MERVEILLEUSES ILES AU LONG COURS : BORA-BORA, COOK, NIUE, TONGA
Après avoir refait l'antifouling sur l'île de Raiatea, nous filons sur Bora -Bora pour faire les papiers de sortie de la Polynésie française ; direction la Nouvelle Calédonie. En chemin, nous avons prévu quelques haltes.
BORA-BORA
Le vent a bien soufflé cette nuit et, la météo annonce encore pour ce matin, des rafales jusqu'à 45 noeuds et des creux de vagues de plus de 5,5 m. Nous sommes attachés à une bouée, en face du yacht club de Bora-Bora, et ceci depuis le 28 juin 2019. Notre bouée a tenu le coup mais celle du joli catamaran rouge, américain, à jouer les filles de l'air ! Drôle de surprise que son skipper et sa petite famille ont eu hier soir, en revenant des festivités, tard le soir. Plus de bateau ! Il est allé percuter l'hôtel après avoir traversé le mouillage sans encombre ! Cela donnera une belle bataille entre avocats, celui du mooring, celui de l'hôtel et celui de l'américain.
Les festivités, celles de l'heiva, nous y avons également assisté le mercredi 3 juillet. Le groupe de danse est celui de Dora, notre chauffeuse de taxi avec qui nous avons bien sympathisé. Son groupe est prodigieux ! Pour des amateurs, nous leur tirons notre chapeau ! Regardez et laissez-vous charmer par ce petit film de danseuses et danseurs de tamouré : http://youtu.be/52foBstjN_c (Pour le visionner, recopier l'adresse du lien et mets la dans ton navigateur.)
Puis, un dernier repas au yacht club le dimanche 7 juillet, en guise d'au revoir à la Polynésie Françaiseet nous partons le lundi matin vers les îles Cook. Nous aurions aimé nous arrêter à l'île de Maupiti, située à quelques miles de Bora- Bora mais, la météo avec sa forte houle, ne nous a pas permis de satisfaire notre curiosité. Nous filons donc vers l'île d'Aitutaki, une des îles Cook du groupe sud, et c'est le jeudi 10 juillet que nous jetons l'ancre au nord de la seule passe de cette île.( Impossible pour nous de prendre la passe avec "Légende du Val", la hauteur d'eau ne le permet pas). Le premier européen à passer au large fut le capitaine BLIGH, le 11 avril 1789, à bord du Bounty. Ensuite, dépêché par l'Amirauté britannique, pour retrouver les mutins du Bounty, le capitaine Edouard y arriva en août 1814. Cette île, conquise par les anglais, fut ensuite offerte à la Nouvelle Zélande. La monnaie locale est le dollar néo-zélandais.
LES ILES COOK :
Aitutaki
C'est avec l'annexe que nous débarquons sur l'île. Pour cela, nous devons prendre la passe où le courant peut atteindre 4 noeuds. Il faut donc mettre un bon coup de moteur pour arriver au chenal d'accès. Et, c'est alors un fastueux tapis d'eau turquoise, délimité par des piquets en bois, verts à droite et rouges à gauche, en guise de balises, que nous empruntons. Tout au bout de cette allée, se découpe un grand bâtiment blanc qui n'est autre qu'une immense église. C'est magnifique ! Le lagon est de toute beauté avec des couleurs paradisiaques. Il est de notoriété que c'est l'un des plus beau lagon au monde. L'île est paisible et luxuriante. Nous prenons un taxi pour en faire le tour, 32 km au total. C'est une chauffeuse et elle nous emmène sur son exploitation pour nous donner des fruits et des légumes. L'île est propre, la végétation maîtrisée. Nous repartirons avec un régime de bananes, des grenades, des citrons oranges etc... Grenades Citrons oranges
Ci-contre un plant de piments.
Plus loin, nous arrivons à un élevage de bénitiers. La nursery des bénitiers. Des bénitiers géants servent à réensemencer le lagon.
On aperçoit le mât de "Légende du Val" .
Le ciel se charge et le vent commence à souffler fort. Nous sommes tout au nord de l'île et nous nous inquiétons pour "Légende du Val" qui est sur ancre.
