Le 31 juillet :

    Nous voilà prêts pour doubler le Cap Finisterre (Cabo Fisterra). Peu de vent venant de l'arrière et un peu de houle, peu de soleil aussi pour l'instant. Juste après ce lieu mythique, qui est une falaise de 138m, à la végétation rapée, dominé par un phare où les pélerins venaient brûler leurs vieux habits après le pélerinage de Compostelle, le paysage change petit à petit. Les villages apparaissent en bas des montagnes alors que juste là tout était désert et sauvage.

    Vers 14h30, nous entrons dans la Ria de Muros. C'est le grand soleil. La mer est à presque 25°. Après l'accueil très sympathique du marinero, nous allons vite profiter de la plage de sable fin et blanc; ce sont nos premières baignades sauf pour le capitaine qui prend le frais à l'ombre des lauriers roses et blancs.

    Nous grimpons dans la vieille ville et apprécions la petite église gothique à une seule nef, les ruelles aux noms évocateurs (solitude, souffrance, santé ...) et à l'air rustique et seigneurial.

Nous mettons le bimini car le soleil chauffe fort dans ce port très abrité, et nous mangeons dehors vers 21h30 sans problème: une belle soiré d'été ! Enfin !

La capitainerie est organisée comme une maison particulière avec son salon wifi et ses canapés.

A 22h, devant la crièe aux pêcheurs, un dame vend encore ses poissons très variés. Le port de pêche très actif comportait au XIXè 30 usines de salaison, de sardines et harengs.

Ce soir, pour faire honneur à la Galice, nous mangeons de la bonite ... achetée ... et non encore pêchée ! Cest un poisson proche du thon, à la chair blanche, plus fine et moins compacte.

Le 1er août:

Après consultation de la météo, nous décidons de quitter Muros, pour aller au sud vers Sanxenxo. Vent de sud force 2 avec quelques rafales à force 4, donc navigable. Mais nous déchantons vite car le bateau tape fort dans les vagues. La mer est formée et le vent forcit jusqu'à 25 noeuds toujours du sud. Nous continuons, malgré tout mais changeons de destination. Nous apercevons des dauphins plusieurs fois mais les mouvements du bateau ne sont pas très favorables aux photos.

En tournant dans la Ria de Arousa, très large et profonde de plusieurs milles, nous abattons et nous voilà partis à plus de 8 noeuds ! Quelle différence lorsque le vent est portant.

Ce n'est pas la fin des aventures, car en arrivant à Vilagarcia de Arousa, plus de place. Nous appelons en VHF en anglais une autre marina dans la Ria et repartons dépités, vent debout à travers les très nombreux viveros, parcs à moules, pour Vilanova à 5 milles où nous entrons, ravis de nous amarrer.

 Et le vent souffle toujours aussi fort. Le temps de rincer le bateau très salé, nous nous enfermons dans le bateau car de gros nuages noirs menacent et bientôt c'est la pluie. Ouf quelle journée !

Le 2 Août:

Aujourd'hui, le vent est toujours de sud et toujours aussi fort. Repos. Nous allons au marché local, pas de touristes ici et achetons pour midi une empanada à la bonite. et de belles cerises. Chez le boucher, le veau et le poulet sont à moitié prix de la France. Il suffit de se faire comprendre !

 Une balade le long de la plage belle mais déserte par ce vent, sous une forêt d'eucalyptus très odorants, occupe l'après midi.