Marina de Puerto Bahia, les eaux sombres de la baie de Samana, un sacré contraste après 2 mois d'eaux turquoises et transparentes !

Nous nous octroyons un repos bien mérité après cette traversée, bien que tranquille, à se relayer toutes les deux heures à la barre puisque notre pilote était HS.

Puerto Bahia est tenue par une manager française très accueillante. Que cela fait du bien de converser sans chercher ses mots!! Nous louerons une voiture pendant notre séjour afin de s'immerger dans le pays allant de Las Terranas (voyez le St Tropez nouvelle tendance de la jet set) jusqu'à Santo Domingo.

Et quelle immersion, nous voilà plongés dans une circulation dense non pas de voitures mais de motocyclettes sur lesquelles étaient montées 1,2,3 voire 4 personnes ( hommes, femmes, enfants) sans casques bien évidemment!

Toute sorte d'objet est transporté par ce moyen : des tuyaux, des bouteilles de gaz, et même une brouette tractée!!

message perso : Papi Tourrettes, cela te rappelle-t-il une certaine époque!! Toi aussi tu tractais ta « bèrouette »?

Photo d'ouvriers dominicains se rendant au travail

Las Terranas et sa boulangerie française.....que du bonheur. Nous avons acheté des pains au chocolat que nous avons mangés avec délectation. Beaucoup de français ont monté leur petite affaire dans cette ville et l'on y va essentiellement pour retrouver des produits de chez nous dans un super marché local. Ceci étant de jolies plages adjacentes aux résidences hôtelières mériteraient de s'y arrêter.

Photo d'une rue à Santo Domingo

Malgré les 2h30 aller, nous pousserons jusqu'à la capitale, une conduite stressante dans la ville pour une visite rapide en petit train touristique et l'achat de quelques souvenirs. Nous n'avons rien trouvé de mieux que de nous enfoncer un peu plus dans le centre ville afin de chercher un magasin où nous pourrions acheter un kindle (livre électronique). Assez fun : imaginez Paris, place de l'Etoile, à l'heure de la sortie des bureaux. En plus, vous enlevez toutes notions de priorité, ajoutez quelques travaux et vous vous arrêtez à chaque carrefour pour demander votre chemin, tout ceci en espagnol!! Mémorable mais épuisant surtout qu'on n'a pas trouvé le magasin en question.

Photo bébé et papa à cheval

Après la ville, la campagne et une balade à cheval avec le sac porte-bébé direction la cascade El Limon. Pas évident dans les montées un peu raides mais bon après le ski de fond dans le sac ventral, voilà notre pitchoun à cheval, de retour à la maison ce sera en vélo ! Rien ne l'effraie ce bébé et n'arrête ses parents surtout.

Trop fort!

Photo dessins Taïnos

Une fois notre dose de gaz d'échappements et de bruits atteinte, nous nous sommes retirés dans le parc naturel de Los Haïtises. Et là, quel émerveillement de découvrir par hasard, tels des conquistadores, des grottes avec des dessins témoignant de la vie des Indiens Taïnos, tous exterminés il y a 500 ans par d'autres conquistadores aux intentions moins touristiques que les nôtres.

Photo Olivier et sa panoplie d'Indiana Jones

Photo Entrée d'une grotte

Malgré deux jours de pluie Los Haïtises nous ont enchantés. Seuls au milieu de ce paysage proche de celui de la baie d'Along, nous nous sommes laissés aller à la méditation. Au programme, sortie en annexe dans la mangrove, un peu différent que la sortie au centre commercial mais tellement plus plaisant. Si vous ne savez plus quel est votre chemin, suivez la direction indiquée par le bec des mouettes.

Photo mouettes : suivez le guide!

Pas d'autre bateau au mouillage pendant 9 jours, et comme unique compagnon, des dauphins, des pélicans et des pêcheurs auxquels nous achèterons des crevettes pour améliorer nos repas.

Photo mangrove 

en famille : sortie "mangrove"

Au détour d'une ballade dans la mangrove, nous découvrons un éco-resort à la décoration très originale. Une pause pour se désaltérer avec un serveur assez atypique...

Photo Américan-crow, un corbeau. Le nouveau serveur de l'éco-lodge.

pano Haïtises : méditation

Autre paysage et autre ambiance de la République Dominicaine : bienvenue à Punta Cana!!

La marina a un petit air de Venise. Ici peu de plaisanciers mais beaucoup de bateaux au pavillon américain pour la pêche aux gros.... gros poissons biensûr!

Les garçons qui aimaient se promener sur les quais ont attiré la sympathie des pêcheurs et tout particulièrement de Georges, le propriétaire du Georgie Girl. Ebahis par la taille de ce bateau, les enfants les accueillaient à chaque retour de pêche pour voir ce qu'ils avaient pêcher utilisant les quelques mots d'anglais qu'ils ont appris cette année.

En souvenirs, casquette, stylo, autocollant à l'effigie du Georgie Girl et avant notre départ des filets de dorade coryphène.