Nous partons le 15 juillet 2019, un peu après 16h00, cap sur Palmerston, une autre île de l'archipel des Cook. 210 miles nautiques séparent Aitutaki de Palmerston. Génois tangonné sur tribord, nous sommes vent arrière au départ pour finir tangonné sur bâbord avec 3 ris pour ne pas arriver de nuit. Au petit matin du 17 juillet, les îlots se découpent en une masse sombre. Dans ces latitudes, le jour se lève vite, l'aube ne dure que quelques minutes comme si le soleil était pressé de réchauffer la terre. Nous avons mis la couette pour dormir. Les nuits deviennent fraîches.
Palmerston
Nous cherchons une bouée depuis un bon quart d'heure. Un voilier est mouillé à quelques encablures. Aussi, nous nous dirigeons vers lui quand un couple, dans un petit bateau moteur vient à notre rencontre. Nous les suivons jusqu'à une bouée. L'homme nous dit que ce midi, il viendra nous chercher pour que nous mangions chez lui et qu'il reviendra avec le douanier. Les formalités à bord de "Légende du Val" furent rapides. Le douanier qui connaît les bateaux Amel, fut surpris de voir le nôtre gréé en sloop. Incroyable, que, dans cet îlot perdu en plein Pacifique, au milieu de nulle part, le douanier connaisse cette particularité des bateaux Amel généralement gréés en ketch (avec 2 mâts).
Pour aller à terre, il faut connaître le passage. La route est vraiment mal pavée et même avec l'annexe le risque d'échouage est grand ! Mais, pour Bob, notre guide, cela n'est pas un problème. Il slalome très naturellement entre les massifs coralliens ! Nous retrouvons dans le lagon la couleur turquoise, verte, bleue que nous affectionnons tant. L'eau est d'une grande transparence. Avant le repas, petite balade dans l'île. Celle -ci ne fait que quelques kilomètres. En 1 heure, nous avons fait le tour de Palmerston. C'est le seul îlot de l'atoll qui est habité, 32 habitants en tout. Sa population diminue. Les gens vivent de la pêche et des quelques bateaux qui s'arrêtent. En ce moment, seulement 2 voiliers dont nous. L'autre voilier, nous l'avions vu à Bora-Bora. C'est un adorable jeune couple Charlotte et Morgan. Il y a une école sur l'île, jusqu'à la 3ème. Peu de jeunes continuent au-delà. A 14- 15 ans, les jeunes se mettent à fumer et à boire nous raconte Bob. Lui, a eu 6 enfants. 2 travaillent en Australie et 4 sont restés sur l'île. L'électricité est fournie par des panneaux solaires et l'eau de pluie est récoltée dans des grandes cuves. C'est la seule eau de l'île. Pour leurs déchets, les habitants font des grands trous et brûlent les ordures à ciel ouvert. Puis, ils le referment et font un autre trou ailleurs. Un bateau ravitailleur passe tous les 2 ou 3 mois. Un exemple d'habitat
des maisons en ruine L'église
Très pratiquants catholiques, pour les habitants le dimanche est sacré. Il est strictement interdit de travailler ou de pratiquer une activité quelconque ce jour-là, même de loisirs ! Morgan et Charlotte se sont fait sermonner pour avoir nagé et fait du kayak !
Des rougets, des vives, cuits au court-bouillon, des filets de perroquets en beignets accompagnés de riz avec une sauce à l'ail et aux oignons feront notre régal. En échange, nous donnerons des hameçons, du fil de pêche, des serviettes éponges etc...On aperçoit les flotteurs jaunes d'un filet de pêche, le pêcheur et son embarcation. Le lagon à travers les palmiers Bob apprendra à Max comment dépecer une noix de coco. Il avouera que la chose n'est pas d'emblée facile !
La limpidité de l'eau, nous incite à une petite baignade. Mais, nous ne sommes plus en Polynésie et nous trouvons cette eau bien trop fraîche pour notre goût ! La baignade ne durera pas très longtemps ! Hamac entre 2 cocotiers sur plage de sable blanc.
