Déjà plus d'un mois sans donner de nouvelles, sans rien rajouter au carnet de voyage. Faut dire que depuis que nous sommes au Marin, comme la belle au bois, nous nous sommes au ponton "endormis" .Au ponton n°4, aussi appelé Ponton Amel car les bateaux Amel y sont regroupés soit pour entretien, soit pour hivernage et surveillance. On s'y sent chez nous. Si vous donnez rendez vous à quelqu'un, mieux vaut donner le nom du bateau, sinon....

Parceque le Marin c'est d'abord et surtout un immense parking à bateaux.

Aux pontons ou au mouillage, environ un millier de bateaux. De passage ou bien sédentarisés. Une vrai communauté. C'est aussi  un regroupement d'entreprises spécialisées et les travaux de toutes sortes vont bon train. C'est du coup un plan de jeux pour les annexes rapides ou lentes qui se croisent toute la journée, d'avant à après le lever du soleil (qui ont lieu très tôt ici).

Nous en profitons donc pour faire un brin de toilette et un bon entretien de Django Mayosa qui l'a bien mérité.

Le mouillage du Marin a son antichambre à Saint Anne: première anse en arrivant de la mer, pardon de l'océan avant de rentrer dans ce qu'on appelle le cul de sac du Marin et qui porte bien son nom. On arrive au bout du monde martiniquais.

Voilà donc pour le décor.

La vie lors de cette escale?

- contacts avec les entreprises d'entretien bateaux, discussions de travaux, discussions de devis, discussions de dates d'intervention, et attente des dates.

- au moins l'un d'entre nous travaille d'arrache pieds: Marius qui récupère son retard, obtient de bonnes notes et se motive pour passer les épreuves anticipées du bac. TPE: c'est fait. Reste au mois de juin/juillet l'histoire géo puis le français, qui se passeront à Fort de France.

C'est aussi et surtout pour ça qu'on ne bouge pas: on a l'impression de passer le bac avec lui.

Ne croyez tout de même pas que nous l'attachons dans sa cabine. Ici vit une toute une bande de gamins (pardon, d'ados) qui ont pour scooter des annexes, pour terrains de jeux la mer, la plongée, la pêche... y'a pire non? ça permet de supporter les études et de décompresser très très régulièrement.

- il y a mes "mamies" du marché couvert où je fais les courses et les tchatchatchis du matin (faut bien s'informer des nouvelles locales).

- il y a aussi nos copains du RIDS qui passent par petits groupes ou seuls et que nous avons plaisir à retrouver autour d'un verre ou d'un bon repas créole.

- il y a nos copains d'ici qui nous sortent aussi...

Ah! c'est dur la vie en escale au ponton .... Surtout quand on pense que plus de soucis énergétiques: 220v à la prise, eau au bout du jet, on ne peut pas déraper et on peut donc dormir sur nos 2 oreilles....

Finalement, on en est presque à dire merci à Charlemagne et tous ses successeurs d'avoir mis en place le bac pour nous obliger à nous sédentariser quelques semaines.