Photo enfant cocktail coco

Punta Cana, c'est surtout ses plages immenses aux eaux « canard WC bio» (parce que vert).

Photo Plage de Punta Cana

Encore une plage...

Photo Titouan à la plage avec son canard ( y sont gaga les parents )

Pour varier les plaisirs, nous squattons la piscine d'un hôtel. Hors saison, il n'y a personne et nous avions la piscine rien que pour nous. Titouan a pris beaucoup d'assurance avec son canard, évoluant tout seul sous l'oeil de ses parents jamais bien loin.

C"est pas fini,Titouan à la piscine. Oui c'est comme les aventures de Martine à la...

Nous profitons de la voiture pour nous rendre sur le site d'un trou bleu à 10 minutes de marche. Un bain tout nu dans cette piscine naturelle et quelques photos avant qu'un groupe de touristes nous rejoigne.

Photo hoyo azul ( traduction trou bleu )

Nouveaux moyens de transport familial :

Photo brouette : pour le plus grand bonheur de Titouan

Les enfants sont ravis et fiers de conduire la voiture sur des voies réservées dans la « grande » marina de Cap Cana.

Photo voiturette électrique et oui encore Titouan et sa voiture !

Qui c'est qui conduit ?

Voici le cadeau d'anniversaire de Nathan, merci aux papis et mamies!

Bon cela a servi aussi pour tourner une scène du film « Classe espion 2 »

Et oui, pour ceux qui suivent mes aventures vidéo depuis maintenant plus de 20 ans,

j'ai remis ça et profite des Caraïbes pour filmer une mission du GIPE (Groupement d'Intervention des Petits Espions ). La suite du tournage, j'espère cet été en France.

En fait, le papa a peur de déprimer au retour, alors il se lance de nouveaux projets...

Photo Zodiac-ULM 

Séquence frisson pour Nathan, avec caméra embarquée

Voici un nouveau concours «  les pompiers de notre voyage » Difficile à trouver. Dans les petites îles, la caserne est souvent dans l'aéroport donc pas facile d'y accéder.

Ce camion appartient à la société privée de la marina de Cap Cana. A notre grand étonnement, il n'était pas là pour éteindre un feu mais pour arroser massivement des palmiers fraîchement plantés.

Photo camion de pompiers

A présent, une pause vidéo qui résume nos trois semaines en Rép. Dom. : JTB n°9

Départ de la République Dominicaine

Une fenêtre météo s'ouvre à nous et nous décidons de naviguer vers l'est. Je préviens la capitainerie que nous partons vers 16 heures. De retour de la piscine, je suis malade genre gastro, envie de donner à manger aux poissons... Mais 8 personnes sont là sur le quai, ils montent tous à bord pour faire les formalités. J'installe un sceau dans l'évier au cas où... C'est avec des bouffées de chaleur que je signe les papiers, serre les mains, au revoir, le dernier à partir un vieux en uniforme de douanier me dit c'est 20 dollars, je ne réfléchis pas et lui donne. En fait, c'était purement et simplement un « backchiche », tant pis...

Mais nous souhaitons partir le lendemain matin à 6 heures et oui maintenant on sait comment faire. Ah oui, on donne le prétexte que le capitaine est malade, pour cette fois, c'est vrai.

La marina nous informe que l'on ne pourra partir qu'à 7h30 car un officiel doit revenir sur le bateau et cela nous coûtera 17$. Je réponds avec courtoisie, « bien sûr ».

Et le lendemain à 6 heures tapante, j'allume les moteurs mais horreur, celui de tribord refuse de s'allumer, je teste la batterie RAS. J'appelle Flo pour qu'elle constate comme moi le symbole allumé et je lis dans son regard un certain stress. En effet, nous partons en catimini et ce n'est pas le moment de traîner. Pure intuition, je demande à Nathan d'aller vérifier le coupe-circuit dans la cabine de son frère. BINGO! Et oui, Titouan l'avait éteint en mettant le pied dessus pour accéder à la couchette de Thomas.

Photo Olivier à la barre

Enfin, nous larguons les amarres, je vois bien un homme de la sécurité arrivé vers notre emplacement mais je fais comme si je ne l'avais pas vu....

A nous le Mona Passage, ce fameux passage qui nous aura valu bien du souci avant mais qui finalement, avec une météo correcte, se passera sans encombre.

Par chance, notre pilote se remet à fonctionner. Le bouton de commande pour enclencher le pilote est sensible à l'eau de mer et se grippe donc le contact se fait mal (un comble pour un matériel nautique!).

Sur les coups de midi, devant nous, nous apercevons une certaine effervescence dans l'eau comme dans les airs, un ballet d'oiseaux et de poissons, quand tout à coup plusieurs dauphins nagent autour du bateau. Instant magique que l'on a pu apprécier tous ensemble à l'avant du bateau grâce à « Raymond» , au fait nous avons rebaptisé notre pilote Raymond parce que Raymond Barre, (merci Maurice), qui a bien gardé le cap pendant ce temps. Il rendra l'âme définitivement aux BVI.

