En effet, après que Claude et sa p'tite famille nous ai rejoint à Grand Tarajal sur Fuerteventura, les occupations ont doublé et le temps réservé au blog a rétrécit d'autant ! Entre les cours d'anglais prodigué au fiston, les séances de bricolage pour sa BLU,, l'acquisition de nouvelles cartes lointaines pour l'IPad et le toujours récurant petit conduit de mon carbu de hors bord restant vierge de tout passage de mon fil électrique ou de ma soufflette (...les puristes comprendront !)
Brèfle, après du bon temps passé avec notre amie Inma et la visite de l'île, nous nous sommes callés au mouillage avec GEX (le bateau de Claude) quelques jours à Jandia lagune de sable blanc. Puis départ vers Santa Cruz de Tenerife où du boulot nous attendait afin de finir de préparer le bateau pour la petite et la grande traversée.
Petit tour de voiture pour vérifier que l île n'a pas trop changé, si ce n'est la «floraison» de ces nouvelles serres plus discrètes que dans le sud de l'Espagne. Le Teide majestueusement enneigé surveillant «ses» îles du haut de sa splendeur éternelle.
Et voilà donc Caïpé en plein milieu de la ville de Santa Cruz. Celle-ci a bien vieilli et on trouvera encore des bouquets de verdure aux sequoïa multi-centenaires. Le charme très bourgeois de Puerto de la Cruz avec son jardin botanique stupéfiant qui ferait verdir de plaisir plus d'une mamie, l'ancienne «capitale» La Laguna ville étudiante jeune et mouvante, tellement mouvante même qu'elle touche Santa Cruz et ses tentacules ainsi que la verrue de Las Americas... Ach !!! Deutch building, danke Herr Ruhl...
Courses d'approvisionnement, recherches de matériel nautique, rencontres ou retrouvaille de bateaux copains, recherche d'un équipier pour la transat, longues marches urbaines pour trouver de l'électronique ou du tissu de voile, voilà le lot quotidien du marin nomade en ville. J'avoue qu'on avait perdu l'habitude de la grande ville mais quand les citadins y sont sympathiques et toujours prêts à vous aider, ma foix... C'est avec un peu de retard que nous sommes aller rejoindre nos pôtes Didier et Françoise de FREDOCEAN, le cata en construction à nos côtés à Sète. Ils sont partis plus tard mais sont arrivés comme des balles pour fuir de justesse les frimas hivernaux, et nous attendaient à Los Cristianos. Ils avaient déjà fait connaissance avec la seule vrai «Pâtisserie de Tuerie» de l'île qui plus est tenue par une charmante Sètoise, Carole, qui après avoir eu une boutique aux Saintes (Guadeloupe) est venue sur Ténérife pour la gentillesse de ses Canariens. Avec l'accent et la maïsse de Didier ainsi que son goût prononcé de la tarte au citron, sûr qu'ils pouvaient pas se rater !!!

 Départ quelques jours plus tard pour réunir tous les compères au pied de la falaise de Vallée Gran Rey sur l'île de La Goméra.

 Endroit magique au Sud de La Goméra, l'île des hippies au tourisme discret babacoolesque, verte et surprenante. Petit port de pêche où plongent plusieurs vallées (baroncos) qui offrent, en les remontant, des cascades dorées sur fond de basalte. La découverte de ces vallées, c'est un peu du Walt Disney en direct live. Faune et flore bruyante et luxuriante se mélangent au calme tranquille canarien. Égrainées de çi de là de «constructions» babacooliennes et de grottes aménagées.
Petit marché d'artisanat local rivalise avec les glaces au chocolat pimenté ou au gofio du compère Sylvain que vous retrouverai au «Sueño de Yanini» dans le plus beau recoin du village. Marin échoué là après avoir coulé volontairement sa goélette à quelques miles du port comme si il savait que «...C'était là!» D'une gentillesse à l'épreuve des balles, il a trouvé avec les enfants de Claude et Laure des apprenties pâtissiers de choix.

 Mais comme tout paradis a une fin, il nous fallut bien continuer notre quête, quelle quête (ne prononcer pas trop vite, pourrait y avoir méprise) me direz vous, la quête de notre paradis à nous...