FUERTEVENTURA
C'est maintenant à l'aube de notre futur départ, un fort vent de NE nous obligeant à rester à bord qu'il est temps de coucher sur une page blanche notre étape d'une quinzaine de jour sur cette île.
Dénudée et aride mais détenant quelques unes des plus belles plages de l'archipel, Fuerte est partagée entre d'étranges vallées désertiques de type lunaire sable (contrairement à Lanzarote lunaire lave noire), une côte au vent presque verte par moment et ses immenses plages de sable blanc venant du Sahara. Elle fût au début du siècle dernier le grenier des Canaries. Le climat se détériorant en s’asséchant et la volonté du gouvernement espagnol de garder l'ensemble de ces îles sous sa «coupe» par une importation massive de produits de la péninsule et les subventions dirigées exclusivement vers la production de fromage de chèvre, la firent devenir depuis une vingtaine d'année une île «touristique» On se sent presque un peu fautifs, nous les premiers chercheurs de spots qui sommes venus sillonner les vagues et le vent de ces petites criques à l'époque désertes à la mise à l'eau scabreuse. La renommée de Fuerte était née. L'île du vent et des vagues a progressivement accueilli la Coupe du monde de funboard puis forcément, le surf se démocratisant, des hordes de Quicksilveristes et autres Oxbowmaniacs. Les complexes immobiliers ont commencé à pousser comme une volée de girolles, faisant de Coralejo, notre petit port de pêche tranquilo tranquilo, une verrue sans âme dédiée aux seuls allemands qui la fréquentent. Sans parler, crise oblige, de tous les bâtiments, ni fait ni à faire, commencés à la hâte et restant inachevés comme des fantômes lugubres envahis par le vent hurlant sur leurs cloisons stériles.
Il ont même réussis à rapprocher quelques hôtels immondes de plus belles plages du sud à l'époque vierges et naturelles comme Jandia et Sotavento, théâtre de nos exploits et de nos conneries de nomades campingcaristes de l'époque.
Bon allez, stop à la nostalgie de vieux con cinquantenaire !
Car la vrai richesse de l'île, elle, est restée. Indémodable, fière,profonde, simple et tranquille,ancrée pour toujours dans le cœur des gens, cette gentillesse décrite même par les habitants des autres îles comme l'atout cœur du peuple de Fuerteventura.
Les retrouvailles,30 ans plus tard, avec une amie vivant à Puerto del Rosario me démontrant que les choses ont beau (ou pas beau...) changer, les belles personnes restent les belles personnes et ne changent pas, elles se bonifient.
Dring Dring Dring … Le téléphone sonne (come on, Cloclo!) et oui v'la t'y pas qu's'est le Glaude (à prononcer comme dans «La soupe au choux») qui parti en retard de La Grande Motte, nous rejoint sur les Canaries avec toute sa p'tite famille...
Des copains bateau sont partis qui vers Gran Canaria, qui vers Ténérife et d'autres arrivent de France via Gib et le Maroc et, dans ce flot sans cesse mouvant, le bonheur est bien ancré à bord de Caïperinha !!!
_________________On vous aime, les p'tits loups __________________
__________Spécial beezzzzzz à Inma, David & Vanessa___________
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Anonyme (non vérifié)
19 Novembre 2012 - 12:00am
Ouah !
Anonyme (non vérifié)
21 Novembre 2012 - 12:00am
Belle écriture cher Thierry,
Anonyme (non vérifié)
22 Novembre 2012 - 12:00am
Salut "Les Scarlettsss"