côtes, en Méditerranée... cela donne une ruée de moteurs vers l'île minuscule et plate...

Cap au 70, nous nous éloignons des derniers immeubles de la Costa Blanca et de ses falaises bien souvent défigurées par un urbanisme effréné. Nous sommes contents de quitter ces côtes qui au fil des jours nous ont lassé par leur laideur.

 

 

 

 

Les sommets des sierras et les falaises ont pu nous faire oublier de temps en temps ce que l'Homme n'a de cesse de recommencer

 

Défigurer le littoral et détruire les espaces protégés, et en fin de compte se détruire lui-même...

 

 

 

Ibiza la festive est fidèle à sa réputation, les mouillages sont bondés, les plages scintillent de mille couleurs de parasols, les engins motorisés assourdissent les plaisanciers... La jeunesse est bien au  rendez-vous sur l'île et pour l'heure elle est surtout sur mer et ce n'est pas vraiment plaisant!!

Avis de vent frais au mouillage de San Antonio... Dérapages  d'ancres et engueulades, c'est l'animation du jour dans les bateaux ballottés par la houle... La baie concentre tout ce qu'un estivant peut envisager de découvrir pendant son séjour : plage, parachute, ski nautique, bouée tractée, le tout bien entendu motorisé à travers le mouillage de presque 200 bateaux !!

 

 

 

Ibiza ! Nous reviendrons hors-saison savourer tes beautés en terre et en mer, c'est promis...

 

 

L'équipage d'Audilien III

 

A bientôt