TAHITI et son île soeur MOOREA

TAHITI et son île soeur MOOREA

Posté par : Guylaine et Max
10 Juillet 2018 à 05h
Dernière mise à jour 07 Août 2018 à 22h
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TAHITI et son île soeur MOOREA

 

                                                     Le 10 mai 2018, à la nuit, après une navigation extrêmement lente et périlleuse (risque d'échouage par manque de vent et la présence de courants près de Tahiti), uniquement à la voile sauf pour l'entrée de la passe, moteur quasi désaccouplé, nous jetions l'ancre devant la marina Taina, après avoir traversé la passe qui donne accès au lagon. En passant la marche arrière pour tendre le mouillage et crocher l'ancre dans le sable, le moteur se désaccouple totalement. Mal mouillés, en bordure du chenal avec une chaîne pas tendue et un risque de déraper, nous sommes restés en veille sur  "Légende du Val" et n'avons pas pu, à notre grand regret, aller embrasser Michel et Caroline, mon frère et ma belle-soeur qui habitent Tahiti depuis  plus de 4 décennies. Le lendemain matin, la marina nous tractait jusqu'au ponton technique. Pour nous remettre de nos émotions, rien de mieux qu'un petit tour dans l'île, en compagnie de la chaleur familliale, pour admirer les beautés de la mythique île de Tahiti, baptisée la "Nouvelle Cythère" par Bougainville. Les premières étapes : les grottes     et la pointe Vénus.Michel, Caroline avec son chapeau fleuri et Max à la pointe Vénus, au nord de Tahiti. Caroline porte toujours un chapeau fleuri ou des fleurs dans les cheveux selon les coutumes tahitiennes.

  Pirogues à balancier tahitiennes à la pointe Vénus.

Au niveau historique, la Polynésie a été peuplée par des migrations successives de peuples issus de l'Asie du sud-est, il y a plus de 30 000 ans. Isolés du reste du monde, perdus en plein Pacifique, ces aventuriers se sédentarisérent.  Le premier européen, en la personne du navigateur WALLIS, aborde les côtes de Tahiti en 1767. Suivent COOK, BLIGH et le français BOUGAINVILLE. En 1817, les missionnaires s'installent et finissent, aprés moult tentatives infructueuses, par évangéliser les tahitiens.  William BLIGH,  capitaine sur la Bounty, avait pour mission de rapporter des plantes d'arbres à pain de Tahiti aux  Antilles afin de nourrir les esclaves. Il arrive à Tahiti, à la pointe Vénus exactement, en 1788. Lorsqu'il reprend la mer, FLETCHER Christian, le second et la principale victime des fureurs du capitaine BLIGH organise une mutinerie. Il débarque le capitaine BLIGH avec 19 de ses hommes dans une chaloupe. Ils réussissent à parcourir 6000 km, jusqu'à Timor, une île en Indonésie. Les mutins menés par FLETCHER, se réfugient à Tahiti où certains resteront, puis à Pitcairn. L'adaptation cinématographique de 1962 "Les révoltés de la Bounty" a rendu célèbre dans le monde cette histoire. L'acteur principal, Marlon Brandon, a d'ailleurs acquis l'atoll de Tétiaroa au nord de Tahiti. Le 27 octobre 2005, les descendants des mutins de la Bounty ont érigé cette stèle à la pointe Vénus :        Quand à James COOK, il revient à Tahiti entre août et septembre 1773, puis entre avril et mai 1777.  Il est tué et mangé pour son mana (aura) à Hawai en 1779.      Superbe vue sur le lagon depuis la pointe vénus.

