Santo Antao «La Marquise du Cap Vert»
Cata bien calé à la Marina, l'envie de vert vient gratter le sac à dos. Depuis le temps que tout le monde me parle de cette île paradisiaque, depuis le concert en hommage à Césaria Evora (que j'ai raté pour cause de traversée)
et en voyant la tête de ceux qui en revenaient, c'est avec une soif d'inconnue prometteuse que le ferry nous avale la p'tite famille de GEX, Capucine, Maxime et moi. 08.00 du mat, distribution des sacs vomitoires, y'a mieux comme p'tit déjeuner. Arrivée 01.00 plus tard à Porto Novo où le ferry accoste sans coup ferryre.
Même destination pour les occupants de TaraTari que pour nous, nous prenons l'alluger (collectifs, taxi mini bus ou pick up) ensemble vers le cul de sac de la vallée de Paul où se trouve la pension «Chez Sandro»
Remontée d'une p'tite route pavée, étroite bordant la végétation luxuriante. Depuis Madère je n'avais pas vu autant de verts différents...
On largue nos sacs dans nos chambres respectives, puis on descend jeter un p'tit coupe famille d’œil à la carte pour les randos tout en sirotant un p'tit grog du cru.
Spaghettis à la capverdienne et nous voilà sur les chemin pavés qui montent le long des bançelles fait en pierre de lave. Le paysage est époustouflant. Le pourcentage de ces chemins est vertigineux et malgré ce il y a des maisons partout dans la montagne. Les gens de Santa Antao sont des marcheurs et doivent posséder des tendons d'Achille plus long que les autres car le pied est tellement cambré quand tu montes...
Nous franchissons deux vallées escarpées, enruissellées et vertigineuses lorsque nous rencontrons des paysans cultivant à flan de coteaux des champs de manioc de canne de pommes de terre et autres bananiers.
L'idée est simple: Pourquoi amener l'eau au culture alors qu'il suffit de cultiver sur le bord voire dans la rivière!!!
Des gens adorables qui nous coupent et épluchent de la canne pour le sucre et le jus, qui nous donnent des pommes de terre, du manioc et nous explique ce que fait ce semi de PdeT sur ce piton rocheux!!!
De l'eau ruisselle de tout côté et rejoint naturellement la lévada qui la descend soit au village soit vers une terre abondante en aval.
Incroyable de penser ce que l'homme a pu monter comme mur et aligner comme pavés au fil des millénaires. Un travail titanesque quand on voit les déclivités. Nous redescendons par une vallée encaissée et retrouvons la route vers la pension après 3h30 de régal.
Le lendemain laissant la p'tite famille a leurs occupation et je descends deux village plus bas pour prendre le collectif pour Ribeira Grande, la «Capitale» ou je trouve non sans mal une p'tite pension face au spot. De belles vagues déferlent langoureusement sur la plage de sable volcanique. Je prends le collectif pour aller jeter un œil au petit village de pêcheurs d'à côté, Ponta do Sol. Discussion spontanée avec des charpentiers marins sculptant des barquettes de 6/7m et des unités plus importantes.
Retour à la capitale pour découvrir grâce à mon nez la meilleure cantine de l'île toute planquée dans une arrière cour où me confectionne une «Caldeirada de Cabrito» à se damner.
Deux groupes de 15 randonneurs français viennent aussi y écouter de la musique traditionnelle jouée par de jeunes capverdiens de talent. Les vieux randonneurs étant partis se coucher je reste avec le groupe de jeunes ainsi que quelques capverdiens à danser jusqu'à 02.30 du mat … encore un régal.
Décidément la spontanéité et la gentillesse de ce peuple n'a pas fini de me surprendre!!!
Et le lendemain ce fût encore le cas lorsque devant rejoindre Porto Novo pour 16.30 le ferry, je m'arrête dans un tout petit village perdu dans la montagne pour aller jeter un œil au cratère du volcan exploité maintenant comme une grande zone maraîchère de plusieurs km².
Et là et là … Je rencontre … Saddam Hussein !!!
Incroyable rencontre, encore une, avec retraité un peu délaissé par le gouvernement à qui j'offre le p'tit déjeuner. Café gâteaux coco et bananes et nous voilà partis dans des discussions enflammées sur Santo Antao, la musique, son accident (il a perdu un œil)
Nous faisons une «volte»(un tour) ensemble jusqu'au volcan et chemin faisant il me présente tout le village, me fait entrer dans l'école communale...
Revenu au village, je lui montre les photos que j'ai pris sur Ipad et remonte presque jusqu'à celles de notre départ de Sète lorsque je sens derrière moi des souffles proches... une quinzaine de villageois s'étaient joints discrètement à nous et écouter mes explications sur notre périple. Des moments comme çà, sont des moments rares, gravés, forts et inoubliables.
La descente en alluger le long des cimes sur la ligne de crête me donne la vision tribord ou bâbord que je pense on aura lors de notre visite aux Marquises mais ça c'est encore une autre histoire plus lointaine
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Anonyme (non vérifié)
14 Janvier 2013 - 12:00am
Superbe récit, j'attends les
Anonyme (non vérifié)
14 Janvier 2013 - 12:00am
Bonjour
Anonyme (non vérifié)
15 Janvier 2013 - 12:00am
Nous n'avions pas réservé car
Anonyme (non vérifié)
11 Février 2013 - 12:00am
Pour moi un voyage réussi, c
Anonyme (non vérifié)
28 Octobre 2013 - 12:00am
Sandro : www.mindelo.info/