Pas fou, Mr Piaffou (P'tite fable pour Satine)
Pas fou, Mr Piaffou
Tranquillement installé à la barre de sa libellule, portée par une bonne brise de Nord-Est, il était concentré sur son cap. Les yeux et l'esprit rivés sur ses prochaines destinations répondant aux doux noms révélateurs de La Gracieuse et la Réjouissance. Caïperinha tracait voluptueusement son sillon sur les flots enmellés, sans contrainte si ce n'est celle du courant. L'air était pour, la mer était contre. Cruel dilemne, habituel ou... courant !
Puis la rétine de l'oeil fût obligé de faire rapidement une mise au point, car venait de rentrer dans son champ de vision... l'invité surprise ! Après un 180° de ouf et une stabilisation impeccable, vu la force conséquente du vent, tel un léger colibri, Maître Piaffou venait de faire son arrivée princiaire, sa montée des marches ! Un p'tit bonjour fort civil au pilote, juste devant son regard, dans le blanc des yeux. Genre,
--"Salut c'est moi que j'arrive. T'as une place pour moi? Chu crevé et par ce vent ça caille grave..."
Puis sans attendre la réponse, de deux coups d'aile, le voilà installé sur les cagnards posés sur le roof. L'endroit à l'abri du vent, a l'air de lui convenir mais la méfiance envers l'équipage de la libellule ne s'éteind pas.
--"Bon, j'y suis. Je pense qu'eux aussi descendent vers le Sud, c'est un bon point.Mais ce sont quand même des hommes, ceux qui ont fait grand bruit quand mon pote Zoi-Zeau est tombé soudainement, fauché en plein vol. Les même qui se terrent dans des cachettes idiotes pour soudainement dresser des filets entre nous et notre avenir. Donc ... méfiance... méfiance absolue !
Ceux là ont l'air cool. Depuis que je suis arrivé, j'ai même l'impression qu'ils font des efforts pour ne pas m'effrayer. L'endroit (et l'envers) est plutôt douillé... et la couleur bleu du tissu Magellan sciait à ravir à ma robe toute ébouriffée par cet alizé humide."
De ce pas Piaffou en profite pour s'ébrouer en se frottant pour se sécher et remettre de l'ordre dans sa coiffure. Il pense à ses potes qui ont entamé le même voyage que lui, appelés par le soleil qui doit rester haut dans le ciel.
--"Régulièrement, on doit prendre l'air froid de nos contrées boisées pour descendre au pays où la terre est sèche et les humains plus sombres. Alors, avec tous les potes, on prend la "route" et pour pimenter un peu l'histoire, on se met le challenge de celui qui sera le premier sur la ligne d'arrivée."
Il n'avait pas opté pour le mauvais cheval, puisque c'était une libellule, mais certains de ses cops avaient eux, trouvé des moyens de locomotion plus rapide.Qui un grand morceau de métal qui sentait fort le goudron, qui coincé entre deux grosses boîtes sur un immense morceau de rouille qui en comptait des centaines et qui enfin sur Banque Populaire à trente noeuds de moyenne et là il fallait supporter Peyron !
--"Sans compter l'année où Liron d'El, ma super cops, avait trouvé place dans la queue du gros oiseau de métal et était arrivé, transie de froid de frousse et de faim, mais largement victorieuse."
Tout en pensant à ça et progressivement son attention et son p'tit corps se tasse. Le voilà callé maintenant maintenu comme maintes maintes fois entre deux bouts de bois. Le bercement de la longue houle le berce, son bec vient naturellement chercher de la chaleur sous son aile et ... et ... plus rien ! Silence radio, circulez ...y'a plus rien à voir, salut et merci... ronfle Piaffou, ronfle !
Alors qu'il était entrain de rêver tranquillement à ce que lui avait raconté une fois son ami Pi-Jean, le pigeon voyageur, d'un seul coup de tonnerre d'un seul, splash de chez splash....
--"F...ck de chez fu...k V'la qu' ça mouille maintenant... Ah, non. C'est juste une vague.Tiens, il fait jour. Super ronflette, yes. Waouh, qui a posé là ce trop gnion de pomme et ici ce morceau de gateau ? Il doit y avoir des humains plus oiseaux que d'autres. Cric Crac Croc... Miam Miam Miam Un p'tit tour sur le tissu, histoire de me dégourdir les pattes et je vais rajouter un peu de couleur à ce bleu, genre du marron et du jaune... Là, ça va mieux."
Après un exploration plus approfondie du roof, un slalom entre les taquets coinçeurs, une glissade sur l'écoute de génois, Piaffou revient se caller auprès de ces amis d'un jour afin d'étudier un peu les étranges comportements de ces bipèdes si différents les uns des autres.
"-- Ouais , ouais, ouais. Ceux là sont d'enfer mais il ne faut pas oublier l'enfer que nous font vivre les autres."
Puis l'ami Piaffou lève la tête et du poste de barre voit dans le ciel une longue traînée blanche juste derrière la queue du grand oiseau blanc d'acier.
"Bon, allez, merci les gars pour ce bout de route, j'vais rejoindre ma copine Liron d'El pour finir le trip avec elle."
Et d'un coup d' "El", d'un seul, comme il en était venu, le voilà reparti vers de nouvelles aventures.
Pas fou le piaffou, Monsieur le Piaffou mais manque encore un p'tit point de discernement... ça viendra avec l'age ! Bon vent Piaffou...
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Anonyme (non vérifié)
8 Octobre 2012 - 12:00am
Bah dis....ça devient une
Anonyme (non vérifié)
8 Octobre 2012 - 12:00am
C'est Cro-mignon, j'en
Anonyme (non vérifié)
8 Octobre 2012 - 12:00am
il pleut sur paris et lire
Anonyme (non vérifié)
8 Octobre 2012 - 12:00am
contente d'avoir de vos
Anonyme (non vérifié)
9 Octobre 2012 - 12:00am
C'est beau comme du thalassa.
Anonyme (non vérifié)
17 Octobre 2012 - 12:00am
bonjour à vous d'eux,
Anonyme (non vérifié)
18 Octobre 2012 - 12:00am
Très belle histoire ,Dieu que