6ème BILLET: LES BAHAMAS 2

6ème BILLET: LES BAHAMAS 2

Posté par : Vincent
31 Mars 2017 à 00h
Dernière mise à jour 09 Juillet 2017 à 13h
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6ème billet : Les BAHAMAS 2

Arrivée de jean Luc, Marie laure, jean Marie. Véronique arrive avec un jour de retard, n’ayant pas le papier certifiant qu’elle sera sur le bateau pour le retour aux USA et ayant pas de billet retour Miami, on ne l’autorisait pas à partir sur Nassau ; elle a dû prendre un vol AR pour nous rejoindre ;ceci est une confirmation qu’il faut toujours avoir un papier du bateau expliquant que l’on arrive dans un pays et que l’on repart d’un autre. Nous sommes restés 2 nuits supplémentaires pour finaliser les courses et nous voilà parti à midi par 18 nœuds de vent sous génois et GV puis geenaker ,le vent faiblissant. Nous quittons New Providence ,l’île de la capitale Nassau pour longer la barrière de corail jusque la côte est de Current Island où nous mouillons à 17H30.Le lendemain nous franchissons le Current Cut 40 mn après l’étale et pourtant nous avons déjà 3,5 nœuds de courant contre ,bien que l’on soit pas vraiment dans l’océan qui est à 2 milles à l’ouest ; route vers la crique de Royal Island où nous retrouvons d’autres bateaux, comme souvent des canadiens qui viennent passer l’hiver au Sud ; toutefois depuis que l’on est arrivé à Punta Cana, les fronts frais se succèdent régulièrement ,nous sommes sur l’influence du climat de l’atlantique et nous avons les contre coups des dépressions de la côte ouest US et canadiennes, une petite laine le soir est nécessaire ;un petit grain lors des 6 milles pour rejoindre Royal Island, nous rappelle ceci mais cela ne dure pas très longtemps et nous pourrons nous baigner lorsque nous aurons mouillé à 10H dans cette crique charmante. Départ de Royal Island à 15H et nous arrivons à l’entrée de Spanish Wells sous le soleil,l’entrée du port est étroite et les bouées ne se situent pas à l’endroit des cartes, la couleur des bouées blanches avec une ligne rouge me fait penser qu’il s’agit de bouées de pêcheur, pourtant j’aurais dû me souvenir il y avait les même à la marina de Caïcos, je corrige au dernier moment mais nous échouons quand même sur le sable à l’intérieur des bouées, la passe étant très étroite, nous essayons de nous dégager sans succès, une vedette essaie de nous sortir de là également sans succés,la nuit arrive et au milieu du chenal, nous nous demandons comment nous allons gérer la nuit en attendant le peu de marée qui nous renflouera ;heureusement une énorme vedette américaine rentre dans le port sans problème, et quelque temps après, un scooter envoyé par le capitaine nous sortira de là ;vous imaginez la puissance du scooter ! de nuit nous rentrons pas très confiants vu la complexité des lieux et après avoir retouché un peu, nous nous mettons à quai en remerciant que ce quai soit libre ;nous verrons le lendemain matin la topographie des lieux étroite il faut le dire ;nous démarrons tôt de peur qu’un bateau arrive et traversons le chenal interne des Spanish Wells pour aller sur des bouées répertoriées .Malheureusement lorsque nous arrivons ,nous sommes délogés par le propriétaire des bouées car elles sont réservées, nous allons mouiller plus loin dans un endroit protégé séparé de la grande île ELEUTHERA où nous pourrons nous reposer et profiter de ce lieu idyllique ;la séquence émotions est terminée ;place à la découverte de l’île ,de ses habitants enfants et femmes blondes très typées et se ressemblant descendant des colons néerlandais ressemblant à celles que l’on voit à ST Barthélémy ;nous sommes contents de pouvoir faire quelques achats ;Ce sera une leçon à retenir qui deviendra de plus en plus vraie, depuis Türk jusque Cuba, hormis Miami bien sûr, mais lorsqu’il y a quelque chose ,il faut le prendre ! Samedi 18 février sera pour nous une journée d’excursion très agréable et variée ; départ en annexe vers l’île de l’autre côté de la baie, taxi au nord d’Eleuthera où nous croiserons un aéroport où il y a une multitude de petits avions (l’avion est ici un moyen courant de transport évidemment réservé à une certaine classe!) qui sont venus pour faire une course à vélos, puis navette avec une vedette au ponton de three Island jusque Harbour Island ,une île chic, belle avec ses maisons typées, son immense plage de sable rose à l’Ouest, nous allons profiter à fond, retour le soir dans l’autre sens. Les excursions terrestres en bateau sont toujours agréables et là nous n’avons pas été déçus. Le lendemain départ à 7H pour les Berry Island, nous n’avons pas pu visiter la bande étroite d’Eleuthera qui descend au sud est à la latitude du 1/3 supérieur des Exuma, un peu plus à l’est encore Cat Island, non  visitée. Que d’îles à voir que nous n’avons pas vues, sans oublier les Bahamas du Nord ABACO et GRAND BAHAMAS. Départ 7H, bon plein génois en direction de Egg Island où l’on retrouve l’océan puis gennaker, le vent faiblissant et nous faisons route vers Alders Cay au milieu de l’archipel car nous n’avons pas le temps d’aller au Nord avant la nuit.

