RETOUR VERS LE GRAND CH'NOOORD
Eh oui nous voilà arrivés sud sud sud...
Grenade, l'île aux épices, l'île parfaite, comme la nomment les agences de voyage.
Elle offre en effet différents visages qui sont un peu l'addition de tout ce qu'on peut attendre ou rêver d'une île. Reliefs volcaniques spectaculaires, lacs paisibles, rivières tumultueuses, cascades bouillonnantes, forêts verdoyantes où cohabitent des espèces tropicales de faune et de flore surprenantes, forêts qui meurent sur le rivage en criques profondes et inaccessibles ou en longues plages bordées des éternels cocotiers.
Les gens y sont heureux puisqu'ils ont étés sauvés par les Zaméricains en 1983. Ah, ils ont fait les choses comme il faut et ils y ont laissé quelques dollars au passage... Ce qui leur permet maintenant d'avoir ce point stratégique, et des accords commerciaux avec une grande partie des Caraïbes, les sauveurs. Ils ont aussi aider le gouvernement,c'est vrai, à mettre en place des structures routières, associatives, commerciales et agricoles.
Mon dieu que d'eau, que d'eau, que d'eau ! Comment veux tu que ce soit d'une autre couleur que vert ? Toutes les perturbations venant du sud de l'Atlantique Nord (vous suivez là bas au fond ?) se déversent littéralement sur les flans escarpés des premières hauteurs qu'elles trouvent, c'est à dire Grenade !
Et c'est en visitant quelques criques avec nos potes que nous avons trouvé le chantier à même d’accueillir cette hôte de marque qu'est Caïperinha.
-"Oui, peut être mais pas de suite dans une p'tite semaine...
Qu'à cela n'doudou (z'avez qu'à suivre !) on va se louer un tire pour faire un p'tit tour de cette merveille... Et là début d'une gentille galère...
Nous avions fait connaissance d'un jeune «directeur» de car wash qui nous a indiquait un «bon plan» pour louer... Plan foireux si il en est, car un matin on vient nous chercher dans un splendide 4X4 V6, s'il vous plaît (vous connaissez mon amour pour la belle mécanique et les trajectoires tendues) qui nous amène à leur «base» (une baraque en tôle) juste pour nous dire que il avait eu qui proquo (misinderstanding) et que la nôtre c'était la poubelle à côté de laquelle régnaient poules zet cochons ! Soit après avoir négocier le prix à la baisse, nous nous assoyons pour en vérifier l'état pendant que le mécano de fortune remet 5 litres de liquide de refroidissement dans le radiateur et resserre la batterie... Puis Hervé, mon copilote, prend place et ses notes pour les spéciales et là … tobogan.
Le siège passager n'est pas fixé ! Bon laisse tomber la neige, ici, c'est plus que rare.
Direction le plan B. La casse du mec qui détient la voiture la plus rapide de l'île (bonbonne de nitrogène à l'appui)... Ca promet... 4X4 Suzuki... correcte. Et nous voilà partis, non sans avoir pris son N° de téléphone.
Le système routier date de la révolution (non pas 1789, les gars, la leur c'est 1983) et leur façon de conduire date de la notre (de révolution, vous suivez...) C'est jusqu'à présent le pays au monde où j'ai conduit qui offre le moins de sécurité.
Bon la conduite à gauche, soit, no soucy. Mais les mecs qui garent leur camion, voiture, âne,bœuf, grand mère, zenfants n'importe où, quand la «route» fait 2 M de large. Quant à ceux qui déboîtent pour doubler dans des endroits improbables, roulent à tombeaux ouverts, ne savent se situer qu'au milieu de la route, sont, je vous le rappelle, défoncés dès le matin au rhum à 87,5°ainsi qu'à d'autres produits de substitution.
Après une p'tite visite sympa et matinale, du centre, direction les piscines naturelles du Nord Est.