Avant de partir vers la petite île de Niue, harpon en main, nous faisons un saut dans l'eau depuis le bateau. C'est très poissonneux mais des requins rodent dont un petit gris. De belles failles servent d'abri à de nombreux poissons ; des gros perroquets, des carangues, de délicieux nasons qui évoluent près de nous sans se douter du danger qu'ils courent. Max tirera un gros perroquet à bosses . Celui-ci nous suffira pour au moins 2 repas.
C'est le moment de partir. Morgane et Charlotte décident également de naviguer vers NIUE. Nous prenons un grib météo. Rien de spécial n'est annoncé. Nous larguons nos bouées en toute confiance. Le vent de face nous oblige à tirer des bords. Le dimanche 21 juillet, la mer est grise et le ciel pour l'accompagner a pris un son maillot gris clair parsemé de gros nuages noirs. Le vent n'est pas en reste et souffle par rafales jusqu'à 30 noeuds. Jusqu'ici rien de bien terrible, nous avons pris des ris dans la GV et dans le génois. Mais, le nuage noir là-bas, frangé à sa base de blanc, impressionne. Derrière lui, des rafales à 35 noeuds et des fortes pluies ! Mais, l'autre nuage un peu plus loin ? N'était -il pas un peu pareil ? Un peu moins net, dans sa forme, dans sa frange blanche, donc sûrement moins fort ! Erreur ! Je vois l'aiguille monter jusqu'à 40 noeuds ! Il faut que j'arrête de regarder l'écran que je me m'éloigne du lit du vent. La situation sera plus confortable avec le vent derrière. Heureusement, il y a de l'eau à courir, pas d'île avant plusieurs miles. La mer est pleine d'écume, ça siffle, ça tambourine sur la coque. La bôme que nous avions déporté se fait embrasser par les vagues. Il faut s'accrocher ! Heureusement, nous sommes bien encaissés dans notre cockpit central. Nous avons pris soin de fermer la porte du carré . Les vagues passent par dessus le capot, nous arrosant. Nous sommes trempés mais qu'importe, nous devons prendre la fuite. Le phénomène durera seulement quelques heures. Au grand largue, la situation deviendra plus gérable. Nous nous retrouvons bien au sud de notre route. Nous devons remonter vers le nord-ouest, au près serré. Des rafales jusqu'à 30 noeuds persistent . Nous restons sur le qui-vive. Pour les quarts de nuit, nous dormirons à tour de rôle dans le carré et non pas dans notre cabine, pour être prêt à seconder le veilleur. Petit à petit , le vent se calme. Nous nous inquiétons pour Morgan et Charlotte que nous avons perdu de vue. Où sont-ils ? Comment vont-ils ? Au matin du lundi 22 juillet 2019, la mer avait retrouvé ses couleurs traditionnelles, bleue marine émaillée de blanc. Il ne reste qu'une grosse houle des festivités d'hier. Dans le ciel, plus un nuage ! Un couple de paille en queue vient nous saluer. Je regarde la GV qui se délamine et met un gros patch. Elle ne tiendra jamais le coup jusqu'en Nouvelle -Calédonie ! Nous passerons une nuit supplémentaire en mer car le vent est encore de face mais cette fois avec une tendance à la baisse. Nous finirons cette navigation au moteur, le mardi 23 juillet. 2 bateaux seulement sont présents dans la baie de Niue mais pas celui de Morgan et Charlotte.
L'ÎLE DE NIUE
Notre rendez-vous chez les douaniers est fixé demain, mercredi 24 juillet à 11h00. Pour aujourd'hui, ils sont trop affairés par le cargo qui est arrivé en même temps que nous.
