Escale à Rabat
Rabat n'est définitivement pas une ville touristique, au sens organisée pour le tourisme. C'est la capitale avec son cortège d'ambassades, de consulats, de grandes administrations, de grandes banques, quelques grands hôtels et ses manifestations de protestation.
Il s'agissait ce jour là, en haut de l'avenue Mohamed V d'une manifestation d'étudiants. Nous n'avons pas pu connaître leurs revendications, mais ce qui attiré notre attention ce sont les "dossards" de couleur que portaient les étudiants. Renseignement pris: chaque couleur correspond à une grande école.
Il y a Rabat "la belle" avec ses beaux quartiers.
Il y a Rabat "la pauvre et populeuse"
Il y a Rabat en construction.
Il y a tout de même Rabat "à visiter". Comme par exemple la kasbah des Oudayas qui date de 1315 (notre calendrier).
Notre guide bien que très sympathique était surtout très pressé de finir la visite car nous y étions encore à l'heure du Ftour (l'heure de la rupture du jeûne). Nous avions nous aussi l'envie de manger (alléchés que nous étions par les odeurs s'échappant des maisons de la kasbah). Mais c'est ramadan.... Les restos sont fermés totalement pour certains, jusqu'à 22 heures pour les autres! Ceux que nous avions sélectionnés sont fermés. Point barre.
Après moult recherches et de longues longues marches, nous finissons au Sofitel devant le buffet du Ftour. Tant pis pour le resto traditionnel, dans un ryad magnifique, ce sera cuisine marocaine internationalisée. Marius est néanmoins ravi car il y a la clim et on peut se (re-) servir à l'envie.
Dernier tour à Rabat qui fait face à Salé, juste de l'autre côté de l'oued Bouregreg (où se trouve la marina et donc le bateau). Cet oued est vécu comme une presque frontière. D'ailleurs, si vous prenez un taxi pour aller de Rabat à n'importe où à Rabat: 50 dirhams. Si vous prenez le même taxi pour aller de Rabat à n'importe où à Salé: 100 dirhams. Même si le trajet est plus court. Il faut passer le pont..... qui est gratuit. Il y a aussi les "petits taxis", voitures plus petites et moins chères mais qui ne sortent pas de leur ville. D'ailleurs, on ne peut pas se méprendre. le petit taxi est bleu à rabat et beige à Salé. On ne peut donc pas se méler sans se montrer. Reste le tram. Flambant neuf mais qui n'a que 2 lignes. On ne peut donc pas encore aller partout. Y'a bien évidemment le bus : mais nous ne sommes pas restés assez longtemps pour que je comprenne le fonctionnement. Les bus que j'ai vus étaient bondés et ne s'arrétaient pas forcément aux arrêts, malgré les injonctions de ceux qui voulaient en devenir passagers.
On était venu ici avec l'envie de faire plein de choses et notamment de changer le tissu du carré; impossible à faire en si peu de temps pendant le ramadan. L'activité tourne au ralenti. Il ne se passe pas grand chose jusqu'à 17 heures, puis tout s'accélère pour stopper complètement pendant 1 heure à l'heure du Ftour (en ce moment environ 19h15): les commerçants baissent le rideau, le tram stoppe. La ville est désertée. Puis tout repart pour une partie de la nuit pendant laquelle on sort, on s'invite, on mange, on boit, on fume... Mais tout cela n'est pas propice au boulot-boulot.
Bon, aujourd'hui on se dépèche de faire les courses car demain matin on quitte Rabat et le Maroc , départ pour Madère, notre prochaine escale.
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