Bienvenue à Jacaré et ses environs
Voilà, 15 janvier milieu de matinée, nous quittons la grande ville de Salvador, ville de toutes les tentations bien que remplie de ses 365 églises et bordée par la baie de tous les saints.... ce n'est qu'un des paradoxes du Brésil.
Notre destination: Joào Pessao ou plus exactement le mouillage de Jacaré qui se situe entre Joào Pessao et Cadebelo.
La nav s'est faite avec un vent relativement faible (10 / 12 noeuds au plus, sauf une rafale à plus de 20 noeuds qui a mis le spi dans l'eau!) et dans le nez. Inutile de dire que nous avons bien essayé de biaiser, nous avons tout de même appelé Monsieur Perkins à la rescousse certains moments.
Cette portion du littoral brésilien est "habitée" par les plateformes pétrolières ou de gaz, et bien sûr connaît son ballet de pétroliers venant charger. Rajoutons à cela les pêcheurs en bateaux ou pire, en barques non détectables au radar.... et vous aurez une nav qui ne restera pas dans le top 10. Sauf peut-être pour la pêche.
Mes hommes ont remonté 2 thons et 3 thazards, et heureusement ont fait des pertes (dont un gros poisson qui est parti avec 100% de la ligne, n'est restée sur son support que la canne....). Au 3° thazard, les lignes ont été interdites de mise à l'eau.
L'arrivée sur le mouillage de jacaré s'est faite de nuit. Les way points indiqués par Caramel sont bons. Nous n'avons rencontré aucune difficulté particulière.
Nous avons donc changé d'état, quitté l'état de Bahia pour celui de Paraiba. Un des états les plus petits (quand même presque grand comme le France) et pauvres du Brésil. Il semble néanmoins qu'il y fasse bon vivre, sauf peut-être cette semaine où la météo a oublié que nous sommes en été et qu'il pleut comme vache qui p...e tous les jours (et nuits bien sûr).
Cela ne nous empêche tout de même pas de faire du tourisme.
Départ pour Caja petit bourg qui dépend de Caldas brandào. Arrêt en chemin pour déguster er acheter des fruits,
puis stop au bord de la route à Caja (on se croirait presque sur le route 66...)
et là, nous allons succomber à la tentation d'un incontournable local: la galette de tapioca.
Il parait que les brésiliens de passage ici ne peuvent pas passer dans cette région sans s'arréter à Caja pour manger un tapioca. La boutique où nous nous arrêtons fonctionne d'ailleurs 24/24 h 7/7 jours!
Ce qu'ici on appelle tapioca est en fait de la farine de manioc transformée, puis cuite sous forme de crêpe ou de gros pancake et arômatisé avec du fromage rapé et soit du salé: jambon, saucisse.. soit du sucré: coco, banane, chocolat.... et toujours du beurre fondu!
Rien que de très léger. Mais bon, coutume oblige, nous goûtons... et aimons!
L'estomac bien rempli, nous repartons pour Alagoa Grande.
Village natal de Jackson do Pandeiro, musicien très connu au Brésil pour avoir redonné goût aux brésiliens à leur musique originelle et ne pas se contenter des standards américains. La ville est donc régie par la musique.
Nous tombons particulièrement bien car c'est la fête votive et la patronne de la ville est: Notre Dame du Bon Voyage. Ça ne s'invente pas...
Après un tour au marché, tour qui se passe d'explication et de commentaires.
Il faut tout de même expliquer :
tabac prêt à l'achat
cette petite dame vend non pas des savons comme il nous semblait, mais des tablettes hyper énergétiques pour les travailleurs de force
caja: le fruit qui a sans doute donné son nom à la ville du tapioca!
A Alagoa grande, nous avons aussi le plaisir de visiter le théâtre : magnifique.
puis: le clou du spectacle: l'église.
Nous avons la chance de tomber sur 2 mariages.
L'église est "guimauvesque" selon notre ami Nicolas. Et c'est vrai!
c'est la première fois que je trouve dans une église: une batterie
et des toilettes! Oui! Oui!
Et ceux qui me connaissent comprennent mon enthousiasme.
On se croirait presque dans l'allée animée d'une gare. Les gens vont et viennent, sourient, parlent, téléphonent, s'embrassent.
La bonne humeur règne en maître.
Les seules personnes stressées sont les mariés, mais ils ont tout de même pris la pose.
Faut dire que la mariée aura du mal pour rentrer dans sa voiture.
Et c'est parti pour 3 jours de fête! Ceci explique peut-être le stress, à moins que cela ne soit la prise de conscience quant à l'engagement qu'ils viennent de prendre ?
Pour se remettre de nos émotions, départ pour Volupià (volupté). Après la séance mariage, cela s'imposait.
Volupià est une fabrique de cachaça. Boisson nationale qui sert de base à la caïpirinha. C'est dire si ce genre de fabrique est important.
Nous tombons immédiatement sous le charme de l'endroit.
Cette fabrication est par ailleurs un modèle d'écologie.
D'abord la canne est pressée
cette opération sépare "le jus" de la "paille"
La paille sera utilisée pour 30% de son volume comme combustible pour produire la vapeur d'eau nécessaire à la fabrication de la cachaça, pour 20% revendue pour combler les nids de poule et les 50% restants serviront d'engrais dans les champs! Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme....
Le jus lui est amené directement en cuve de fermentation.
Puis aura lieu la récupération et la distillation.
ce qui ne sera pas buvable sera transformé en éthanol. Rien ne se perd, rien ne ....
La cachaça sera conservée et viellie un an dans de grandes cuves
Puis jusqu'à 4 ans en fûts.
selon le type de cachaça désiré.
On peut enfin passer à la case dégustation!
Et repos du guerrier!
Le déjeuner sur la terrasse et à l'abri fût joyeux... On se demande pourquoi!
Fort heureusement aucun de nous n'a du conduire, le chauffeur est resté sobre et c'est sans encombre que nous arrivons à Areira (qui veut dire sable) village en hauteur dont nous ne verrons malheureusement pas grand chose pour cause de vrai mauvais temps.
On a tout de même pu visiter une ancienne maison de maître (aujourd'hui transformée en musée) avec ses petites geoles pour esclaves. L'esclave n'a été aboli qu'en 1889 et de nombreuses traces de cette période existent encore.
La vue de la terrasse est à couper le souffle.
Dernier petit tour dans le village
et arrêt au Bar des Cocus (ça ne s'invente pas non plus) où la déco est sans équivoque.
Allez retour à Jacaré pour se reposer de cette longue journée de tourisme .... et ranger les bouteilles de cachaça achetées à Volupia dans les équipets. Quelle journée!
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Anonyme (non vérifié)
24 Janvier 2012 - 12:00am
Salut !
Anonyme (non vérifié)
25 Janvier 2012 - 12:00am
Hello du Mayosa
Anonyme (non vérifié)
26 Janvier 2012 - 12:00am
pour le gingembre, j'en fais