Le lendemain matin, nous entendons "Into the Wild" sur le 16. C'est le bateau de Morgan et Charlotte ! Ils arrivent ! Ils ont fini au moteur, 30h00 dans les dents comme nous. Ils ont également essuyé le coup de tempête. Nous nous verrons ce soir pour se raconter. Pour le moment, c'est l'heure d'aller à terre et vaut mieux s'y prendre un peu à l'avance. Le débarquement est très spécial. C'est une grue qui lève ton annexe et toi tu prends la corde à noeuds ! Max a bien calculé la longueur de la corde pour attacher notre annexe à la grue, de façon qu'elle reste à l'horizontal. Heureusement, pour notre premier débarquement, il y a du monde à quai pour nous donner un coup de main. Les fois suivantes, nous trouverons le système plutôt amusant , surtout lorsque la mer est plus calme.
L'annexe à terre et les douaniers. Le mouillage. Une dizaine de bouée seulement.
Ci-contre, la grue, la corde à noeuds et l'arrivée de Morgan et Charlotte en kayak Une variante pour grimper !
Nous commandons un taxi pour un tour de l'île. Charlotte et Morgan se joignent à nous. Bryan, notre chauffeur, commence par le sud où nous voyons une crique avec le même système de grue pour les annexes. Ce système est instauré pour éviter aux annexes d'être écrasées par le ressac des vagues.
Niue est une monarchie constitutionnelle. C'est un atoll surélevé, une grande île corallienne, résultat d'un volcan sous marin qui est aujourd'hui éteint. Elle est parsemée de grottes. Pour y accéder, nous empruntons des chemins forestiers qui débouchent en général sur des escaliers. Descente dans les entrailles de la terre. Après ce passage, nous aboutissons à la mer. Celle-ci bat les rochers, coté est de l'île. L'écume est intense.XXX Nous ne nous lassons pas de regarder ce prodigieux spectacle vivant et qui n'est jamais tout à fait le même d'une seconde à l'autre. XXFenêtre sur arche. Jolie descente ! Morgan, Charlotte et Max
XXDes roches bien acérées ! La forêt est dense, de belles plantes y trônent et la vanille sauvage borde les chemins qui mènent aux grottes. xxx Des couleurs incroyables nous invitent à la baignade !
Piscine naturelle. L'île ne manque pas d'eau. Nous avons reçu quelques belles douches ! Et, le dernier jour, en fin d'après midi, après avoir fait la clearence de sortie, panne électrique dans toute l'île ! La grue qui sort les bateaux de l'eau fonctionne à l'électricité ! Nous étions bloqués sur le quai, sous une pluie torrentielle ! Au bout d'une heure, 2 bateaux de plongées reviennent de leurs activités et se trouvent coincés côté mer. L'un d'eux téléphone alors à un camion- grue qui finit par arriver au bout d'un laps de temps qui nous est apparu interminable !
La devise de l'île de Niue est "Dieu est la Vérité". Tout comme les îles Cook, les habitants sont très croyants et pratiquants, Le dimanche, il est également interdit de travailler ou de pratiquer une activité. Pour nous, pas de problème puisque nous mettons les voiles le vendredi 2 août vers le groupe Vava'u des Tonga, soit une navigation de 270 MN.
LES TONGAS du NORD
L'île de VAVA'U
C'est sous la pluie que nous arrivons ! Mais, le paysage est très beau avec ses gros cailloux posés dans l'eau. C'est un ravissant dédale de petits îlots. Un fou au bec bleu est venu nous saluer. Il se fait le bec sur le balcon avant !
A 11h30, nous sommes au quai principal pour les formalités, avant de prendre une bouée. La première chose que nous remarquons sont les tenues vestimentaires. Les hommes portent une jupe avec une sorte de large ceinture par dessus. Des étudiants en costume. Pour la femme, la large ceinture est souvent frangée. Dans les boutiques, dans la rue, la ceinture en tapa, des îles Marquises, que je porte a un grand succès ! Des boutiques me demandent de l'ôter pour la photographier. Ils souhaitent en fabriquer et pense que ce type de ceinture se vendra mieux que les leurs !