 Ce joli lagon est un véritable appel à la plongée ! nous ne résistons pas plus longtemps. Bouteille au dos, bascule arrière, des poissons peu farouches par centaines, mérous, poissons papillons, tédradons, bénitiers, apogons, carangues,chirurgiens, demoiselles, poissons-clowns, sergents-majors, poissons-anges, raies, etc... sans oublier les requins, des  pointes noires et  un requin citron :    

Le 19 mai, nous recevons un message de nos amis, Bruno et Marie-Hélène, sur leur bateau "Maïna". Ils sont dans une grosse galère. Par mer calme, avec un vent modéré autour de 15 noeuds, après avoir quitté les Marquises quelques jours après nous, en direction des Tuamotu, ils sont rentrés dans un filet dérivant qui a stoppé net "Maïna". Le bateau a alors pris un angle que la barre de flèche du haut, celle sous le vent, n'a pas aimé. Elle s'est cassée, entraînant avec elle le mât ! C'était la nuit ! Bruno et Marie-Hélène ont dû attendre le lever du jour pour intervenir, passant le reste de la nuit à entendre le mat taper contre la coque du bateau et se demandant s'il n'allait pas créer une voie d'eau ! Ils ont mis 6 heures pour se dégager, perdant le mât, radar, antennes etc.. , la grand'voile, l'étai du génois, le génois, un  winch électrique en plus des dégâts causés sur le pont et sur la coque. Heureusement pas de blessé, mais un sacré choc émotionnel. Ils nous montreront les traces  que le filet dérivant a laissé sur la coque. Ces filets dérivants sont totalement interdits.  Naviguer présente des dangers inattendus !

Côté intérieur, Michel et Caroline nous proposent une marche. Des points  de vue saisissants :   Le regard porte jusqu'à Moorea, île voisine.  

Orchidées au détour d'un chemin.  Graminées dans une végétation trés dense.

Des Hommes et des arbres. Du bleu et du vert.

Tulipier au second plan, arbre majestueux aux fleurs oranges en forme de tulipe. Des travaux en cours. La population est en constante augmentation sur l'île.  Les pentes des vallées sont urbanisées petit à petit par terrasses successivesAu premier plan, du Myconia, plante ornementale importée  et invasive qui ne laisse rien pousser autour d'elle. Les variétés indigènes finissent par périr.

Tahiti haut lieu du tourisme fait rêver. Les enfants, Camille et son ami Thibault viennent nous rejoindre pour une douzaine de jours. Ci-contre l'arrivée à l'aréoport :    Camille et Thibault parés par nous des traditionnels colliers de fleurs à l'arrivée et qui seront remplacés par les colliers de coquillages au moment de  leur départ.

Le musée de "Tahiti et des îles" est incontournable. Si l'on souhaite découvrir et s'immerger dans la culture Polynésienne, c'est un trés bon moyen .  A l'entrée du musée, se situe un grand "umete" taillé dans un magnifique tronc d'arbre, et dans lequel les villageois déposaient les fruits notamment pour les personnes malades :   Au départ, nous pensions que cela était une pirogue. Mais, comme nous le fera remarquer un agent de sécurité, toutes  les pirogues polynésiennes possédent un balancier. A l'intérieur du musée, nous en verrons des plus petits, pour l'intérieur d'un "faré". Lors cette visite, nous apprenons  également que le dernier roi de Tahiti POMARE V, à l'âge de 36 ans, ne possédant pas d'héritier direct, sans goût pour les affaires publiques et l'administration, après 3 ans de règne, fit don à la France des  états Polynésiens avec le consentement des chefs de districts. C'était le 29 juin 1880. En 1958, le suffrage universel confirmera l'adhésion de la Polynésie à la République Française. 

Ci-après un repose- tête :

Je me suis longtemps questionnée sur ce repose-tête. Comment peut-on être installé confortablement avec ce type de repose- tête ? J'ai fini par poser la question à une professeuse qui faisait visiter le musée à sa classe. Elle m'a alors expliquée que cela n'avait rien à voir avec un oreiller. C'est un repose tête pour couper les têtes ! Le coup de hache faisait le reste.

L'ancêtre de la rape électrique de la pulpe de coco.                    