 Crack à 14H, je vois le gennaker remonté, le bout dehors s’est plié en 2 endroits sous 12 nœuds de vent au bon plein, incompréhensible ! Nous affalons le gennaker, attachons au trampoline et à l’avant le Bout Dehors et remettons le génois avant de remettre le moteur, le vent ayant disparu. Nous mouillons à l’ouest de l’île après avoir passé le Cut et nous remettre de nos émotions. Mon Dieu que la navigation ne nous réserve-t-elle toujours autant de surprises ! La visite de l’île privée est un bonheur, petit ponton, lagon intérieur, chemins agréables, île pouvant être abordée des 2 cotés, protégée à l’ouest par d’autres îles habitées, formant un plan d’eau intérieur, une activité de remise en état de l’île nous fait comprendre que l’île a été touchée par un ouragan et que le resort est réaménagé. Après discussion, pour savoir si l’on passe par le Nord ou le Sud de l’archipel, le centre du banc n’étant pas navigable avec une hauteur d’eau inférieure à 1m,nous choisissons le Sud, en effet jean Luc piaffe d’impatience car pour l’instant nous n’avons pas beaucoup fait de snorkelling intéressant et le guide signale un spot intéressant à Chub Bay,nous voilà donc partis  sous génois puis sous spi sous petit vent puis moteur et arrivée à 17H.Nous mouillons à l’extérieur car le port est bloqué suite à des dégâts de Matthew (ouragan de septembre)débarquons dans le port en annexe et chose étrange, nous nous promenons dans le complexe de nuit et dans les locaux devant la piscine éclairée ,avec de la musique mais absolument personne ;jean  Marie visite les lieux à l’intérieur, tout est ouvert ,le bar et le restau avec des vins semble-t-il fabuleux .Une drôle d’ambiance de cinéma, mais magnifique, en effet nous avons eu le droit à un coucher de soleil superbe sur la piscine et la mer à vous couper le souffle. Le lendemain nous affûtons les palmes :départ pour Mama Rock, spot de snorkelling, nous ne serons pas déçus, nous décidons de faire le tour de l’île d’abord par la face Nord puis le tour par la face sud, l’exploration des rives et aplombs est particulièrement riche surtout du côté sud mais l’exercice dure et la fatigue se fait ressentir, heureusement nous restons groupés, et nous arrivons sans incident à l’annexe repus de découvertes mais également fatigués ;il faut se reposer car le lendemain à 4H du matin, Jean Luc m’aide à sortir du mouillage en évitant les poteaux du chenal, car invisibles dans la nuit totalement noire. Les autres dorment, mais nous nous régalons d’extase ; Au milieu de la mer, il y a un petit chenal pour le passage des bateaux entre 2 bancs ; Active Captain signale que le phare du chenal ne fonctionne plus depuis 1 an, pourtant, il nous semble apercevoir une lumière qui nous trompe, c’est finalement un cargo qui passe. Heureusement nous avons l’AIS qui nous signale les bateaux, leur vitesse, leur nom, leur direction, leur longueur. Quel Bonheur pour l’aide à la navigation surtout lorsqu’on sait que l’on est vu car NOEE possède L’AIS émission-réception. Lorsque nous passons le retrécissement,nous avons la surprise de voir que la cause de l’absence de phare est dû au fait que le fil est coupé battant au vent !Durant la journée, grand largue, le vent se renforce progressivement ,génois enroulé puis 1 riz de prise rapide à 14H (quel bonheur cette prise de riz rapide qui nous permets de diminuer la voile rapidement en restant dans le cockpit arrière sans devoir aller en tête de mât, la facilité de la manœuvre fait que on n’hésite pas à réduire la toile si nécessaire)puis deuxième riz à 15H,nous sommes content d’arriver et de mouiller, le vent est de 30 nœuds, la chaine se cabre. Heureusement pas de problème avec le mouillage de NOEE, ancre Spade de 30kg et 90 m de chaine spéciale, je ne regrette pas l’investissement effectué même si il a été beaucoup plus important que prévu. Nous voici arrivés à Cat Island au milieu des BIMINI. Le lendemain nous débarquons, nous nous apercevons que nous sommes au bout d’une piste d’avion heureusement suffisamment loin et dans les clous. L’île est totalement privée et nous n’avons pas le droit de nous y promener, rappelés à l’ordre par un gardien en voiturette ; nous avons juste le droit de rester dans la marina ; Internet et restaurants petites ballades vont nous occuper ; nous souhaiterons aller au Nord des BIMINI à Bayley Town mais l’incertitude concernant la météo me pousse à traverser le Gulf Stream de suite pour être sûr de ne pas louper les avions retour. Nous voilà donc partis le lendemain pour la traversée du Gulf Stream. Dans les guides, il y a une multitude de tableaux pour prévoir la direction à prendre selon la vitesse et le lieu d’où vous partez ;il semble que d’après le monde rencontré sur l’eau et les remarques des gens selon la météo, les américains soient vraiment très prudents,15 nœuds de vent étant pour eux la limite à ne pas franchir, il faut dire que pour le Gulf Stream, cela se comprend avec le courant opposé au vent et la mer qui se soulève. Aussi par 10 nœuds de vent ouest et donc contre nous partons au moteur, nous respectons les abaques mais la direction avec le GPS ne pose pas de problème, le courant est au plus fort au milieu de la traversée à 4 nœuds de travers. L’arrivée sur MIAMI est magique, heureusement nous avions pu remettre la voile avant d’arriver sur la barrière de Corail et nous voyons donc sous un grand soleil et sous voiles se dresser progressivement un cube, est-ce un cargo ?, et progressivement une barre puis des barres grandissent à l’horizon. Miami se dévoile, se déploie sous notre regard ahuri, nous venons de passer 12 jours dans une nature sauvage et quelle est notre surprise, le tableau ne manque pas de grandeur mais aussi d’insolite ! Depuis longtemps nous avions cherché où aller à Miami, un lieu agréable et facile à accéder et à trouver pour le transfert des équipages. Miami est tellement immense !mais aussi très hétérogène avec des facettes multiples que je n’avais pas perçu alors que j’étais déjà venu ici en avion ; les renseignements concordent vers Coconut Groove, marina publique de la ville de Miami.

