J'écris pendant une averse! Nous attendions le vrai soleil chaud dont nous avons tant rêvé pendant la grise humidité de cet hiver/printemps qui n'en finissait pas. Nous trouvons un temps très changeant, souvent couvert, parfois ensoleillé et alors le soleil "pique" fort! mais toujours agréable 22 à 29° avec un petit air le plus souvent. Le soir et la nuit sont très frais et humide:17° voire moins!...un temps breton! Les plages ici sont désertes et pourtant le sable est très beau mais l'eau reste froide (17°)...pas encore essayé...surtout quand on a très chaud après une balade!

     La journée est rythmée par le quotidien et ses corvées! comme la vaisselle ou la lessive, petite à la main ou grande à la machine de la marina, bien équipée. Bon pas très vacnces tout cela! Mais si car sur les pontons, en faisant le plein d'eau , nous rencontrons des français de Perros sur un Dufour 44 qui restent 2 mois ici pendant l'été. Ils nous donnent quelques conseils pour les bus et les courses. Puis ce sont nos voisins norvégiens, sur un Odyssey 45, qui nous racontent leurs voyages depuis la Norvège jusqu'aux Caraïbes. Les bateaux visiteurs sont surtout des voiliers ( pas de grosses vedettes comme aux Anglo- Normandes) assez grands, voire très grands, bien équipés et très cosmopolite ( Finlande, Pays- Bas, Gibraltar, Norvège, Suède, Danemark, France aussi...). A la marina, une personne très gentille parle très l'anglais et le français; les tarifs y sont les mêmes qu'en France .

Tour de surveillance du trafic maritime sur la digue le long de la marina

     Le dépaysement arrive vite en sortant de la marina. Nous décidons de prendre le bus .Et si la première fois, nous ne payons que deux billets au lieu de trois car nous n'avons pas la monnaie, la fois suivante nous pensons aller à la tour d'Hercule  (phare) et nous aboutissons en fait à l'avenue Hercules, bien loin de la destination! Nous effectuons donc tout le trajet avant de redescendre à notre point de départ! Le bus et ses surprises! D'ailleurs la ville n'est qu'à 10 mn à pied , mais avec les courses...

Ah! les magasins! N'oublions pas de respecter la longue pause de midi. Tout est fermé!...y compris certains supermarchés entre 13h30 et 16h30 puis tout rouvre jusqu'à 21h. Nous trouvons facilement de quoi manger des tapas le sir au bateau , arrosés de sangria. Même si nous goûtons avec plaisir les beignets de calamars ( petits et gros), le poulpe à la galicienne ( tentacules coupées en morceaux cuits et assaisonnés avec piments et sauce tomate) ne nous a pas conquis. Après une dégustation, nous passons à côté d'innombrables morceaux congelés sans nous y intéresser. Nous préférons les différents jambons et chorizos, délicieux et les fromages aussi, de vache , chèvre ou brebis, plus ou moins secs et fumés.

griffes à jambon dans une vitrine.

     En ce moment , La Corogne organise les fêtes du Moyen- Age. En effet, en 1208, le roi Alfonso IX a octroyé une charte féodale à un pleuple appelé Crunia. De plus, l'hér^¨ine de la ville, Maria Pita,, la "Jeanne d'Arc" de ville a aidé son pays à vaincre les anglais de Francis Drake au 14ème siècle, en tuant le porte drapeau anglais avec une pique.Cette femme, quatre fois veuve, qui vécut jusqu'à 89 ans, est ainsi devenu le symbole de la liberté des femmes et de la pugnacité. d'où les " Maria Pita fiestas" . La vieille ville, décorée de bannières, vit à l'heure médiévale: oiseleurs, vieux métiers, grands braseros, chanteurs des rues...les enfants ont leur rue dédiée avec des jeux d'époque en bois( tangrams, jeu d'adresse, de balle, manège ou labyrinthe) . Les joutes médiévales ont lieu sur la grande place de l'hôtel de ville, bordée d'arcades.: combats singuliers de chevaliers, acrobatie sur deux chevaux, et surtout tournoi d'adresse de cavaliers qui doivent planter leur lance dans une cible, viser un bouclier ou attraper un ruban sur un anneau , avant le tournoi final: désarçonner l'adversaire. Tour d'honneur du vainqueur, photos et défilé de tous les chevaux carapaçonnés dans la ville.

    Jeudi 25 juillet, nous avons reporté notre départ. La météo était correcte ici annonçait un vent de sud assez fort pour les caps Villano et Fisterra! Comme il s'agit de la " Costa da Morte", il ne faut pas plaisanter! Nous prenons donc nos vélos pour aller jusqu'à la "Torre de Hercules", symbole de la ville. Avec la piste cyclable le long du Paseo Maritimo, nous découvrons vite ce phare de 106m de haut, construit par les Romains. Même si l'extérieur  a été consolidé au 18ème , il reste le plus vieux phare en service.Sa tour carrée se caractérise par les pierres en relief qui monte comme un escalier et par ses trois étages . Il porte à 23 miles. La vue sur la baie est très jolie, des deux côtés de l'isthme. En voyant passer un cargo à ras la côte  pour rentrer au port dans la ville, on imagine les batailles navales du passé. C'est ici que s'est déroulé le désastre des 133 vaisseaux de l'"invincible Armada" rassemblés par Philippe II d'Espagne en 1588 pour envahir l' Angleterre.  

      Le phare fait partie d'un parc naturel où le paysage de granit et de bruyère ressemble un peu à la Bretagne Nord. Ainsi en est-il souvent de la Galice,fière de ses origines et de sa langue. Tous les documents sont écrits en Castillan ( espagnol) et en Galicien. Beaucoup de confusion pour un néophyte! Admirons dans le parc ces menhirs..percés de fenêtres et ces vestiges de pierre en bordure d'Océan Atlantique.

      La Corogne compte 250 000 habitants environ. Port de pêche important, port industriel dynamique, la ville a été florissante dans le commerce dès le 8ème siècle et les maisons avec leurs galeries fermées pour capter au maximum la lumière lui ont donné son surnom de ville de cristal. Dès le 16ème siècle, la ville a vu débarquer les pèlerins pour St Jacques car c'est ici que débute le Camino Ingles . Je vais d'ailleurs vous quitter, car, pour connaître un peu mieux l'ambiance du "chemin" et les pèlerins, je lis "En Avant, route!" de Alix de Saint André. Facile, distrayant et instructif...

Samedi  27 juillet: visite de Domus,la maison de l'Homme. A pied, en traversant la ville et puis en longeant les plages, nous arrivons à ce bâtiment à l'architecture très avant-gardiste. Le parcours est très interactif et analyse tous les aspects de l'homme par le biais e petites expériences: mesure de sa force , de ses membres,décompositions de son poids selon les composants chimiques, écoute et toucher d'un bébé dans le ventre de sa maman, travail des neurones, des os, des articulations, puis l'etre humain et son évolution, ses inventions...

Prêt pour monter ...

Bataille de neurones et de concentration pour faire avancer la boule

La force de frappe d'un ballon de foot

Belle aventure à la découverte de nous-mêmes...mais toutes les explications données un espagnol étaient parfois un peu frustrantes!!

à suivre jusqu'à la fin de notre séjour corognais!!