Nous vous avions quitté à Ajaccio. Depuis, nous avons flâné d’abord dans les îles sardes où nous avons mouillé entre Razzoli, Budelli et Santa Maria, avant d’en être chassé un matin de bonne heure par une vilaine brise qui devenait dangereuse.  Nous avons trouvé refuge sur la cote Sarde avant de repartir vers Porto-Vecchio où les conditions étaient plus clémentes, et où nous avons bien apprécié le charme de la vieille ville.

Là, surprise, un mail de Jacques de « Selya » : « si vous passez par Porto-Vecchio, faites nous signe ». C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés le soir à dîner avec Jacques et Maryvonne dans leur splendide villa qui domine les collines au dessus de la plage de Palombaggia et les îles Cerbicales. Nous avons passé une très agréable soirée avant de nous donner rendez-vous quelque part de l’autre côté de l’atlantique ou plus loin. Jacques repartait sur Trinidad récupérer son cata.

Ensuite, avant le retour sur Ajaccio pour récupérer Astrid et Noé qui nous faisait le plaisir de venir passer quelques jours avec nous, nous avons eu le temps, cette fois dans de bonnes conditions, de faire une halte aux îles Lavezzi qui méritent vraiment le détour. Que ce soit par la présence des amas de roches  érodées par les vents, où encore l’émotion contenue dans le cimetière où reposent les marins de la « Sémillante ».

Astrid et Noé n’ont pas eu la chance de profiter d’une bonne météo. Bien que, comparée aux vents violents qui sévissaient sur le cap Corse et dans les bouches de Bonifacio, nous étions bien à l’abri dans la baie d’Ajaccio. Nous nous sommes donc repliés sur la visite de la ville : le marché et le circuit en petit train sous la pluie, mouillage devant la plage de Sainte Barbe avec du soleil, visite de l’arrière pays en voiture de location etc…. C’est la que nous avons retrouvé le nouveau « Siao Meï 3 » avec Siao, Serge et Gaby, leur dernière fille, à poil, qui ne manque jamais de se faire remarquer malgré sa petite taille. Ils fuyaient les conditions déplorables  de Calvi où ils s’étaient faits piégés avec bien du mal à en sortir. Nous nous sommes donnés rendez-vous en septembre en Turquie.

Chassé croisé, départ d’Astrid et Noé, arrivée de Claude et Lydie. Le temps était toujours aussi mauvais en Corse. Nous nous sommes dépêchés, comme prévu, de filer vers les îles Eoliennes où nous avons eu le temps de visiter Vulcano  (randonnée sur le volcan), Lipari (sa vielle ville et son musée archéologique époustouflant. On y voit quantité de vases Grecs d’une qualité exceptionnelle), et Panarea (très agréable mouillage à Porto Lungo d’où on rejoint le village très pittoresque de San Pietro en taxis électriques qui foncent comme des bolides dans les ruelles étroites).

Le temps passe très vite. J’ai déposé Claude, Lydie et Monique à Reggio di Calabria pour un retour vers la France.

Me voilà donc seul. J’ai déjà repris la mer et je suis aujourd’hui en Grèce sur l’île de Lefkas d’où je vous écris ces quelques lignes. Compte tenu de l’annonce d’un fort coup de vent, je me suis réfugié dans la baie de Nidri où je pense rester un moment. A ceux, ou celles qui voudraient rompre ma solitude, n’hésitez pas à me contacter. Prochaines étapes, sauf cas de force majeure, le canal de Corinthe, la mer égée et les cyclades, puis terminus en Turquie où je devrais retrouver « Siao meî » et « Antidote ».

Bons baisers à tous. A suivre…