Au cours de cette traversée vers les BVI (British Virgin Islands), nous jouerons à cache-cache avec les grains. Celui-ci n'est pas passé loin mais nous sommes contents qu'il soit derrière nous.

Photo grain

Il n'y a pas que le Mona passage qui nous tracassait mais aussi le fait de longer les côtes de Puerto Rico, voire d'être contraint de s'y arrêter si les vagues ne nous permettaient pas d'avancer. Effectivement, n'ayant pas de visa américain, officiellement, nous n'étions pas autorisés à nous arrêter à Puerto Rico. Pour avoir lu certains récits de navigateurs qui n'étaient pas en règles, les suites ont été plutôt noires pour eux allant de la simple amende à quelques jours d'emprisonnement. Histoire d'avoir bonne conscience, nous demandons par internet moyennant 14 €, l'ESTA, document équivalent à une « autorisation de voyage à nous rendre aux USA dans le cadre d'une exemption de visa ». Concrètement, je ne suis pas sûr que cela amadoue les services de l'immigration locale mais au moins nous avons le sentiment d'avoir fait tout ce que nous pouvions.

P.S :si vous allez aux USA par avion de ligne, pas besoin de visa seulement si vous y allez avec votre propre moyen de locomotion ( bateau, avion, voiture ou pédalo...)

Photo enfants en pleine action lors de la navigation au prés serré

Ainsi, rincés après une nuit et deux jours de navigation contre vents et vagues, nous décidons de faire une pause dans la baie de Bahia Jobos, au pied de la mangrove abrités du vent d'Est. Nous nous y reposerons deux nuits avant de reprendre le combat contre Dame Nature.

pano plage

Infos dernières minutes

Après seulement une semaine aux BVI, nous souhaitons relier Saint Martin, une île française car Titouan nous fait de la fièvre ( 38,5° ) depuis 3 jours. Une fenêtre météo s'ouvre à nous, alors on fonce face au vent et aux vagues pendant 16 heures. Mais (car il y a souvent un mais...!) en pleine navigation, comprenez en pleine mer, c'est-à-dire à 30 km de la première terre habitée ( ça fait plus ambiance navigateur au long court ) notre batterie moteur tribord fume, court-circuit électrique. Vite on coupe les batteries, mais cela ne suffit pas, ça fume toujours. Tout l'intérieur du bateau sent une odeur d'acide. Le mieux c'est de débrancher les bornes + et -. Bon, on verra comment on fera pour allumer le moteur ?

Arrivés de nuit au mouillage de la baie de Marigot, on slalome entre les bateaux, l'ancre touche le fond nous aussi. Alors dodo. Au fait, il y a la possibilité de faire communiquer les 2 batteries et d'allumer le moteur sans problème.

A Saint Martin :

En allant acheter une batterie en annexe, je tombe en panne et dérive vers les rochers, heureusement un bateau passe, je l'appelle et il me prend en remorquage pour me ramener sur Wahoo.

Lorsque je rebranche la batterie neuve, cela fait toujours des étincelles... J'en ai marre.

Après 2 jours de réparation sans succès, nous décidons de naviguer directement jusqu'à notre base de départ. Chez le loueur Antilles-sail afin d'effectuer les réparations car là on ne parle plus d'entretien, c'est carrément de la maintenance à faire par des pros.

En Guadeloupe :

Tout d'abord, on a le sentiment de terminer notre voyage, on avait quitté la Guadeloupe par le sud il y a 9 mois et nous revenons par le nord soit une boucle autour de la mer des Caraïbes d'environ 5000 milles nautiques ( 9000 kms ) puis nous rencontrons à nouveau l'équipage de Yaëlle,

et au détour d'un rayon de Champion, l'équipage de Lam, nos amis Canadiens. Enfin des têtes connues et des expériences à partager avec des personnes qui connaissent ce genre de déboires.

Après 3 jours de travaux intensifs, Le capitaine et l'équipe d"Antilles Sail on réalisé :

• un boîtier du pilote auto changé et un Raymond qui reprend du service

• un guindeau neuf

• les 4 batteries de service changées

• un coupe-circuit négatif changé (voilà le responsable du court-circuit!)

• une pompe WC remplacée

• un ventilateur de frigo neuf

• vidange (x2 moteurs), changement des rotors de pompe du circuit de refroidissement

• changement des raccords électriques de pompe de cale

• remplacement d'une ampoule du feu de navigation

• une annexe qui re-fonctionne

Nous avons eu raison de faire confiance à Antille-sail et sommes confortés dans notre choix de la location d'un bateau pour un voyage d'un an.

La suite du voyage :

Un nouveau départ pour 7 semaines et encore plein de paysages à découvrir et tout cela sans le CNED!!!!! Et oui, les enfants ont réussi leur challenge et vont pouvoir savourer pleinement ces dernières semaines sous les tropiques! Encore besoin de cocotiers et de soleil.

Cap au Nord....