ARCHIPEL DE TURK ET CAICOS

ARCHIPEL DE TURK ET CAICOS

Posté par : Vincent
08 Mars 2017 à 18h
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4 ème Billet : TURK et CAICOS

 

Nous faisons route avec l’équipage Benoit, Pierrette, Remi et Hedwidge, partis au lever du soleil de la baie de SAMANA où nous avons été salués par un saut de 2 baleines à 3 m de hauteur et cela nous a donné du peps pour la navigation vers l’archipel de TURK. Partis à la voile au travers, NOEE filait bien, malheureusement dans la nuit, le vent tombe et nous devons mettre le moteur. Cela n’enlève rien au bonheur de Benoit et moi, nous avons en effet une amie qui s’est réveillée un peu tard à 1 heure du matin, la pleine lune, superbe comme toujours en bateau. Le matin nous arrivons à BIG SAND CAY après avoir longé le Mouchoir Bank, un banc où les mères baleines viennent avec leurs petits baleineaux que malheureusement nous n’avons pas vu. Mouillé sur la côte ouest en face d’une grande plage et seuls à profiter de ce superbe paysage ; un petit canot à moteur arrive et débarque sur la plage. Nous nageons jusque la plage à la découverte de cette ile sauvage. Nous saluons l’équipe du canot à moteur, en fait, il s’agit d’une équipe de recherche de grand Türk sur les tortues qui vient explorer s’il y a des œufs. Ils nous disent que l’on n’a pas le droit de visiter sans permis qu’elles accordent elles même. Le bateau doit être mouillé à plus de 200 m de la plage, ce qui nous semble le cas .Dans l’après-midi, lorsque l’embarcation sera repartie nous ferons le tour de l’île et nous découvrirons un couple d’aigles blanc et gris perchés sur un nid construit sur un vieux phare. Le lendemain, nous faisons route vers SALT CAY, une île juste au-dessus que nous rejoignons en louvoyant par petit temps ; Comme son nom l’indique, elle a bénéficié de l’époque du commerce du sel avec son marais salant. L’ambiance est composite, avec les pêcheurs qui vont aussi autour des baleines pour les touristes, les américains qui habitent l’hiver dans des chalets ou maisons en dur. Au Coral reef bar, au bout du petit port Deane’s dock, se retrouvent, des américains de l’époque 68 qui semblent avoir échoué sur l’île. Beaucoup de maisons sont à vendre, la crise américaine semble être passée par là. Le lendemain nous partons pour grand TURK et nous mouillons au sud de l’île, où il y a un Cruiseship Pier, pour les grands bateaux de croisière à touristes. Vu les bancs nombreux, il n’y a pas beaucoup de lieu où ceux-ci peuvent accoster. Au sud de l’île, il y avait une base américaine qui servait d’observatoire de l’espace au moment de la conquête de la lune.GREEN,qui a été sur la lune est un enfant du pays ,c’est pourquoi, cette base a été transformée en un grand village avec piscines ,restaurants, et village retraçant la conquête de l’espace ;Ainsi chaque jour de la semaine, débarque pour la journée, son flot de touristes, qui permets une vie économique car bien qu’il s’agit de la capitale de l’archipel, peu de monde y vit et il y a peu d’activités, le principal est à PROVO. Depuis la république Dominicaine, nous sommes passés à une zone d’influence météo atlantique, cela va se confirmer après et des dépressions passent t au nord au large de la côte est des US et nous en avons les contre coup.

Heureusement, les prévisions météo par internet nous permettent de gérer les situations.Maxsea pour cela m’apporte beaucoup par la facilité des requêtes. Un front arrivant avec des vents d’ouest, nous allons nous protéger de l’autre côté de l’île. Les 2 guides nautiques que nous avons, à savoir Cuisina Guide to Southern Bahamas des publications Seaworthy sont vraiment bien faits (il y a aussi Northern Bahamas, Exuma, et Porto Rico) ; par ailleurs, j’ai aussi le Waterway Guide des Bahamas, qui  complète. Active Capitaine que l’on peut télécharger sur Mase avec des mises à jour possibles est aussi très intéressant pour les mouillages et ports qui sont évalués et les marques ou feux défaillants, les mises en garde sont très intéressantes. Il nous faut s’y reprendre à plusieurs fois pour mouiller car le lieu de mouillage indiqué est cerné par les rochers.