Les tatouages font partie intégrante de la culture polynésienne. Réservés aux chefs, rites de passation à l'âge adulte, de nos jours, ils sont devenus courants et symbolisent l'appartenance à une famille ou à un intérêt profond.

Ancêtre du téléphone portable : la conque    Pour alerter, appeller, échanger, les conques étaient couramment utilisées. 

Max au millieu des fameux tikis des îles marquises : 

Des touristes, Camille et Thibault : 

 

 

Repartons maintenant, dans les contours de l'île. Le trou du souffleur est une attraction toujours étonnante pour les néophites : Camille s'y laissera surprendre. De beaux aménagements le long de la promenade du "trou du souffleur"            Mais gare au chute de pierre et noix de coco, pourtant des bancs y sont installés !                                      Max, Thibault et Camille devant une luxuriante végétation.

Le trou du souffleur est en fait un lavatube dont le plafond est perforé et où l'air marin, refoulé au rythme des vagues, est violemment expulsé avec grand fracas. Par très mauvaise mer, des embruns peuvent ressortir.

Tahiti posséde de nombreuses cascades. Parmi elles, une des plus belle et des plus accessible est la cascade l' Aimahuta  dans la vallée de Faarumai. 

Ce site est celui d'une légende autour d'une famille royale dont l'une des filles était extrêmement belle. La Polynésie regorge d'histoires et de légendes.

Plus loin, en continuant la route par la  côte ouest, nous arrivons à l'isthme. En effet, Tahiti se compose de deux parties centrées sur des volcans éteints et reliées par l'isthme de Taravao. Tahiti Nui (nui=grand) et Tahiti Iti (iti=petit) forment l'île de Tahiti. Sur cet isthme  long de quelques centaines de mètres, un arbre remarquable s'est enraciné :   Son feuillage ressemble à une dentelle :

 

Quelques jours plus tard, c'est la fête des oranges que nous ne manquons pas. Le célèbre navigateur COOK dont j'ai parlé plus haut, avait planté des orangers sur l'île en 1777, à la pointe Vénus précisement. Les tahitiens, friands de ce fruit, l'emmenèrent au gré de leurs déplacements dans l'île et participèrent ainsi à sa dissémination. Mais, au début du XXième siècle, les insectes et les maladies détruisirent un grand nombre de plants.  Aujourd'hui, il ne subsiste que les plants sur les plateaux isolés en montagne. Des porteurs d'oranges grimpent la montagne et redescendent du plateau avec la quantité d'agrumes qu'ils sont en capacité de transporter.  Les fruits sont disposés en glanes, portées sur des bambous. Certains porteurs  arrivent à redescendre sur les sentiers pentus, avec 80 kg d'oranges. Lors de la fête, un concours est institué de la plus belle glane, de l'orange la plus grosse, la plus bizarre, la plus mûre, la plus lourde...  Les festivités se déroulent en bordure de mer avec Moorea en photo de fond.    Epreuve 3 : la cueillette la plus belle et la plus mure.  Un porteur Certains porteurs présentent cette déformation en haut du dos due  aux chargements des glanes d'oranges.  Porteur d'orange bien tatouté.  

Impossible de parler de Tahiti sans parler de la perle. Joyau millénaire, de tout temps, de toutes les cultures, la perle a tenu et tient toujours une place exceptionnelle dans les civilisations. Son histoire est passionnante et remonte au Paléolithique, vers 31 000 ans avant J.C. Et, c'est en France, dans une grotte,  que le plus ancien dépot de "perles" fut découvert. La perle est présente partout dans le monde, en Chine, en Corée, au Japon, en Inde, en Russie, en Afrique, en Amérique. L'impératrice de Chine.  Très belle nacre sculptée du golfe persique.

C'est un ornement, un talisman, un symbole rituel. La perle est l'une des expressions les plus anciennes de la pensée abstraite.

Au néolithique, présentes dans les sépultures, les perles portent les premiers symboles d'une conscience religieuse, d'une vie dans l'au-delà. 

