Depuis quelques jours, le vent est établi à 20-25 nœuds, et la mer est formée.  La navigation va être un peu plus sportive, mais ils sont partants, et enthousiastes …,. Le lundi 30 janvier,  nous quittons Saint-Martin  pour Anguilla. Au largue, les quelques milles qui nous séparent de cette île sont vite avalés. Patrice, à la barre, fait des pointes à plus de 8 nœuds. Didier, régatier dans l’âme, est de toutes les manœuvres. Après avoir passé le cap, changement d’allure, nous remontons au près serré, et nous tirons bord sur bord. L’amarinage est intensif, et l’équipage se comporte vraiment bien. Nous faisons une petite halte à Sandy Island, petite  langue de sable entourée de bleu turquoise, avec, sur la côte au vent de belles déferlantes. C’est très joli, mais ce mouillage de jour est rouleur, et nous levons l’ancre pour gagner  Road Bay en fin d’après-midi pour l’incontournable clairance, la non moins incontournable taxe, et les traditionnelles discussions sur leur montant. Nous voici en règle.

Nous retrouvons au mouillage nos voisins de Marigot, Nordine et Karène et les invitons à boire un Ti’ Punch. Et de quoi parlent 2 pilotes et un ingénieur aéronautique ?....

Mardi matin,  nous partons avec deux ris dans la grand-voile pour Preackly Pear Island. Sylvie découvre le plaisir de la barre. La mer est bien formée, mais le mouillage est abrité. Annexe à l’eau, marche sur le sable blanc, et nous découvrons le lagon protégé par la barrière de corail. Le spectacle est somptueux : jeu de couleur de toute beauté, vert émeraude, vert turquoise, dégradé de couleurs scintillant au soleil, plan d’eau qui ondule doucement, vagues qui déferlent au loin, et écume sur la plage, blanc sur blanc. C’est un enchantement.

Bernard et Marie