Les rencontres au grès des mouillages sont des instants important du voyage. Partager ses expériences, des conseils peuvent parfois éviter bien des ennuis.

Ainsi à Cuba le voilier « Pusjke » nous a prêté 2 livres de cartes très détaillées des Bahamas.

A Santiago de Cuba nous avons passé une soirée avec le catamaran « Essentiel » à échanger des informations et des waypoints de coins à ne pas rater ; nous sur Cuba et eux sur les Bahamas.

Puis à George Town ( Bahamas ) alors que je ne comprenais rien au graphique des marées de mon Ipad, je décide d'aller me renseigner auprès d'un bateau canadien «  Chapter 3 » . Eux non plus, n'ont pas bien compris le graphique de marées qui indiquait un chiffre négatif ?? Après échange on en conclue qu'il y aura assez d'eau sous les coques lors de la marée basse. Et oui aux Bahamas les marées ont un marnage de 1 mètre ce n'est pas négligeable surtout quand il y a seulement 2, 80 m à marée haute.

Je n'ose pas aller sur Chapter 3 avec mon Ipad afin de ne pas faire celui qui a un joujou mais qui ne le maîtrise pas. En fait la plupart des bateaux ici ont un Ipad. Et il me conseille de télécharger l'application « Bluechart » avec des cartes Garmin qui sont très précises.

Effectivement nous apprenons qu'un Lagoon 45 tout neuf en provenance d'Europe a fait naufrage et a coulé contre un récif à George Town. Il avait seulement des cartes électroniques Navionics qui indiquent une passe d'entrée en réalité infranchissable. D'ailleurs, nous constatons que cette passe n'existe pas dans nos cartes papiers ou sur les cartes Garmin.

Nous même avons eu chaud au nord de Long Island. Alors que nous avions eu une traversée particulièrement éprouvante depuis Clarence Town, contents d'avoir passés la pointe Nord de l'île, nous relâchons un peu la pression. Olivier est à la barre et je le guide d'après la carte sur l'Ipad. Ce dernier m'indique quelques caille au niveau d'une pointe, je dis à Olivier d'arrondir la pointe mais en jetant un oeil sur la carte papier pour avoir plus de précisions, et je reporte nos coordonnées GPS pour nous localiser quand un gros doute m'envahit. Je demande à Olivier d'aller voir la carte et au même moment je vois mon sondeur qui remonte rapidement. Olivier me crie de m'écarter vite, à 90° de notre cap car nous passons en plein sur le récif. Panique et stress, on serre les f...., et ça passe. OUF!! On prendra cette expérience comme un avertissement.

Photo : une plage en hiver....invitation à la rêverie

La beauté des Bahamas n'est pas sans risque pour les navigateurs ! Mais cela vaut le détour. Que de paysages splendides, et cette eau turquoise! On pourrait se croire derrière son ordinateur, sur une page de Google images, mais en vrai c'est encore mieux.

Nous nous rendons sur bon nombre d'épaves d'avion. Croyez nous, le bateau reste encore le moyen de transport le plus sûr!!

Enfin les contacts se poursuivre par mail afin de continuer à s'échanger des infos.

Nous pensons vraiment à faire un voyage au Québec car nous sommes impressionnés par la gentillesse de nos rencontres avec les canadiens. C'est vrai que parler la même langue ça aide.

Merci à tous les Quebéquois.

Arrivée devant une plage magnifique avec sable blanc et cocotiers, nous proposons aux enfants d'aller seuls en kayak à la plage et explorer une grotte, ils aiment ce sentiment de liberté et d'exploration, à la recherche de « merdouilles » refoulés par la mer. Dès leur retour, ils nous disent qu'ils ont vu des traces de pattes de chien dans le sable. A quoi je réponds c'est surement un plaisancier qui est venu promener son chien. Mais voilà soudain, surgit des buissons un énorme chien-loup qui avait certainement été alerté par les enfants et semblait à présent monter la garde. Nous avons alors pris conscience de la tournure dramatique qu'aurait pu prendre la balade des garçons!

