SUD SUD SUD
Déjà 3 mois qu'on a plus donné de nos nouvelles ! Le temps passe à une allure... dézzolé !
Ce n'est pas que le pigiste avait perdu ses digits, ni que le rédacteur en chef soit parti en vacances (il y est toujours), le triangle des Bermudes n'est pas non plus en cause, Caïperinha et son équipage vont très bien. C'est juste que les connections (ou connexions, j'ai jamais compris) sont plus qu’aléatoires, moins que fiables ou encore ne tenant que à un fil d’Ariane dans les contrées du Sud que nous partions explorer.
C'est vrai aussi que la muse qui m'aide à la narration était plus attirée par l'aquarium dans lequel nous nous baignions, par les apéros bateaux copains, par la découverte de toutes ces îles à pied et en voiture (dézzolé Christophe, on attendra «les Marquises» pour les chevaux) que par le clavier de l'ordi.
3 mois sur quelques feuillets A4, le challenge est sympa et heureusement que les photos (c'est ce qu'il y a de plus long à télécharger) vont me filer un coup de main.
Après avoir réglé quelques p'tits soucis techniques au Marin en Martinique nous voilà donc parti en direction de Sainte Lucie à 2 cata avec Phil Geneu et Mélissa, au matin du O9 septembre. P'tit arrêt à Rodney Bay pour recharger les bouteilles de gaz (là il faudrait qu'un jour j'écrive tout un blog sur le gaz, les différents types de bouteilles, les différentes façons de les recharger et tutti quanti ! Ou peut-être que le jour où on se posera à un endroit j'ouvrirai un musée de la bouteille de gaz...)
Petite île âprement disputée entre Français et Anglais après sa découverte par Christophe Colomb, elle trouve son charme entre ses montagnes spectaculaires, ses plages idylliques et un paysage agricole clairsemé de p'tits villages aux noms français.
Les deux pains de sucre volcaniques impressionnants sont devenus son emblème. Une autre spécialité agricole locale de substitution fait aussi partie de son patrimoine économique. On dit que si un feu se déclenchait à Sainte Lucie, toutes les Antilles sous le vent seraient défoncées...
Brèfle, ensuite, un bel endroit, Marigot Bay, que connaissent déjà certains venus nous voir en famille.
Un belle rencontre avec un pêcheur que j'ai remorqué alors qu'il était en panne d'essence. Surpris de la solidarité maritime [et non (à)Marine...], il nous a inondé de langoustes, citrons, noix de coco, fruits et légumes en tout genre. Massaline, le bateau de nos potes, prend un peu d'avance car il doivent descendre faire leur carénage à Grenade (comme nous) et vite remonter en Martinique pour vendre leur bateau, leur tour d'Atlantique étant terminé.
Qu'à cela n'Etienne (P'tit clin d’œil à Doudou) encore une autre rencontre, les Max, splendide Amel (alors) 54
et son équipage Hervé et Corinne, tous deux anciens chefs d'entreprise qui ont tout ou presque largué pour sillonner les océans dans leur Rolls.
Nous les rencontrons à Béquia ainsi que les «Bouzou» Benjamin et Corinne, biologiste marin et pharmacienne en Martinique.
A ce stade du récit il faut peut-être expliquer aux terriens que vous êtes (pour la plupart) que nous prenons le nom de notre bateau, un peu comme si on appellait Maïté «Citroën C1», Laulau et Bébé «Les Toys» ou les Vallain les «Caïperinha».
Et nous voilà donc à trois bateaux partis dans cette micro archipel que sont les Grenadines de St Vincent, réserve marine (dézzolé) qui équivaut à naviguer dans un aquarium.
Bordé de reef, cet écrin nous a dévoilé des dessous jusqu'alors insoupçonnés. Poissons, coraux, crustacés que décrit si bien Benjamin dans son livre «A la découverte des fonds marins de Martinique»
Quelques iguanes ont élu domicile sur la petite île de Baradal et font les belles (!) devant ceux qui en gravissent les pentes escarpées.
Les tortues, elles, planent sur les haut-fonds qui bordent ce p'tit bout de paradis. Sous les pavés, la plage … sous le bateau les raies pastenagues, les barracudas avec leur regard scrutateur et une myriades de poissons multicolores, petits et gros qui viennent chercher l'ombre, déchets et nourriture. En se rapprochant du reef avec l'annexe puis de l'autre côté vers le tombant une autre faune y attend sa pitance... Des bancs de chirurgiens, perroquets, big eyes, des poissons coffre,des serpentines et quelques murènes... ne manquent que les scorpulutes et les orthobotes. Quant aux requins, pour l'instant, nous n'avons nagé qu'avec des bébés requins citrons à Petite Terre au dessus de Marie Galante.