Et là teuf teuf teuf, les voyants s'éteignent, plus d'électricité ! No soucy, jamais sans mon Nickolson, je vérifie la fixation des cosses. C'est ça. Ok ça repart. Puis un dizaine de Km plus loin, rebelote. Pour finir avec le dix de der juste aux bains. Batterie déchargée et alternateur out... C'est la fête !
Juste à l'autre bout de l'île. Bon il est 11.OO du mat, on téléphone, pas de souci on vous envoie «qu'un qu'un». L'endroit est sympa. Même un club de retraités locaux l'a assiégé pour y commémorer l'anniversaire d'une centenaire. P'tit lolo, apéro, collation locale, discussion avec les Grenadins et Grenadines. Plein de jeunes sont à l'eau dans les piscines alors qu'à quelques mètres les vagues se fracassent sur le platier. Y'a pire comme endroit... On fait connaissance avec plein de gens du coin, je répare (merci Nicolson encore) les gongs de la porte d'une marchande locale, on boit des canons et... toujours personne. On rencontre l'adjointe au ministre du tourisme, responsable de la région, quand on ouvre le capot pour bien montrer que nous sommes en panne.
Et là tout le monde nous tombe dessus qui avec ses câbles de batteries qui avec une batterie, qui veut nous pousser (avec une boîte auto, ça va pas être pratique !), nous commençons à devenir l'attraction du jour.
Et la nuit arrive... Les bains vont fermer lorsque Lady Cinty prend les choses en main. Nous voyant depuis 11.OO du mat en carafe, elle avait suivi l'évolution de la situation d'un œil, vu notre énervement à chaque coup de fil donné (et il y en a eu entre 11.OO et 17.OO). Elle me demande le N° de tél de l'homme le plus rapide de Grenade, lui passe un savon autoritaire (sa fonction de Bath Way Facilities Officer, amie personnelle de Yoland B Hashford la presque ministre lui en donne le droit) Brèfle à la nuit tombée arrive un pick up hors d'age avec deux mécanos dont un hors d'age, un chien et un gamin de 6 ans. Pendant tout le retour nous avons échangé la batterie avec le pick up (dont l'alternateur marchait) tous les 1O km dès que les phares n'éclairaient plus.
A vivre, vraiment...
Arrivé à la casse de «l'homme le plus rapide de l'ouest du sud de l'est et du nord de Grenade» le moins qu'on puisse dire c'est qu'il baissait le museau et faisait bonne figure. C'est sans mal que nous avons changé de voiture et que j'ai négocié 3 jours de loc gratoches supplémentaires, non sans avoir pourrit la nana qui nous a mener en bateau (nous, c'est un comble) toute la journée.
J'vous avais promis une histoire de loc de voiture, j'espère que vous n'avez pas été déçu.
Les jours se suivent à une allure sous les tropiques.Le jour où part rejoindre des «potes» à Trinidad, nous sortons le bateau de l'eau pour l'antifouling, les vidanges et graissage, la vérification des vannes et autres bagues de safran, la mise en place de toiles protégeant du soleil, nettoyage des inox et pleins d'autres p'tites vérifications.
5 jours à terre n'offrent vraiment aucun intérêt, si ce n'est pour les douches à volonté. Le chantier est efficace, et les ouvriers black ne demande qu'à te filer la main pour la même couleur. Le voilier, pour les toiles, un peu long puisqu'il nous a fait prendre 3/4 jours de retard mais peut on appeler ça du retard. Plus de gasoil a la pompe et on attend encore... Donc nous partons enfin de Prickly Bay Chantier pour re St Georges faire quelques emplettes free tax. Et retour surprise de Max à St Georges. Nous allons donc remonter de concert (comme disent les bons journalistes) vers Carriacou, Union, Mayreau, Béquia, Ste Lucie et la Martinique.
Mais ce sera le sujet de notre prochain épisode... ainsi que 2 tonnes de photos lors d'une connexion correcte. _______________________Beezzz des Nomades._________________________
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Anonyme (non vérifié)
28 Novembre 2013 - 12:00am
bonjour,
Anonyme (non vérifié)
28 Novembre 2013 - 12:00am
Au plaisir que tu as à écrire