Photo nos explorateurs de grotte en kayak

Afin de trouver notre repas du soir, Olivier me propose de plonger pour aller chasser du poisson, sachant qu'il n'aime pas y aller seul. Alors que nous préparons notre matériel, Thomas crie : « un requin, là! » et nous montre du doigt une tache sombre qui passe tranquillement près du bateau. Et là, mon besoin de manger du poisson est stopper net, « bein finalement une poêlé en boîte cela vous tenterait-il ? ».

Version d'Olivier : dit « qu'héroïquement j'ai sauté à l'eau avec masque et tuba afin de l'identifier »

En fait il faut l'imaginer accroché aux barreaux de l'échelle, seule la tête était immergée avec le masque et le tuba!! Il n'aime pas les requins avouera-t-il, je le comprend!!

Photo annexe chargée

Problème de maths :

Un réservoir fait 300 litres, nous avons 30 bidons de 5 litres.

Combien de voyages en annexe seront nécessaires pour faire le plein ?

De plus, il y a un voyage avec le plein de gasoil et trois autres avec les courses.

Réponse : beaucoup d'aller et retour et cerise sur le gâteau nous devons nous protéger contre les embruns car la mer est formée.

Cela n'empêchera Titouan de s'endormir sous le poncho.

Photo Titouan : une sieste commencée dans l'annexe avec le gilet de sauvetage

Un moment fort désagréable : l'envoi des cours du CNED et derniers enregistrements d'évaluation en direct pour la langue vivante. Je crois l'avoir déjà dit alors excusez-moi si je me répète mais le CNED n'est pas du tout adapté aux gens qui naviguent. En effet, il n'est pas toujours évident de trouver une bonne connexion internet permettant d'enregistrer les devoirs oraux des enfants. Il faut nous imaginer assis sur un trottoir, devant un bar où l'accès internet est possible par WIFI, avec des gens qui parlent tout autour de nous, des voitures qui se stationnent. Et dans cette cacophonie, je demande aux garçons d'être concentrés sur leurs réponses et de parler fort, la tête collée sur le micro de l'ordi. A côté, le brouhaha d'une classe de chez nous est de la rigolade!!

Photo school bus : un petit air des « States »

Enfin un peu de détente, nous prenons le temps de nous prélasser sur une plage même si le temps est un peu capricieux, à nos débuts aux Bahamas. L'eau est à 23°C et la température extérieure est aux alentours de 23-24°C. Nous pensons bien que cette phrase va en faire sourire plus d'un mais pour nous qui sommes tropicalisés, nous trouvons qu'il fait frais! Nous plongeons donc en shorty et par contre ne sommes pas tentés par la baignade, malgré la couleur magnifique de l'eau.

Photo plage assis

Voilà un nouvel épisode des aventures de Titouan. C'est notre nain de jardin que nous déguisons, nous prenons en photo dans divers endroits (en réf. Au film «Amélie Poulain » pour ceux qui connaissent) et que nous trimbalons partout.

Titouan sur une plage des Bahamas avec sa panoplie complète !

Titouan futur barreur du Vendée-Globe ou notre futur pilote auto !

Détente ne veut pas dire jachère intellectuelle pour notre capitaine-cameraman-chasseur....Au contraire, c'est quand il est assis à la barre ou plus rarement sur un transat que les idées fusent. Nos petits moussaillons n'ont qu'à suivre....pas toujours de gaieté de coeur mais il y a quelques fois des tournages qui ont du mordant......

Quel plaisir quand le tournage implique de s'empiffrer de Twix!! ( merci Jérôme pour l'idée )

Comme vous le constatez, l'intérêt du DVD que nous réalisons est de montrer tout ce que peuvent faire des enfants sur un bateau ou plus exactement tout ce que nous pouvons leur faire faire!

Nous prenons en flagrant délit des mariés qui avaient squatté notre annexe pour leurs photos. Olivier se retrouve tout de suite dans son élément...et dégaine son appareil photo histoire de s'assurer qu'il n'a pas perdu la main!

« Cheese! »

Il faut savoir que nous sommes actuellement à la haute saison touristique, ici aux Bahamas. Pourtant, sortis des grands spots, il n'y a pas grand monde, si ce ne sont nos cousins (éloignés tout de même)...les cochons.