Tout cela accompagné des commentaires avisés de Benjamin, une vrai leçon de biologie appliquée autrement plus intéressante que celle de M ou Mme ........ [mettez le nom de votre prof de biolo (moi les miens ne m'ont pas marqués)]
Quelques jours passés, uniquement à trois bateaux, dans ce horse shoe reef vous font réaliser ce que devaient être les océans avec des poissons dedans !!!
Le moins qu'on puisse dire c'est que si il y a de multiples espèces de poissons en danger ce n'est pas la faute de Caïperinha, car malgré les conseils «avisés» de «certains» «pêcheurs» dont je tairais le nom, notre résultat piscicole (s'y pique) frôle la nullité.
Heureusement qu'il y a les langoustes pour relever le taux de protéine animale à bord.
Quoi qu'il en soit les pécheurs locaux te fournissent à des prix soft tout ce que tu n'as pas pu prélever toi même au milieu naturel.
Le 26 septembre, c'est le départ vers Union à deux bateaux, qui marque la fin des «Grosses Nadines» les «Bozou» retournant doucétement en Martinik (ta reum)
Petite île à la mauvaise réputation, aux routes cimentées (le goudron, ici, ben... il fond …) c'est là que nous faisons notre sortie (clearence, douane) et que nous réapprovisionnons en fruits, légumes et autre produit liquide du crû (87,5° c'est des fous furieux au niveau du rhum)
O2 octobre, Carriacou, coucou, nous voilou... Tyrell Bay, retour vers les mouillages encombrés mais nez en moins sympathiques. Re clearance d'entrée dans les eaux de Grenade. Douanier pas bousculé cool avec qui je discute pendant une demi-heure devant un café, infâme.
Très bon public relation pour son île, il m'en raconte l'histoire et m'en vante la tranquillité. C'est vrai qu'on trouve de moins en moins surprenant de croiser des gens qui te disent bonjour, prennent le temps (il n'ont que ça) de discuter avec toi, t’amènent à l'endroit que tu cherches en faisant un brin de causette, sont curieux de savoir d'où tu viens et quelle vie bizarre tu as de tout avoir largué pour vivre sur ton bateau.
P'tie île de 3O Km² ayant été française, elle aussi, garde un tradition de contrebandiers et de spiritualité vaudou haïtien. Hyper tranquillette, son paysage vallonné nous a donné l'occasion de tester notre conduite à gauche, ce qui a donné des sueurs froides et quelques égratignures à mon copilote préféré Hervé de Max (avec la particule, s'il vous plait quand on se balade en Rolls !)
Trajectoires tendues obligent et tout terrain obligatoire par moment... Au bout de deux jours nous avons rendu la voiture avec tous ses voyants... mais allumés ! Les caisses de loc sont pas chères et l'état en est en conséquence, je pense que nous allons y revenir un peu plus tard dans le récit...
La population y est charmante, les gens agréables et les yeux rieurs et pétillants, rien d'étonnant vu les effluves senties ça et là !
Grand p'tit tour sur cette tranqu'île, p'tit bain douche sauvage...
Mais bon, le tourisme c'est bien joli mais il ne faut pas oublié le but ultime de ce p'tit périple qui est un chantier à Grenade pour y peinturlurer et y cajoler notre gentille libellule à deux coques. Donc nous voilà repartis de conserve (comme disent les mauvais journalistes) vers Grenade.
12 octobre, mouillage à St Georges, la Kapitale de l'île aux épices avec ses 2OOOO âmes. Ville magnifique au port et aux bâtiments à la française de type coloniale (ou gnos vous choisissez).
Son centre ville est une succession de ruelles escarpées où il nous a fait plaisir de tendre nos tendons d'Achille tellement les déclivités sont impressionnantes. En haut une magnifique cathédrale qu'il faut mériter et des bâtiments du parlement... en ruines.
Et oui, car notre descente vers le sud à cette période là de l'année, avait aussi comme but d'éviter la période cyclonique qui sévit de juin à novembre sur les hautes antilles.
Grenade faisant partie des îles hors de la zone dangereuse, elle n'en a pas moins été touchée très sévèrement par deux fois en 1963 par Flora et en 2OO4 par Ivan (quel salop ce Zonze).
Y'a plus d'saisons ma brave dame !
Je rassure les âmes sensibles, 2O13 a été une année sans, juste une p'tite tempête tropicale, la bien nommée Chantal, que nous avons essuyé dans le lagon de St François.
Je vous le rappelle juste au cas où Alzheimer ne vous aurait pas quitté, c'est un peu plus haut (bas) dans le blog... Moi j'dis ça , j'dis rien, hein...
Bon voilà, une première couche... On laisse sécher toute la nuit et on met la seconde demain...
Beezzzzzz_______________________________________Les Nomades_________________
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Anonyme (non vérifié)
26 Novembre 2013 - 12:00am
On attend la suite avec
Anonyme (non vérifié)
28 Novembre 2013 - 12:00am
apparement ca a l air d aller