La méditation des moines tibétains est rythmée par l'égrènement des 108 perles du compte-prière boudhiste. Chaque perle représente les 108 états d'âme et désirs à surmonter pour atteindre l'illumination. 

Quant à la perle fine de l'huître, elle apparait, avec sa symbolique mystique dès la plus haute antiquité. Elle symbolise universellement la fécondité et les cycles de la vie, la présence du divin et la trajectoire de l'âme ou de l'esprit qui chemine vers la perfection. Mais, sublime et voluptueuse parure, elle éveille aussi les vanités humaines. 

Ci-contre, Christophe Conlomb. Il n'a pas fait que découvrir l'Amérique !

Jules César a été le premier à légiférer sur le sujet, n'autorisant le port de la perle qu'aux riches. La reine d'Egypte, Cléopâtre, possédait entre autre, 2 perles en forme de poire, d'une exceptionnelle beauté et d'une grande valeur qui étaient montées en boucle d'oreille. Pour émerveiller Marc- Antoine qui après César s'était épris d'elle, Cléopâtre paria qu'elle lui offrirait le banquet le plus grandiose et le plus coûteux qui soit. A la fin du repas, elle fit signe à un esclave de lui apporter un verre de vinaigre.  Elle décrocha une de ses boucles d'oreilles et y fit tomber la perle et but le breuvage. Plus tard, aprés le suicide de Cléopatre et de Marc-Antoine,  un joaillier scia la perle restante en 2. Puis, montée en une nouvellle paire de boucles d'oreilles, elle fut offerte à la vénus du Panthéon à Rome. La poudre de perle absorbée est réputée pour assurer la longévité, combattre le vieillissement et est aussi prisée comme aphrodisiaque.

La véritable extension de la perle d'aujourd'hui, est dûe aux découvertes de Kidrimatsu Miki Moto, en 1893 qui est l'inventeur de la perliculture moderne. Actuellement, le Japon est le plus grand producteur de perles de culture au monde. Dans les années 1970, c'est le début de la culture de la "perle noire de Tahiti". Robert Wan excellera avec la création des fermes perlières.  La perle de culture de Tahiti provient d'une huître appelée "Pinctada Margaritifera".  L'huître perlière de Polynésie " Pinctada Margaritifera". Sa culture est effectuée dans les lagons limpides des Tuamotu et des Gambier.  Pour obtenir une perle, un travail de greffe est nécessaire. Le greffeur prend une huître de 3 ans. Avant l'opération, il met le bivalve à jeûner pendant plusieurs jours afin de ralentir son métabolisme et d'optimiser ainsi les chances de réussite de la greffe. Celle-ci est une opération très délicate.   Introduction du nucléus dans la gonade de l'huître. 

Il faut découper dans le manteau d'une autre huître des petits carrrés de chair qui seront introduits dans l'huître perlière avec un noyau rond découpé dans la coquille de certaines espèces de mulettes (moules perlières) d'eau douce. Le greffeur pratique une incison dans la gonade de l'huître perlière, introduit le morceau de manteau et le noyau, puis masse le corps de l'animal afin d'accélèrer la cicatrisation. Quand un intrus pénètre ainsi à l'intérieur du mollusque, l'animal sécrète, comme lors de la formation de la coquille, la nacre qui vient alors se déposer à la surface du corps étranger. 6 critères déterminent la qualité d'une perle :

1) Le diamètre ou la grosseur,  2) La forme,  3) La couleur,  4) L'éclat,  5) La pureté,  6) L'épaisseur de nacre autour du noyau.