C'est la saison des Baleines à bosse qui sont venues jusqu'ici pour mettre bas. Nous nous inscrivons pour une sortie en espérant en voir. Ce n'est pas à cause de leurs nodosités sur la tête, comme je le croyais, que les baleines à bosse portent ce nom. Elles sont ainsi baptisées car avant de plonger, elles arquent fortement le dos, formant une grosse bosse à la surface. Les Tonga, est l'un de leur spot de reproduction. Elles arrivent de l'Antarctique et parcourent jusqu'à 8000 km entre 4 et 15 km/h. L'eau chaude, aux environs de 25°, est propice à la reproduction et au développement du baleineau. Les eaux froides sont par contre riches en krill, leur nourriture. Les baleines à bosse de l'hémisphère sud et nord ne se mélangent pas. Avant de pourvoir observer les baleines, c'est un groupe de dauphins qui sont venus jouer avec l'étrave du bateau :
En fin de journée, alors que nous commençons à désespérer un groupe de baleines est repéré dont une maman avec son baleineau. Leurs grandes nageoires pectorales leur valent le nom latin de MEGAPTERA NOVAEANGLIAE qui signifie "grandes ailes" Fin du looping, la tête est à l'envers ! Difficile d'appuyer sur le déclencheur juste au moment de leurs pirouettes !
Puis, sous certaines conditions de sécurité pour la baleine et son baleineau, nous aurons le droit de nous mettre à l'eau en respectant scrupuleusement les consignes. L'instant est carrément magique ! Le baleineau est au dessus de sa maman. A la naissance, le petit mesure déjà 4 m et pèse 1 tonne. Il prendra ensuite 60 kg en 24h00 et double son poids en 2 semaines. Le lait de la mère est très riche. Le baleineau et sa mère demeurent inséparables pendant toute la première année. Elle n'a qu'un seul petit tous les 2 ou 3 ans. La gestation dure 11 mois. Une baleine à bosse adulte mesure entre 12 et 16 mètre et pèse entre 30 et 40 tonnes. Elle vit entre 40 et 50 ans. Le baleineau remonte Puis replonge
Pour visualiser le film, tu recopies le lien et le mets dans ton navigateur - La baleine et son baleineau : https://youtu.be/_UOZtupi8b0
C'est très impressionnant de voir évoluer ces gros mammifères. C'est à la fois puissant et très agile ! Nous nous résignons à les laisser et remontons sur le bateau des images plein la tête.
Nous changeons de mouillage et allons à Port Maurelle. Une grotte aux hirondelles n'est pas très loin. Nous la cherchons. Aprés quelques minutes en annexe, nous y sommes. Elle est grande et nous y entrons : L'intérieur de la grotte est haute en couleurs. Elle est remplie d'hirondelles qui volent en tous sens. Des stalagmites et des stalactites rocheuses se rejoignent. Elle est profonde en eau et un grand banc de poissons y évolue : L'entrée de la grotte depuis l'intérieur.
Au retour, nous nous arrêtons histoire de prendre un petit bain. Les coraux ne sont pas en bonne santé mais beaucoup de poissons évoluent, des étoiles de mer coussins et de jolis crinoïdes donnent beaucoup d'attrait à cette baignade. Puis, pour regagner "Légende du Val", nous décidons de longer la falaise à petite vitesse. Et, nous ne serons pas au bout des surprises ! Incroyable, en plein jour, des grandes chauves-souris volent ! Elles s'appellent aussi renards volants. Ce sont des roussettes, des chauves-souris géantes des Tonga : Pterapus tonganus. Certaines volent avec un petit accroché sous leur ventre. Nous distinguons bien leur petite tête rousse. La chauve-souris est le seul mammifère volant. La roussette se mange et sa chasse est encadrée.
Pour visualiser le film sur les chauves-souris, tu dois recopier l'adresse du lien et la mettre dans ton navigateur - Les chauves-souris géantes des Tonga : https://youtu.be/HmUct4rQ9W0
Nouveau mouillage, sur l'île de Vaka'eitu, à portée de bras. Le mouillage tient malgré quelques appréhensions de départ. Un jeune pêcheur arrive et nous demande si nous pouvons recharger son téléphone et sa batterie. Nous acceptons avec grand plaisir. Plus tard, dans la soirée, il nous ramène un saladier de poisson cuisiné par sa maman, agrémenté de patates douces et de patates violettes. C'est délicieux. Cela nous fera 3 repas. En échange, nous lui donnons notre dernière bière de Tahiti et des piles. Le lendemain, petit tour en snorkeling. Quelques jolis coraux subsistent mais la grande majorité sont morts. Ici, les étoiles de mer sont bleues et nous voyons aussi des choses étranges comme de longs tubes filtreurs. Les étoiles de mer Acanthaster, mangeuses de corail, sont très nombreuses.
