Lorsque la route nous amène du paradis ... à l'enfer.

Après avoir enchaîné ces journées fabuleuses, il nous fallait un "sas de décompression" avant de revenir à la vie "normale". Notre choix s'est donc tout naturellement porté sur un stop à Batalie Beach avec nos copains d'Amaneï.

A notre arrivée les 2 bouées du restaurant sont libres. Tip top.

Déjeuner langoustes au sunset bay restaurant. Pantagruélique et fort goûtu, comme d'hab.

Nous partageons le dessert avec nos amis à plumes.

Sieste sous les arbres. On est bien!

Et c'est là qu'à eu lieu la bascule entre paradis et enfer.

Un voilier apparemment sunsail, 43 pieds, vient prendre la dernière bouée devant nous, celle qu'on ne peut prendre qu'en portant un bout à terre. Mais fi d'un amarrage correct et sécurisé, sitôt mouillés; sitôt envolés au restau...

23 heures: leur voilier est à moins d'un mètre de nous! Mon capitaine appelle. Rien. Fait résonner la corne. Rien. Hurle. Allume le projecteur. Toujours rien. En fait on a ameuté les gens du restaurant, ceux de l'hôtel, mais on peine toujours à entrer en contact avec les 6 occupants du voilier.

Au bout d'un long moment, les 2 personnes qui dormaient sur le pont finissent par se réveiller, nous regardent et prennent leur couverture pour aller s'enfermer dans le bateau, sans nous décrocher un mot! 

Patrick et moi passerons notre nuit à veiller. Par 3 fois les bateaux ont été à quelques centimètres... Par 3 fois nous avons ameuté tout le quartier sans jamais avoir aucune réaction des occupants du voilier Alegria immatriculé à Niewpoort.

Après une nuit blanche nous quittons le mouillage à 5 heures du mat. Je ne sais pas à ce moment là si Paris s'éveille, mais nous, passablement énervés (c'est un doux euphémisme) sommes en plein questionnement: quels sont les critères qui font qu'un loueur va confier un bateau à des locataires? Un bateau ce n'est pourtant pas comme une voiture, une fois "garé" sur ancre ou sur bouée, on ne peut pas jeter les clefs jusqu'à la prochaine fois sans avoir pris un minimum de précautions....  Conscience, neurones ..... où êtes vous?