MOOREA

Notre accouplement moteur est, normalement, enfin réalisé !  Nous pouvons donc aller, faire un tour du côté de Mooréa avec une petite navigation de 20 miles nautiques. Les jeunes soufffrent un peu du mal de mer mais celle-ci est relativement calme.  Les 2 baies du nord de Mooréa sont splendides, la baie de Cook et la baie d'Opunahu. Nous faisons un premier arrêt dans la baie de Cook. La passe est facile. L'eau est une transparence inouie ! Tout le monde s'y jette, et ravis nous pouvons voir évoluer des poissons de toutes les couleurs et de toutes les formes ! Petit poisson curieux. Prés de la barrière de corail, les coraux s'épanouissent pour notre plus grand émerveillement.Les jeunes sont enchantés. Le lendemain, c'est la baie d'Opunahu que nous fréquentons. Nous descendons à terre pour visiter un Marae.  Les Marae incarnaient la spiritualité et la magnificience d'une île. Ils étaient le coeur noble des Hommes de ces îles. Les Marae étaient la spendeur d'une île, un univers céleste offert aux Dieux. Il était interdit de fouler le Marae de quelqu'un d'autre, il ne devait vénérer que les siens. Ainsi disait-on des Marae ancestraux qu'ils étaient la terre première des Hommes. Les Marae étaient des lieux à la fois terrifiants et paisibles ; les gens ne s'y rendaient que pour prier et pour aucune autre raison.  Les Dieux ne pouvaient d'ailleurs être trompés. Plate forme de tir des archers :    Le tir à l'arc était réservé à l'élite masculin (chefs, guerriers, propriétaires terriens). Les rituels sacrés qui l'accompagnent expliquent la présence nécessaire d'un Marae à proximité.

Après le Marae nous continuons la  balade jusqu'au belvédère.  Camille entourée de Thibault et de Max au belvédère. On peut apercevoir les 2 baies, celle de Cook à droite et celle d'Opunahu à gauche. En redescendant, nous faisons une halte rafraîchissante au lycée agricole. Des poules et des coqs (espèce sauvage - Gallus gallus - venant d'Asie) très photogéniques vivent en toute liberté comme dans toute la polynésie :  

Gallinacé  dans l'arbre  Poursuivi par un chien, ce coq doit sa survie à cet arbre. 

Nous faisons un pas de côté pour contempler les champs d'ananas :  

Puis nous nous dirigeons vers l'ouest, dans la baie d'Haapiti. La passe n'est pas bien large. Il ne faut pas la rater. Le lagon est une spendeur. Nous voyons évoluer des raies léopards. Le petit tour à terre du lendemain matin, nous permet une visite agréable du village qui est pratiquement désert.  Le lagon d'Hapiti Un coquillage "5 doigts"  que nous remettrons à l'eau.    Pierre gravée    Fleur de porcelaine.

La baignade de l'après midi est écourtée. Trop de courant ! Même avec les palmes, nous peinons. Au loin, sur la barrière de corail de grandes vagues viennent se briser.     Un bateau tente de franchir  la passe mais fait demi-tour et revient s'ancrer. Nous ne sommes que 3 voiliers dans cet immense lagon.  Nous espérons que la mer s'assagira demain, Michel et Caroline nous attendent pour le repas du soir.  Nous prenons la météo. Un BMS (Bulletin Météo Spécial) est délivré. Un bonne dépression est en court avec une mer forte à très forte, une houle de 3 m, et des rafales pouvant aller jusqu'à 45 noeuds. Nous prenons donc notre mal en patience. Le lendemain, mardi 3 juillet, le BMS a disparu. Les vagues continuent néanmoins de se briser sur la barrière de corail. A 14H15, nous nous apercevons que l'un des bateau a réussir à franchir la passe. Ni une, ni deux, nous nous mettons en ordre de marche pour sortir. Arrivés près la passe, nous voyons tout un groupe d'ailerons. Des requins viennent de rentrer dans le lagon. Max est au commande, il est le capitaine. 