Un petit tour à terre le lendemain, nous permet de faire la connaissance des parents du jeune pêcheur. Ils sont tout seuls sur leur îlot. Ils ont eu 11 enfants. Seul, reste le jeune pêcheur de 14 ans. Leurs autres enfants sont dans des écoles, dans le sud. Cela coûte cher. Il faut payer les costumes et la scolarité. Ici, ce n'est pas gratuit comme en France. Il n'y a pas d'école laïque. La religion est omniprésente. Le dimanche, pour aller à l'église, ils prennent leur bateau pour se rendre sur un autre ilot. C'est la seule chose qu'ils sont autorisés d'effectuer le dimanche. Ils gardent, en ce moment, un enfant de 11 mois, leur neveu, le temps que sa maman mette au monde son prochain enfant. C'est prévu pour octobre. Nous sommes le 14 août. Davy, le père, nous indique une promenade qui débouche sur une plage. Quelques belles araignées se dressent sur le chemin : Nous traversons son jardin. Pour déboiser, Davy a dû brûler une dizaine d'arbres afin de se faire un espace cultivable. Il cultive le kava et le revend. Au départ , je pensais que c'était une variété d' haricots verts. Le kava est une plante dont on récupère le tubercule pour en faire une poudre. La feuille est toxique. Au Tonga, le kava est en vente libre. C'est une plante euphorisante et relaxante. Nous déclinerons l' invitation de Davy à participer à une soirée kava sur un autre îlot. Peut-être, sommes nous passé à côté d'un grand moment ? Nous débouchons enfin sur une plage totalement déserte.
Au retour, c'est la surprise ! Pas futés les marins ! La mer a baissé et l'annexe se trouve complètement à sec Face à ce désagrément, une noix de coco nous est offerte ainsi que des beignets : Ce jeune homme de 14 ans seconde la famille aussi bien à la cuisine, qu'aux jardins, qu'à la pêche. Il n'est pas scolarisé et ne le sera sans doûte jamais. Sa mère tresse des fibres d'écorce pour réaliser une ceinture : Cuillère en bois réalisée sous nos yeux par Kava (c'est le prénom du jeune de 14 ans). Puis, Kava nous ramène sur "Légende du Val". La marée est toujours basse. A 16h00, nous voyons Davy venir avec notre annexe. La mer est remontée. Il nous demande l'autorisation d'aller à la pêche avec. Davy part à la pêche avec notre annexe. Le soir, nous serons invités à venir manger à terre. Ida, sa femme, tient un "resto" pour les navigateurs de passage. Elle nous apporte 2 chaises qu'elle installe devant une grande table en bois. 2 assiettes et 2 fourchettes mais pas de couteau ni de verre. Puis, elle amène différents plats dans des boîtes plastiques rectangulaires. Les feuilles de taro farcies ne se consomment que le dimanche, normalement. Elle en a fait à notre intention. Nous faisons honneur à ce plat qui est franchement délicieux ainsi que les différentes salades composées. Un par un, ils viennent nous rejoindre à table.Le "resto"
Nous partons le lendemain matin. Retour à Neiafu, la ville principale de Vava'u. Brigitte et Jean, la soeur et le beau frère de Max doivent nous rejoindre à Nouméa en Nouvelle Calédonie et la route est longue."Légende du Val" au mouillage sur Vaka'eitu.
Nous garderons de ces îles, des souvenirs extraordinaires. Nous avons pu apercevoir des modes de vie très différents des nôtres, des animaux que nous n'avions encore jamais vu, des paysages incroyables et gardons un souvenir ému de cette famille du bout du monde qui accueille le visiteur avec beaucoup d'attentions.
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