Alors que nous accostons sur une petite plage très belle, avec quelques cocotiers, pour le goûter, d'un seul coup, arrivant en trombes des fourrés, une famille de cochon. Nous pensions trouver un jour des cochons, sur une plage qui nous avait été indiquée plus au Nord des Exumas mais pas si tôt! Surprise puis panique. Tout le monde se réfugie dans l'annexe posée sur le sable, n'oubliant pas de récupérer in extremis le sac avec le goûter. Olivier prend alors son courage à deux mains, et, un bout de bois dans une main, il pourchasse les cochons. Je prends la caméra pour immortaliser ce moment, plier en deux de rire et Titouan qui pleure devant l'excitation générale! Je vous laisse imaginer la scène...!!!! Nous retournerons les voir pour le fun, les laissant même nager jusqu'à notre annexe pour venir chercher de la nourriture. Eh oui, vous ne le saviez peut-être pas mais les cochons nagent très bien. Je ne suis pas certaine que le jambon soit très tendre sur nos cochons nageurs!!

Cochons nageurs : notre bestiaire se complète.

En parlant de bestiaire, un autre parasite s'est invité à bord, après les charançons, les vers de farine, un cafard (aussi vite exterminé qu'il est apparu, heureusement!), nous voici incommodés par des poux. Cela a commencé par les enfants et ils ont atterri sur ma tête (d'où la nouvelle coupe de cheveux). Voilà un mois que je me bats contre ces bestioles que je déteste au plus au point et après les shampoings au vinaigre, la mixture de mayonnaise à l'huile d'olive aïlée et la lavande, Olivier me propose de faire une plongée d'une heure pour voir si les poux peuvent retenir leur respiration....Affaire à suivre!

JTB 6 aux Bahamas

Photo : Le rêve de Nathan se réalise, monter à l'arrière d'un pick-up et Titouan dans le sac à dos !

Voilà maintenant 6 mois que nous naviguons et le besoin de faire une pause, de casser le rythme est devenue une évidence pour tout le monde.

Nous louons donc une villa, à Black Point, implantée sur les hauteurs, à cheval entre l'océan d'un côté et l'intérieur des Exumas de l'autre, protégé des vents d'Est et Nord-Est. La différence de l'état de la mer est énorme, c'est pourquoi nous sommes contents de naviguer à l'intérieur.

Wahoo est ancrée (avec deux ancres car le vent à souffler à 25 noeuds à notre arrivée) dans la baie et nous venons en annexe sur une plage (presque privée tellement elle est désertique). Nous nous installons sous le kiosque, allongés sur des transats moelleux puis nous rejoignons notre villa (pour 5 jours seulement, je vous rassure!) en montant un escalier.

Et là, quel bonheur!! Enfin du confort avec douche chaude, lave-linge, internet à volonté, frigo et congélateur, des lits moelleux et un sol qui ne bouge pas!! Titouan ne cesse de déambuler dans la maison, pour une fois qu'il peut s'adonner à la marche sans se tenir! Et Thomas nous répètera, tous les jours : « qu'est-ce qu'on est bien ici! ». Il faut dire que ce sont de vraies vacances pour eux : pas de CNED, pas de vaisselle, jeux sur la plage avec et sans Papa.

Ca y est, je pense qu'on a enfin trouvé la Zénitude que nous recherchons depuis tous ces mois....elle est sur la terre ferme, avec tout le confort que nous connaissons bien, nous, consommateurs en puissance. M....(bip!) alors ! Pourquoi être partis si loin ? Eh bien parce que jusqu'à ce que nous soyons arrivés ici, nous l'ignorions encore!

photo villa aux Exumas

Photo maison vue depuis la plage

Nous sommes dans la deuxième moitié de notre voyage mais aussi au plus loin et bientôt nous commencerons notre route vers la Guadeloupe. Avec quelques étapes pas faciles à négocier

surtout sans pilote automatique

Photo Wahoo aux Bahamas. 

Prochainement : A suivre encore les Bahamas, mars Turk and Caïcos, Avril la République Dominicaine, Mai les BVI ( les îles vierges ) et juin retour en Guadeloupe.

Pour les nouveaux venus sur le blog vous pouvez visionner toutes les vidéos directement sur la chaîne vidéo de la zenitude family, sur youtube.

Lien :  http://www.youtube.com/lazenitudefamily