Sur l'ile de Marajo.
L'ile de Marajo est la plus grande ile sédimentaire du monde (grande comme la Suisse): 250 km de long, 150 km de large, et elle continue à grossir! Elle est la gardienne de l'embouchure de l'Amazone et s'appelle d'ailleurs "le bouclier de l'océan" puisque selon la légende elle a été placée là pour protéger le fleuve des coups de l'océan.
C'est aussi l'ile de la gentillesse (pour ceux qui ont lu le livre "l'ile des gauchers", là il s'agit de gentillesse et de qualité d'accueil). Jamais nous n'avions vécu ça. Un exemple parmi tant d'autres. Nous étions au bar Patu Anu (le qg du groupe) en train de déguster une cerveza gelado quand passe devant nous un monsieur sur son char à buffle (oui c'est aussi l'ile des buffles). Je lui cours après pour prendre la photo de face. Monsieur arrête le char. Prend la pose pour la photo.
Puis descend du char, me tend les rennes, me demande de monter, de prendre la pose, et me prend en photo!
Avant de reprendre sa route, il me serre dans ses bras et me dit "obrigada"! Où voit on encore cela ??
Ici les buffles servent au transport, à la viande (délicieuse), à la fourniture de lait et la fabrication du fromage (enfin, pour ce dernier point c'est surtout les femelles...). Les nombreuses fazendas qui peuplent l'ile ont chacune leur troupeau de plusieurs centaines à quelques milliers de têtes.
D'ailleurs nous aurons l'occasion de nous y "frotter"à la fazenda sanjo.
Après une petite heure de pirogue sur le rio para, nous arrivons à la fazenda pour 2 jours de dépaysement total. Ah c'est sur ça change de la nav!
On quitte la pirogue pour monter à cheval et rallier la fazenda.
la fazenda Sanjo est d'abord un havre de paix
avec ses habitants privilégiés, vedettes sur la terrasse
et les autres, vedettes sur les quelques 1200 ha que compte la fazenda.
Loin de tout, la fazenda s'auto suffit. Eolienne pour pomper l'eau dans un puit, récupérateur d'eau de pluie, génératrice pour l'électricité (fournie seulement du coucher au lever du soleil...)
Nos 2 jours au bout du monde se répartissent entre farniente,
repas exquis
et visite (à cheval) entre autre d'un cimetierre indien (reproduction); les indiens commençaient par bruler leurs morts, puis récupéraient les os et les mettaient dans des céramiques. Hygiène, respect et gain de place.
Mais pour mériter tout ça, il a fallu travailler! Ramener un troupeau de buffles dans l'enclos. Et ça...
puis nous avons eu droit au spectacle.... rodéo!
Par les pros:
et les moins pros
Ces 2 jours sont fabuleux et trop courts...
Retour à Soure, en pirogue. C'est comme dans les films, en mieux.
A Soure nous avons vécu un autre grand moment: le carnaval! Oubliez tout ce que vous avez vu à la télé sur le carnaval de Rio: on n'a pas vécu ça du tout, du tout. Ici, c'est complètement différent.
Vendredi soir: ouverture officielle du Carnaval. Sur l'estrade Monsieur le Maire remet les clés de la ville à Monsieur Carnaval, puis élection de la muse du carnaval. Enfin: musique et bal.
Samedi-dimanche- lundi: 3 jours (ou plutôt 3 nuits) de défilés. 4 défilés par soir. Les gens achètent un abada: t-shirt aux couleurs du bloc avec lequel et pour lequel ils défilent. Derrière un bus rutilant, un char aux couleurs du bloc et revétu l'abada, les gens défilent en rythme dans le sambodrome (gradins disposés de chaque côté de la route et qui regroupent à la fois les badauds, spectateurs et jury), tout ça arrosé de cerveza ou de guarana (pour la petite histoire, les supérettes ont été dévalisées dès la veille du carnaval..) et de pluie diluvienne (nous sommes toujours en zone équatoriale!).
C'est comme ça que j'ai ramené du Carnaval mon abada bien sur, et le gagnant svp... mais aussi le plus gros rhume de ces 10 dernières années! Même par 28° rester plusieurs heures sous des trombes d'eau peut laisser des traces.
Mardi soir on remet ça. Les 3 meilleurs blocs défilent une dernière fois devant la foule toujours aussi motivée...merci le guarana.
En fait Soure restera un grand coup de coeur. Population hyper accueillante, plus que gentille, rues propres et déroutantes (pour nous) ce sont les buffles (et oui encore eux) et les chevaux qui s'occupent de la hauteur du gazon....
Un grand sentiment de sécurité et de pleinitude nous gagne, notamment lorsque nous allons jusqu'à la plage du village...
Bien sur, l'eau est marron foncé, bien sur on ne voit pas ce qui vit dessous... et bien sur il faut faire attention à bien s'assoir
Pour certains, la plage peut apporter tout autre chose, comme un cours de math par exemple....
Et oui, sur l'ile de Marajo, rien d'impossible....
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Anonyme (non vérifié)
2 Mars 2012 - 12:00am
Fais gaffe Meruw, au bac c
Anonyme (non vérifié)
4 Mars 2012 - 12:00am
Coucou de la p'tite soeur de
Anonyme (non vérifié)
6 Mars 2012 - 12:00am
je crois bien que c est une