Nous attendons 24H que le front froid passe, bien protégé. Le jour suivant, les femmes veulent aller à Grand Turk, nous devions y aller à pied ou en stop mais elles préféreraient y aller en bateau. Nous appareillons pour faire le tour de l’île et pensons trouver un mouillage au Nord protégé par les rochers. Quand nous arrivons au mouillage concerné devant Cockburn Town, j’ai l’impression d’être rentré dans une souricière, en effet les rochers loin de protéger, laissent passer les vagues qui déferlent, très vite je comprends le danger de la situation et je fais demi-tour plein gaz en repassant par le petit passage qui marquait l’entrée. Ouf, nous nous sommes bien sortis de la situation et nous n’avons d’autre choix que de partir au moteur face au vent qui est encore fort (notre situation protégée à l’est de l’île nous avait fait sous évaluer le temps) vers les CAICOS et plus particulièrement SOUTH CAICOS qui est la partie Sud EST de l’arc des CAICOS et le début du banc. La navigation est bien sûre un peu rude mais nous trouvons un mouillage bien protégé et nous débarquons pensant trouver un lieu animé. En fait il s’agit d’un petit village mais nous pouvons manger dans un café restaurant avec poissons et langoustes. Le lendemain, nous traversons le CAICOS BANK, journée féérique, le soleil est revenu au grand beau, et nous avons l’impression de marcher sur les eaux, l’eau est bleu turquoise et nous voyons très distinctement tous les fonds comme si on marchait sur du sable mais seul bémol, il n’y a plus de vent et nous avons dû mettre le moteur. Nous traversons le banc en direction des Providenciales qui sont la partie Nord-Ouest de l’arc et nous mouillons à Sapodilla bay.Le lendemain nous déjeunons au mouillage avec baignades, cela va de soi dans les eaux turquoises sous le vent des Five Cays. Depuis le début sauf exception, baignades matin, midi et soir dans une eau chaude  bleu, bleu,  tous les bleus, même des bleus verts. Il nous faut choisir maintenant une Marina pour faire le changement d’équipages et notre choix va se porter sur une marina au sud de PROVO (c’est comme ça que l’on nomme les Providenciales ici) SOUTH SIDE Marina. L’entrée est très étroite, l’ambiance de ce port est particulière, des canaux à coté, un peu désertique sous le soleil de plomb. Nous faisons le plein de fuel et d’eau avec quelques difficultés pour les manœuvres car depuis le départ les commandes ne répondent pas forcément en AV ou en ARR, en mer cela ne pose pas trop de problèmes, par contre, les manœuvres au port sont vraiment problématiques. Le bateau sera bougé avec les amarres sur le ponton à coté ; merde,un nœud de taquet lâche mal mis en place dans la précipitation, on se fait appeler Arthur en nous précisant comment faire un nœud de taquet, nous ravalons notre orgueil, ciel que la pratique de la voile nous apprends la vie et à nous maîtriser, il est vrai que celui qui nous a invectivé est le skipper professionnel d’un énorme cata de 65 pieds qui est à coté ;le propriétaire a loué une villa à côté.

Oui à Caicos, on change de monde, défisc aidant, les grands bourgeois américains ont colonisé PROVO avec d’énormes villas d’énormes bateaux ce qui bien sûr a dynamisé la vie économique et fait vivre les locaux. Pierrette ma compagne, Rémi et Hedwige vont nous quitter pour repartir vers la France.

Benoit reste et nous allons mettre à profit le WE pour aller sur la côte Nord en faisant le tour de l’île mais aussi du banc, une expédition qui nous prendra le we,passage par l’extrémité ouest du banc, mouillage à Malcom Roadstead ,lieu du resort Armanyara ,plage où Christophe Colomb s’est arrêté en octobre 1492 ,émotion !puis nous faisons route vers Turtle Cove Marina mais pour y arriver un vrai labyrinthe avec des bouées pour une fois presque toutes présentes ,un vrai délice pour les navigateurs ;la manœuvre reste difficile vu les difficultés du Sail drive.Turtle Cove marina est agréable, location de voitures à côté, les transferts vont pouvoir se faire facilement. Benoit part retrouver Anne qui se languit. Mais surprise, au moment de faire les niveaux, le niveau d’huile du Sail-drive bâbord est totalement à sec. Un mécanicien vient poser un diagnostic, il va falloir mettre le bateau au sec ; Philippe et Odile arrivent les premiers et nous mangeons une salade de conches dans un des restos du port ; le soir Gonzague et Chantal arrivent. Jean luc Errant et sa compagne se sont décommandés pour raison professionnelle de dernière minute. Le lendemain nous refaisons le tour de l’île dans l’autre sens pour rejoindre le chantier naval Yanmar qui se situe au port Caicos marina Shipyard à Juba point Creek. Heureusement ces deux jours de mer vont donner un avant-goût de la nav qui permettra de faire patienter le temps de la réparation qui va durer 7 jours. NOEE est mis au sec et l’équipe du chantier démontent les Sail Drive : Bicorne usé, mécanisme de transmission croqué, membrane déchiré, il nous faut attendre que les pièces commandées reviennent de Miami par avion, nous allons faire des excursions en voiture, à pied, en zodiac pour découvrir l’île dans tous les sens .Finalement les Sail drive sont remontés, l’équipe de mécano dont un canadien sont très professionnels. Ce chantier est vraiment à conseiller ; ils sont experts YANMAR et cela se voit.

Le bateau est remis à l’eau et nous partons pour les Bahamas en commençant par une nav de 36H.

Vincent

Miami le 25 02 2017

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