Minorque - Majorque
Samedi 11 juin, départ de Mahon à 10 heures (oui nous avons adopté les horaires espagnols).
Objectif: cala canamel à Majorque. Objectif atteint sans problème, en alternant voiles et moteur. Le vent est très instable; Une petite houle (grandissante) nous accompagne. Aujourd'hui j'ai décidé de tester les bracelets anti mal de mer (et oui, j'en souffre dès qu'il y a de la houle) et... ça marche! Même pas mal. Je peux manger et boire (en choisissant mes aliments et boissons bien entendu).
Arrivée dans la cala en fin d'après midi.
Tout est calme. Un seul bateau au mouillage. Nous jetons donc l'ancre en toute sérénité. Baignade pour Marius. Repos pour nous. Apéro. repas: tout est OK, calme. La houle rentrante se renforce un peu, mais pas de quoi déménager.
En fait, elle attendra notre coucher pour forcir et nous faire danser, rouler toute la nuit. Si l'on compte en plus que l'échelle de bain s'est mise à taper contre la coque, que l'orin est venu lui aussi taper sur la coque de l'autre côté (par quel miracle??), vous aurez une petite idée de notre nuit merveilleuse et reposante...
Départ de cette cala où IL NE FAUT PAS MOUILLER LA NUIT au petit matin. ouf! partis.
Cabotage le long de la côte. A midi, on s'arrête à Porto Colom : excellent abri naturel! mais Marius trouve qu'il y a trop de monde et de passage (on est dimanche de pentecôte).
Après le repas, on reprend notre descente le long de la côte très jolie par endroit mais sur construite (et pas toujours avec goût) par ailleurs. A force de visiter des calas surbookées (faut dire qu'on arrive trop tard ou trop tôt. Trop tard car les bateaux sont installés pour la journée depuis le matin, et trop tôt car ils ne sont encore repartis.
A force de "visiter" des calas surpeuplées, on en vient à rentrer dans cala lunga. Très jolie et très petite cala. Notre Imray (qui date de 1999, cela aura son importance) nous annonce une cala longue, étroite et surtout peu profonde avec au bout une petite marina pour bateaux moins de 15m.
Quelle n'est pas notre surprise lorsque au détour d'un méandre nous rentrons dans la marina cala d'or (elle porte rudement bien son nom!), marina pleine de motor yacht allant jusqu'à 30 et 40 m. C'est une enclave allemande de très grand luxe. Ici, sur les presque 600 places très peu de petits bateaux, mais principalement des gros moteurs battant pavillon allemand ou britannique. Des voiliers aussi bien sur, mais en moindre nombre. Tout le long de la marina: restaurants, boutiques de grand luxe. Hallucinant!
Nous décidons néanmoins d'y passer une nuit. Qui se révèlera tellement calme AUCUN mouvement. calés entre les bateaux et tout au fond de la cala, aucune influence de la mer, on se croirait dans une maison et non sur un bateau.
Mais bon, le tarif étant à la hauteur du service et de la surprise (comme quoi avec des docs et bouquins à jour, ça peut aider) on n'y passe qu'une nuit et on part le lendemain matin.
Ce lundi de pentecôte sera beaucoup plus calme que le dimanche, en terme de nombre de bateaux sur l'eau, et c'est tout en douceur que nous longerons la côte pour arriver à Palma en fin d'après midi.
Palma, nous avons décidé d'y rester quelques jours pour visiter l'île et comptons sur les conseils de notre nièce pour ne pas se tromper dans nos visites.
Notre arrivée est d'anthologie.
D'abord nous tapons le quai d'accueil. Sans gros dégât certes, mais nous ne sommes pas habitués. Notre capitaine est habituellement toute douceur. Une place nous fut attribuée. Ponton flottant place 21; une assistance doit venir nous montrer la place et nous amarrer.
Pas d'assistance en vue, vent fort de côté, et après avoir beaucoup cherché, nous trouvons la place 21 (les chiffres sont tagués tout petit). On commence la manoeuvre et là cata: on prend la pendille et dans l'hélice du moteur, et dans l'hélice du propulseur d'étrave! A faire les choses, autant les faire bien!
On s'amarre donc rapidement pour ne pas compliquer le problème et... arrive l'assistance qui nous engueule car les bouts sont mal mis. Qu'on ait la pendille dans les hélices ne le gène absolument pas, mais que le bateau soit un peu en travers le gène profondément. Il nous le fait savoir vertement. Mais où était il lorsque nous avions besoin de lui? Il nous quitte comme ça, nous disant qu'un plongeur viendrait sans doute demain.
Patrick ne supportant pas que le bateau ne soit pas manoeuvrable, Marius plonge et en plusieurs fois arrive à tout dénouer. Mayosa est libre à nouveau. Merci Marius.
Après avoir réamarré, correctement cette fois ci, et rincé le bateau, car la pendille n'avait pas pour seul défaut d'être trop courte (et oui, l'assistance nous a également engueulé car le bateau était trop long pour cette place, comme si nous l'avions choisie nous même et pas reçue de son staff...) mais elle est également complètement pourrie, boueuse, noueuse, coupante, etc.
Le soir, après une douche bien méritée, tout le monde est allé se coucher, vanné, rincé et légèrement énervé. Bienvenue à Palma. A priori, mieux vaut ne pas arriver un jour férié.
Mais attendons demain, ce sera un autre jour...non férié.
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .