derniers jours
Lundi 21 octobre, arrivée à l' Olympiahafen de Schilksee,à 17 heures.Le port est un peu lugubre car nous sommes en fin de saison.
Mardi 22, de timides rayons de soleil permettent le lavage et séchage du génois, son démontage et pliage sur le ponton. Idem pour la GV qui nécessite 3 heures pour enlever les lattes forcées, les chariots de màt (qui coincent toujours), le lazy-bag à réparer...Je garde la trinquette au cas où...
Nous partons pour Strande pour faire le plein de gasoil, ce qui évitera une grande partie de condensation dans les réservoirs.Pas cher ici, mais on paie une surprime de 2% pour paiement par carte!
Mercredi 23, nous attendons 1h30 l'ouverture de la petite écluse, en compagnie d'une quinzaine d'autres voiliers: en fait tous attendent le grutage , le chantier a convoqué tout le monde en même temps.
dernière écluse de l'année
speedo à 0, dans l'écluse....
Le bateau a donc parcouru 1919 milles depuis Brest. Nous avons la joie de voir arriver notre amie Kerstin pour un thé.C'est elle qui va mitrailler le bateau de photos pendant que nous assistons aux manoeuvres.
La manoeuvre de grutage est bien rôdée, avec une équipe qui gère le placement des bateaux sur le long ponton au bord du quai, puis qui enlève les pataras pour passer les élingues , puis une autre qui réceptionne les bateaux sur un ber, puis un qui nettoie la coque au Karcher, puis les bateaux s'en vont sur une remorque spéciale vers le chantier.
Evidemment pour nous, les ridoirs de pataras sont grippés. L'un des deux cède à l'équipe, mais l'autre bloqué oblige à chasser la goupille au marteau, ce qui redresse brutalement le màt, heureusement tenu par mes bastaques!Quant à la grue, elle accuse le poids du bateau : 14,3 tonnes! (avec 500l d'eau et 500 de GO) Il faut changer le réglage de la grue, ce qui me fait croire un moment qu'elle est tombée en panne.Ne riez pas!
on enlève les pataras, enfin seulement le tribord... le babord est coincé
Enfin Cybèle est sur son ber, et je peux voir les séquelles de notre talonnage de Samsø: le sabot qui porte l'arbre d'hélice et le safran babord, qui vont nécessiter des réparations; C'est du solide!
ouf!
Par contre l'antifouling est en très bon état, mis à part certains endroits avec de toutes petites berniques.
Nous nous installons pour quelques jours au chantier, pour préparer le grand hivernage. Enlever la trinquette, sécuriser les enrouleurs de focs (qui risquent de battre dans le vent), faire la liste des mises hors gel pour le mécano, vidanger la cuve à eaux noires de l'arrière qui était bouchée, emballer l'annexe sur le pont, antigel dans le lave-linge, messagers sur les drisses , démonter l'antenne BadBoy, aspirer les cuves à eau qui contenaient des dépôts d'alumine en quantité, nettoyer l'intérieur, essayer de ranger en laissant de la place pour l'intervention du mécano...
désordre...
Encore un thé-gateaux avec nos amis Yörn et Tanja, merci beaucoup pour votre soutien et votre aide pour les courses!
On range aussi le moteur hors-bord dans le carré. Le tout sous la surveillance de Pirate qui se doute de quelque chose.
Pirate reprend le clavier lundi.
-ils commencent à me fatiguer avec tout de remue-ménage. Aussi vrai que je suis un Méphisto-chat noir, je vais leur jeter un sort !Ils ont tout de même réussi à mettre le taud d'hivernage en place entre deux averses!Trop de chance.
Euh, je pense que je suis allé trop loin: J'avais demandé du mauvais temps, mais une énorme tempète, avec des rafales mesurées à 190 Km/h à Helgoland! Le bateau tient encore debout,et le taud aussi.
Ils avaient réussi à me faire croire que mon sac bleu était un nid, en fait c'est une valise! Dans laquelle je vais étre enfermé des heures!
Un taxi vient nous prendre avec tous les bagages, nous emmène à la gare routière, oû un car nous attend pour nous amener à Hambourg prendre l'avion. Pendant le trajet de nombreux pompiers dégagent les routes et les rues.
Arrivés à l'aeroport, je suis pris pour un dangereux terroriste: je dois sortir de mon sac dans les bras de la Skippette, mon sac passé dans une grosse machine à rayons X, puis je passe sous le portique et suis remis dans mon sac sans avoir le temps de me dégourdir les pattes!
voila mon "sac de transport agréé Air France"!quelle galère
Puis je m'envole pour la première fois, avec beaucoup de retard: le vent empèche de ranger les bagages dans les avions!! je ne suis pas du tout rassuré, mais je reçois un lot de caresses toutes les 10 minutes.J'ai le temps de voir le bulletin météo dans un journal: çà ne rate pas, on est encore vent de Suroit, donc debout comme d'habitude, mais à 180 km/h!
1heure ½ de retard, et bien sùr on rate la correspondance à Roissy. Il faut trouver un hotel qui accepte les chats, encore un bus, je n'ai pas de litière (on me donne un carton et du journal! Moi, çà me bloque.) En plus les bagages ne sont pas là, et je n'ai pas mes croquettes: ils essaient de me donner du pàté qui ne me plait pas du tout.
Et le lendemain , encore un bus, puis encore la sécurité, puis encore un avion! Et nous revenons à Brest , attendus par Joel, le beau-père de Cédric. Ouf! et il faut que je supporte tout! Heureusement une belle litière m'attend dans le coffre de la voiture!je peux enfin me soulager.
Voilà, plus de bateau, plus de mer, mais que vont-ils me faire subir maintenant? J'essaierai de vous raconter si je peux faucher encore le clavier.
A bientôt!
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Anonyme (non vérifié)
20 Décembre 2013 - 12:00am
Miaou ....quelle belle vie de