Mindelo, île de Sao Vicente (Cap Vert)
Et voilà, encore une p'tite traversée en solitaire (ou presque) de l'île de Sal à l'île de Sao Vicente. Une vingtaine d'heure de nav avec un «bon» 25Nds de vent presqu'arrière (c'est nouveau, ça vient de sortir) et une arrivée dans le canal, merci l'effet Venturi de l'île avec des rafales à 40Nds. Et nous voilà à la Marina de Mindelo.
Pourquoi le «nous», pourquoi le «ou presque»... parce que après mure réflexion Abdoul, voir l'épisode précédent de Sal a voulu que je l’emmène à Mindelo. En effet les bateaux passant au mouillage à «La Palmeira» étant moins en moins nombreux, et certains étant passés par là lui ayant promis de le faire traverser, il voulait les rejoindre pour continuer son périple vers le Brésil et l'Argentine.
Petite déception pour lui quand il a vu que beaucoup avaient parler mais que les promesses n'avaient pas été suivies des faits. Un certain Michel a même fait semblant de ne pas le reconnaître sur le ponton... La nature humaine est ce qu'elle est !
Super jour de l'An sur le magnifique 66 Pieds (21m) de Line québécoise explosive et Jean Paul PDG rangé des affaires, tour de mondistes aguerris. Feux d'artifice mindélien sur la plage vu du pont de ce magnifique Yawl, l'Alexander au mouillage dans la baie.
Retour humide avec Commandant et Chantal ( non pas la mienne, celle de Moustachéou! Vous suivez pas , ma mienne à moi, elle est avec les enfants en France pour les fêtes de fin d'année...) Retour humide avec mon annexe, qui marche d'enfer, merci pour elle, vers 03.00 du mat. Mais un commandant qui a été de quart toute sa vie sur cargo et pétrolier ne va pas se coucher à c'theure là!!! Et nous voilà à danser dans main street, noire de monde (si je peux m'exprimer ainsi...) jusqu'à 06.00 du mat.
Jour de l'an capverdien!
Nous sommes donc rester deux semaines ensemble, le temps qu'il trouve un embarquement sur le Catana 47 de François ancien juriste d'affaire, qui lui a vu en Abdoul le petit marin qui lui manquait.
Piètre équipier en mer, son oreille interne ayant du mal a s'accoutumer à la houle, mais un compagnon fabuleux, plein de conneries et débrouillardise dans toutes les autres situations. Une excellente faculté d'adaptation, des qualités humaines indéniables, un sens de l'approche des êtres humains et une facilité aux langues étrangères (Anglais Français Espagnol Portuguais Wollof Peul et toutes les langues africaines) ont soudés entre nous une complicité hilarante, digne du p'tit théâtre de Bouvard. Une très très belle rencontre et un bel avenir pour cet enfant de la brousse parti découvrir le monde. Tous les «vrais» potes bateau, Commandant Moustachéou et Chantal, Bernard et Jeanne (les brésibelges, Brésiliens et Belges à la fois)
Lola Cap Verdienne du cru ont tous, qui était chercher des renseignements à l'ambassade, qui à la Maison du Citoyen, qui auprès des autorités pour ne pas envoyer Abdoul en galère. Et finalement c'est François qui l'amène à Saint Martin côté hollandais!
Enchaînement parfaitement synchrone puisqu'il embarque juste le jour où je prends le ferry pour visiter l'île d'à côté, pure merveille capverdienne, j'ai nommé Santa Antao.
A suivre... (roulement de tambour)...«La Marquise du Cap Vert»
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .