Les 2 pitons - Sainte Lucie

Partis de Martinique le 11 septembre, nous avons mis le cap vers le Sud. Premier arrêt dans une anse à côté de Marigot bay sur l'île de Sainte Lucie. Nous avons été très rapidement immergé dans les pratiques locales, que nous fuyons particulièrement, qui consistent à se faire démarcher par les habitants audacieux pour toutes sortes de ventes. Ils nous accostent avec leur planche ou leur radeau rafistolé de bric et de broc et insistent pour nous vendre des fruits, du poisson,... N'ayant pas beaucoup de monnaie locale, nous espérions qu'ils abandonneraient mais non, ils nous demandaient alors comme paiement des boîtes de conserves, du produit anti-moustiques voire même un tee-shirt d'Olivier!!!

A la Souffrière, rebelote, un gars nous aide à nous amarrer à une bouée et en retour vient nous taxer pour le service rendu une somme équivalent à six canettes de bière ! Nous achetons ainsi notre tranquillité surtout quand cette personne nous dit que si l'on ne paie pas, on n'est pas sûr que quelqu'un ne vienne nous détacher de la bouée pendant la nuit!!

Un porte-feuille ambulant, voilà ce que nous sommes aux yeux des locaux !

Plus tard, alors que nous avons décidé de changer d'emplacement pour passer une nuit tranquille, deux ados viennent nous proposer à leur tour leur service à bord d'une annexe Caribe, comme celle que l'on trouve habituellement sur les voiliers !!! Bizarre, non !!! Avaient-ils les papiers de leur annexe? Ou plutôt, se rappelaient-ils du bateau qu'ils avaient détroussé ?

C'est un peu amer que nous quittons Sainte Lucie direction Bequia. Petite île charmante où l'on ressent une douceur de vivre. Les habitants sont cools, souriants et pas charognards comme à Sainte Lucie. Nous achèterons deux superbes langoustes à des pêcheurs. Bien vivaces, les grands se sont amusés à les tenir à bout de bras, quant à Titouan, il est resté perplexe.

Service à bord !

Malheureusement, ma santé va se dégrader rapidement : toux associée à une fièvre à 39°5C. C'est alors que nous allons tenter une communication avec le CMM (Centre Médical Marin) de Toulouse via le téléphone satellite. Contact pas facile car nous avons été mis en attente et ensuite nous n'avons plus eu de réseau. Je débarque pour établir un contact tél via internet mais la réception étant très mauvaise, c'est impossible. Au passage, j'aperçois l'hôpital de Bequia et là......je n'ai plus envie d'être malade!!!! Enfin, un médecin en ligne, directement du CMM, m'indique un traitement mais en vain, la fièvre persiste. Nous continuons tout de même notre route vers Moustique. Cela fait 5 jours que j'ai de la fièvre et Thomas à son tour tousse et devient fiévreux. S'impose alors à nous une décision importante : rester ou retourner directement en Martinique pour consulter un médecin.

D'après les pêcheurs locaux, tous les poissons sont consommables (pas de risque de ciguatera en Martinique). La carangue qu'ils appellent ici « feuille » fût apprécié par l'équipage.

La sagesse nous ramène en Martinique : 15 h de navigation au moteur pour le chef de bord (qui montre également quelques signes de faiblesse).

Nous consultons tous les trois à la première heure et les diagnostics tombent : trachéite pour le skipper, bronchite pour Thomas et pneumonie pour moi. Tout cela à cause d'une même bactérie certainement un pneumocoque que nous a refilé notre bébé. Heureusement pour lui qu'il a bénéficié d'un vaccin avant de partir, ce qui a limité les dégâts.

Cette fâcheuse histoire nous contraint de rester au Marin pendant 15 jours. Mais dans notre malheur, des rencontres très positives ont pu se faire. En effet, Olivier, en manque de contact, a fait le tour des bateaux avec enfants qui se trouvaient dans les environs. Et là, nous retrouvons un cata que nous avions croisé aux Glénans, deux ans auparavant, une famille canadienne avec leurs trois garçons de 11, 9 et 7 ans. Autant vous dire que les nôtres étaient ravis!!!! Le destin a voulu que nous croisions à nouveau cette famille et se fut un réellement soulagement alors que j'allais au plus mal. Beaucoup de discussions et d'échanges très riches nous ont orienté vers de nouvelles réflexions.

La plage du Club Med à Ste Anne

Voici mon lieu de convalescence, je vous l'accorde, il y a pire. Mais sachez qu'avec 39°5C de température corporelle et autant à l'extérieur, ce n'était pas aussi idyllique qu'il y paraît!

Alors que le départ se faisait pressentir, je consulte pour m'assurer que tout est rentré dans l'ordre et décide d'emmener à nouveau Thomas qui malgré les antibio tousse toujours autant. J'apprends que pour moi, une poursuite du traitement est nécessaire et mon Thomas est mis sous Ventoline car il est très très encombré et fatigué par manque d'oxygénation. « Tout va très bien Madame la Marquise...!!! »

OK, bilan de ces deux premiers mois : 1 mois de dépressions tropicales, 1 mois de maladie.....faites vos pronostics pour le mois prochains!!!!

Vous comprenez maintenant le silence radio du blog pendant ce mois. A bon entendeur, sachez que dorénavant la périodicité de nos nouvelles sera mensuelle.

Mais malgré tout, nous ne sommes pas restés à rien faire ; pour preuve voici quelques photos :

Expédition en annexe dans la mangrove du Marin

Non, non!! Nous n'avons pas photographié un set de table mais c'est bien le tableau de chasse d'Olivier à Bequia.

Conseil aux navigateurs : méfiez-vous des raccourcis!

Message perso : Seb. A : voilà ce que l'on risque avec une mauvaise météo (sans te mettre la pression!)

Moments d'échanges entre hommes

Message perso: les Erics, voici le serveur qui vous proposera votre entrée du menu suprême de l'auberge Wahoo.

Beau dans n'importe quel apparat ! Transmission transgénérationnelle du chapeau.

Message perso : Alix, nous avons bien trouvé les définitions de fashion-victim, ici la mode c'est plutôt tout le monde tout nu et tout bronzé et pour le bombers il est raisonnablement contre-indiqué sous les tropiques!!

Message perso : Camillette, Thomas a repéré pour toi, votre futur catamaran qui porte ton prénom!

Message perso : Jérôme, voici un aperçu des conditions difficiles de tournage dans la mangrove, infestée de moustiques, de crabes par 40°C à faire regretter le désagrément des avions au-dessus de Plessis. Mais cela n'arrêtera pas Olivier, le réalisateur du DVD de la zenitudefamily!! LOL

Dernière minute :

Florence et Thomas ainsi qu'Olivier semblent guéris alors pour ce 2 octobre évaluation CNED pour les enfants et envoi par la poste. Petit avitaillement de produits frais.

Publication de la page du blog et départ direct pour les Grenadines, en plus il y a du vent et dans la bonne direction

Alors c'est un nouveau départ pour la zenitude Family !!!

Au fait Ringo sockette est pas vraiment malade, seule la doublure de sa voix était HS.

A méditer.......