5. Quartier de Sao Pedro

Ce quartier, lui aussi, s'étire à flanc de coteau. En partant de la cathédrale, on y arrive en arpentant quelques rues escarpées.

Le musée de la photographie installé dans un petit studio, celui des Vicente, nous permet de revivre les heures de gloire de Madère avec toutes les célébrités de passage et les scènes de la vie quotidienne de XIXe. 

Mais notre but est plus loin: la maison musée Frederico de Freitas. Cette grosse maison ronde est celle d'un juriste madérien. L'intérieur de la maison nous permet de ressentir l'atmosphère romantique, d'une douceur coloniale ... d'une quinta.

Une nouvelle aile rassemble toute la collection d'azulejos, la plus complète de Madère. Le bâtiment moderne sait jouer avec ces carreaux de faïence venus de Madère, mais aussi de Turquie, de Damas et de Perse.

Encore quelques marches et nous voici contraints de sonner à la porte du Couvent Sainte Claire. A l'origine en 1492, il était destiné à accueillir les filles célibataires de la noblesse locale. Il abrite maintenant 270 enfants dans une crèche. L'église tapissée de carreaux impressionne par la richesse de sa décoration.

Le clocher de l'église du couvent

Le cloître

Le chœur inférieur nous rappelle que les clarisses suivaient la messe derrière une grille.

Le chœur supérieur nous laisse facilement admirer la charpente à entrelacs.

Mais le plus charmant demeure sans aucun doute le cloître et la minuscule chapelle décorée d'azulejos motif camélia.

Chaque motif bleu est rempli par une fleur bleue et jaune qui a la forme d'un camelia .

Il se dégage  de cette église conventuelle une ambiance paisible et désuète.

• Puisque nous sommes bientôt arrivés en haut, continuons jusqu'à la Quinta des Croix (Quinta das Cruzes). Cette maison de maître actuellement en réfection, nous laisse admirer qu'une partie de ses trésors. Nous dégustons l'atmosphère de son jardin décidément très romantique avec ses 2 fenêtres manuélines en pierre basaltique, sous un petit grain de pluie, à l'abri sous les arbres exotiques (litchi) de Chine ou un autre de Madagascar, à l'odeur de vanille.

La descente est plus rapide que la montée, dit-on. Nous admirons l'église St Pierre, baroque avec les clés croisées de St Pierre sur le plafond rose.

Et puis plus loin une librairie nous attire. Dans de petites salles, sur des étagères en métal qui contiennent des milliers de volumes tous présentés à plat, de sorte qu'en passant dans les allées, nous avons l'impression d'une véritable exposition, où nous reconnaissons nos héros de tous les temps.
Les murs sont tapissés aussi de couvertures de livres invitant à la découverte.
Déroutant, mais accueillant et très bien pourvue, avec sa petite porte, et son ardoise, elle capte l'attention des promeneurs autant que des habitués.

Dommage que le portugais soit aussi "hermétique" pour moi !