La route de l'Ouest

La route de l'Ouest

Posté par : Jean Luc
20 December 2015 à 10h
Last updated 16 August 2019 à 14h
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Nous avons quitté Istanbul le 5 décembre 2015.

A la sortie du port de Kumkapi, la rive Nord de la mer de Marmara est envahie par les cargos au mouillage qui attendent leur tour pour s’engager dans le Bosphore.

 

 

Nous avons slalomé prudemment entre eux, poussés par une légère brise qui nous a malheureusement abandonnés avant que nous ayons atteint notre première escale, Silivri, petit port de pêche.

A la satisfaction d’avoir trouvé une bonne place le long du quai a très vite succédé l’interrogation quand deux jeunes hommes sont venus nous trouver vers 20 h pour nous prévenir en Turc que nous devions changer de place car un gros bateau allait venir là où nous nous trouvions.

Evidemment, la barrière de la langue aidant, nous n’avons compris le sens de cet avertissement qu’une fois qu’il nous a été renouvelé,... à minuit..., alors que nous commencions tranquillement notre nuit. Qu’à cela ne tienne, nous nous sommes déplacés et nous sommes mis à couple du bateau derrière lequel nous étions amarrés l’instant d’avant. Celui-là même qui partait à la pêche le lendemain à 5h, nous obligeant également à un départ matinal…

Si nous manquions de sommeil, nous avons eu toute la journée du lendemain pour le rattraper car nous n'avons navigué qu'au moteur, sur une mer plate et sans vent, pour atteindre Saraylar.

Saraylar se trouve sur l’île de Marmara où le marbre est abondamment exploité (marmara signifiant marbre en Turc).

 

 

Le lendemain, c’est encore au moteur sans une once de vent que nous avons rallié Sarkoy, petit port  à l’embouchure du détroit des Dardanelles.

 

 

Une fois n’est pas coutume, on nous a fait payer quelques livres turques pour la place. Pour autant, ça ne nous a pas empêché de nous faire une nouvelle fois déloger par un bateau de pêche qui rentrait vers 22 h. Tranquillement installés devant un film au chaud à l’intérieur du bateau, nous avons entendu nos amarres bouger… c’était les pêcheurs qui étaient en train de déplacer notre bateau sans nous prévenir… Un léger coup de gueule de Jean-Luc et quelques sardines en dédommagement plus tard, le reste de la nuit s’est déroulé sans autre surprise.

Au petit matin, le vent était enfin revenu, et généreusement ! 20-25 nœuds au portant, le courant favorable, une configuration idéale pour descendre le détroit des Dardanelles et battre des records de vitesse.

 

 

Et comme à l’aller nous avons encore eu le plaisir de voir des dauphins jouer le long de l’étrave et autour du bateau pendant de longues minutes.

 

 

Sur la rive orientale du détroit, Çanakkale a été notre dernière escale turque. Nous y avons visité le site antique de Troie, situé à une vingtaine de kilomètres. C’est un site très complexe où les archéologues ont mis au jour 9 phases successives d’occupation étalées sur près de 3000 ans…

 


Puis, la météo étant toujours « favorable », nous en avons profité pour naviguer de jour et de nuit par 25-30 nœuds de vent au portant (record de vitesse avec un surf nocturne à 11,3 nœuds !), et avons ainsi parcouru 150 miles en 24 h jusqu’à Gavrion, île d’Andros, Grèce.
Nous avons ensuite rallié le continent grec en traversant le détroit de Kafireus par 30-35 nœuds de vent de travers pour faire escale à Lavrion.


 

Depuis Lavrion, nous avons longé le cap Sounion célèbre pour le temple qui le surplombe et qui offre une vue digne d'une carte postale depuis la mer,

 

 

et nous avons rejoint Egine par 10-15 nœuds de vent (une sinécure!).

 

 

Aujourd’hui (14 décembre 2015), c’est de nouveau pétole. Nous sommes allés visiter le temple d’Aphaia de l’autre côté de l’île,...

 

 

... petit avant-goût du Parthénon d’Athènes  où nous devrions nous rendre demain.  

 

Retrouvez tous nos billets précédents et les détails de notre voyage sur notre site : levoyagedepytheas.wix.com/2015

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