Jeudi 1er mai.

On devait partir ce midi pour les Abacos. Cap au 75 pour 100 miles. Vent 15 nœuds d’est, courant contre nous. Sagement, on a décidé d’attendre demain que le vent passe sud-est.

Ce n’est pas que les Biminis soient un endroit super. On commence à en avoir épuisé tous les attraits. Les cargos qui amènent une fois par semaine le carburant des USA, la bière de Nassau et la nourriture de Floride. Le musée qui célèbre les passages de Martin Luther King, Hemingway et d’autres, fermé depuis notre arrivée malgré le panneau « ouvert tous les jours ». La boutique qui vend de l’alcool consommé tous les soirs sur ses marches par un groupe de locaux assez nombreux malgré les panneaux d’interdiction.  Les beignets de conch, les fritures de conch, les croquettes de conch. Les boutiques de souvenirs à base de T-shirts, même pas dans mes pires cauchemars, sans doute le goût américain, il faut bien qu’ils aient des clients et vu le nombre de français ici, on n’est pas la cible. Le truc vraiment super, c’est la plage à l’ouest de l’île.

Le truc vraiment dépaysant, c’est l’accent des locaux ; se faire indiquer un chemin relève du décryptage de hiéroglyphes sonores – bigincla pour big game club.

Au nord de North Bimini, ils sont en train de construire un immense complexe de luxe, villas et pontons.

Plus de la moitié semble fini et occupé. Le casino est en cours d’achèvement. Contraste saisissant avec le reste de l’île. Ça risque d’être chouette mais pas vraiment typique.

South Bimini a l’air abandonnée. Intéressant cependant, un sentier nature de 2 km (nature trail) avec de multiples panneaux expliquant la faune et l’histoire de l’île.

Dommage qu’on ait oublié le répulsif. On a terminé en courant. On l’a découvert par hasard, car il n’y a aucune indication en débarquant à South Bimini. Pour le reste détritus et épaves, la crise est passée par là.

Bon demain, on part, c’est décidé.