Nous espérons passer entre 2 déferlantes ! Max s'aligne en arrière avec les bouées prévues à cet effet. Et soudain, c'est un mur d'eau que nous avons devant nous ! C'est impressionnant ! La déferlante de plusieurs mètres de haut, s'abat sur "Légende du Val". Coup d'oeil sur la profondeur, tout va bien de ce côté-là. Un fracas assourdissant nous remplit les oreilles ! Malgré le petit taud en dur, nous sommes trempés mais "Légende du Val" a passé vaillamment la vague et ressort indemne. Camille a eu la peur de sa vie. Elle s'est vue pendant un instant dans l'eau avec les requins que nous avions aperçus quelques mètres avant ! La navigation jusqu'à Tahiti, sera pénible avec un vent de face, une mer forte et croisée. Les jeunes seront malades et souffriront un véritable calvaire.

 

Les réjouissances de l'Heiva se déroulent tous les ans au mois de juillet. C'est un grand moment. Avant le départ de Camille et Thibault, avec Caroline et Michel nous assistons à un spectacle de danses et de chants. Aprés les fortes émotions de Mooréa, le sentiment de beauté du spectacle est tout autre, charme et séduction. Ci-après un petit extrait d'une danse : 

 

Pour Camille et Thibault, les fêtes de l'Heiva vont s'arrêter là. Ils repartent le lendemain soir. Mais avant l'heure de la séparation, un tour au marché s'impose pour ramener des souvenirs de leurs vacances. Un marché artisanal imposant.Le choix des cadeaux, un moment délicat.

Avant leur départ, nous élaborons un repas tahitien à base de poisson cru arrosé de  fafaru. Une sauce qui sent fort et qui est assez rebutante ! Les tahitiens en rafolent. Pour notre palais d'Européen, c'est un peu plus difficile. Camille et Thibault,  maintenant remplis des saveurs et des émotions polynésiennes, repartent vers la France.

Pour nous, en compagnie de Michel et Caroline nous assistons le samedi 21 juillet à des "spectacles concours" dans le cadre de l'Heiva. Le premier concours concerne le lancer de javelot. Les concurrents doivent lancer leur javelot sur une noix de coco situé à environ 50m et perchée à hauteur d'arbre.   Ci-après un petit film :  Les javelots, dans leur parcours aériens, vrillent joliment avant d'atteindre la noix de coco ou le sol. 

Plus loin, nous assistons au concours féminin, par équipe de 3,  de la récolte du coprah. L'une ouvre les noix de coco tandis que les 2 autres concurrentes enlèvent la pulpe de la coco.  Elle sait manier la hache !

Ci-aprés un petit film :     Le lever de pierre vient ensuite. Plusieurs catégories, mi-lourd, lourd, super lourd :Il pleut, la pierre est  huilée et humide : pas facile à attraper ! Mais les réussites sont nettement plus nombreuses que les échecs. Ci-après un petit film : 

      Après le délicieux repas tahitien pris sur le site  à base de spécialités locales comme les bénétiers, ces jolis coquillages aux lèvres multicolores sous l'eau mais ici au centre de l'assiette,  nous assistons au spectacle des impressionnants lutteurs :   

Vient ensuite le tour du grimper du cocotier, vertigineux :  A l'aide d'un foulard torsasé entre les pieds ou à mains et pieds nus, c'est à celui qui sera le plus rapide pour franchir la marque orange peinte au haut du cocotier. 

Et pour finir cette journée en beauté, nous assistons à des spectacles de danse. Voici quelques extraits des danseurs et danseuses marquisiennes, des hommes et des femmes qui m'impressionnent par leur robustesse :  

J'ai eu le plaisir d'être choisie parmi d'autres pour danser le tamuré avec les troupes de Tahiti. Ce fut un moment fort symtathique et unique ! 

Notre route va s'arrêter ici, sur la Polynésie, un peu plus longtemps que prévu initialement. Notre moteur est mal aligné ! Le travail est à refaire. Alors plutôt que de courir pour rattraper le temps perdu, nous optons pour un départ au printemps 2019. Cela nous laisse le loisir d'explorer les îles aux alentours et de nous adonner à notre sport favori : la plongée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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