Après avoir franchi la première barrière de corail nous mouillons devant Key Biskeynes dont la pointe sud est le cap Florida. Nous descendons en annexe dans le lagon intérieur bien aménagé où l’on peut mouiller et où il y a des quais sur une bonne partie des berges. C’est un lieu de WE, Key Biskeynes est relié par un pont à Miami. Il y a une boîte où vous laissez votre participation différente si vous êtes au mouillage dans le lagon ou à quai. Personne pour organiser et faire payer !on aurait du mal à voir cela en France. Le lendemain, nous passons la deuxième barrière de corail et arrivons à Coconut Groove sur bouée, juste à côté des pontons. Le lendemain, nous sommes délogés, il s’agit d’un port privé plein. La Marina publique est à côté, elle s’appelle d’ailleurs Dinner Key et les mouillages sont en face en mer beaucoup plus exposés aux vents mais les services sont impeccables : navette, douches, internet, salle de repos et les prix sont faibles ; Nombre de skippers souvent seuls restent ici d’ailleurs longtemps, beaucoup étant venus par le canal interne qui longe la côte est des états unis, que l’on peut rejoindre un peu plus haut à Fort Lauderlale.L’équipage quitte le bateau le Dimanche 26 et Lundi 27 février le bateau. Reste à trouver une solution pour remplacer le Bout Dehors.

Cuba, Los Morros, le 31 Mars

Vincent

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