lundi 9 juin 2014. Journée grise.

Météo pas bonne, temps gris, après le petit bricolage de rigueur, on part visiter le musée de la baleine sis dans une ancienne usine à dépecer la baleine.

Cette usine a terminé son activité en 1984 et toutes les machines sont encore là.  3 films tournés entre 1942 et 1982 sur le site même illustrent la chasse à la baleine et son utilisation industrielle. Le film le plus récent est commenté en anglais. Il nous montre un équipage de pirogue baleinière qui attrapa plus de 30 baleines cette année-là. Ils ont tous un deuxième métier (comptable, paysan, docker, …) sauf le guetteur qui tire une fusée dès qu’il aperçoit une baleine. Immédiatement tout l’équipage abandonne son deuxième métier, pousse la baleinière à l’eau et part à la chasse. Je viens de lire Moby Dick dont une grande partie est un documentaire sur les techniques de chasse à la baleine vers 1850. La chasse pratiquée aux Açores dans les années 1980 était une copie conforme de celle pratiquée 130 ans plus tôt dans la phase harponnage et mise à mort de la baleine. C’est un peu gore et ressemble à une fin de corrida où le toréador tente une dizaine de lames et autant de pinchazos avant d’enfin abattre la bête. Juste la chasse à la baleine paraît un peu plus risquée. Dans la baleine, tout était bon, l’huile pour l’éclairage, le spermacéti pour les industries chimique et cosmétique, la chair et les os, cuits, séchés et broyés en farine animale, jamais entendu parlé des prions de baleine. Une bonne visite pour un jour gris.

Retour dans les rues toujours aussi désertes de Horta (lundi et mardi fériés).

On a embauché Marc de Black Niboune

pour nous peindre un souvenir de Tri Martolod sur les quais d’Horta. Il nous a peint un fond blanc, il ne reste plus aux bretons de l’équipage de dessiner un triskel et de signer. Je n’ai rien à dire, j’ai déjà accepté que le bateau porte un nom breton, alors…

Pour ceux qui avaient trouvé trop facilement Tri Martolod sur la photo du blog d’hier, voilà une recherche un peu plus dure. Bonne chance.